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Arsenal matraqué, l’Ajax au tapis, United en balade
Des confirmations, une énorme surprise, un carton... Poussé à la prolongation par l'Olympiakos malgré sa victoire (1-0) à l'aller, Arsenal a réussi la prouesse de se saborder alors qu'il avait pris l'avantage par Aubameyang... avant de se faire punir à la dernière seconde par Youssef El Arabi (1-2 a.p). L'Ajax a connu pareille sortie de route en se faisant sortir par Getafe malgré sa victoire du soir (2-1). Tarif similaire pour le Benfica, terrassé par le Shakhtar Donetsk (3-3) et le Celtic, dépecé par Copenhague (1-3). Seuls Manchester United, sans compassion pour Bruges (5-0), l'Inter, vainqueur de Ludogorets (2-1), et Séville, heureux contre Cluj (0-0), ont fait respecter la logique.
Arsenal 1-2 a.p Olympiakos
Buts : Aubameyang (113e) pour Arsenal // Cisse (52e), El Arabi (120e) pour l’Olympiakos
Si l’objectif des Gunners était de se qualifier pour la Ligue des champions en remportant la Ligue Europa, c’est raté. Car Arsenal a réussi l’exploit de se faire éliminer par l’Olympiakos après être allé gagner l’aller 1-0 en Grèce. Chapeau messieurs. Et le pire, c’est que la rencontre avait plutôt bien commencé. Les Canonniers démarrent la baïonnette au fusil, et Nicolas Pépé se fait faucher juste à l’entrée de la surface sur un service d’Alexandre Lacazette. L’ancien Lyonnais croira d’ailleurs marquer avant la mi-temps, avant d’être frustré par le drapeau de l’arbitre assistant. Dans le mood, les Londoniens se prennent néanmoins un énorme stop quand Pape Abou Cissé place un coup de boule gagnant sur un corner de Mathieu Valbuena après la pause. Les Gunners poussent, mais se heurtent à la stupéfiante valeur défensive des Grecs. La prolongation s’impose aux locaux, qui continuent de tout donner, au risque de tout perdre… Thrýlos touche la barre, Arsenal réplique… en faisant le plus dur grâce à un magnifique retourné d’Aubameyang. Sauvegardée, la qualification ? Pas si vite ! Youssef El Arabi ne l’entend pas de cette oreille et trouve la faille dans les dernières minutes de la prolongation grâce à la complicité de David Luiz. Arsenal out : Le Pirée est arrivé.
Ajax 2-1 Getafe
Buts : Danilo (10e), Oliveira (63e, CSC) pour l’Ajax // Mata (5e) pour Getafe 2-0 à l’aller.
À cœur vaillant rien d’impossible pour l’Ajax, bazardé à l’aller (2-0) ? Jaime Mata, pas vraiment féru de proverbes, vient ruiner la teneur de l’idiome et tous les espoirs des Lanciers dès la 5e minute. À la suite d’une banale touche. Oui, l’Ajax est définitivement malade en ce moment, mais son palpitant bat encore. Une jolie passe volleyée d’Eiting, un beau numéro de Van de Beek et une conclusion de Danilo (qui évoluait encore avec les U21 il y a une semaine) : les Rouge et Blanc ont 80 minutes pour réaliser l’impensable. Sauf qu’au lieu de surfer sur leur égalisation, les Lanciers ne réussissent qu’à balbutier leur football, laissant Getafe passer à deux doigts de plier la rencontre. En touchant consécutivement la transversale et le poteau, les Azulones peuvent s’estimer bien malheureux de regagner la pause à égalité. Et comme l’Ajax n’arrive pas lui-même à faire basculer la soirée, Oliveira s’en charge pour le champion des Pays-Bas en détournant dans ses filets un coup franc d’Eiting. Mais Getafe étant ce qu’il est, la solidité défensive des hommes de José Bordalás fera le reste. Le demi-finaliste sortant de la C1 est déjà viré de toute compétition européenne en février. Après le Brexit, l’Ajaxit.
Manchester United 5-0 FC Bruges
Buts : Bruno Fernandes (23e, sp), Ighalo (35e), McTominay (41e), Fred (82e, 90e+3) pour les Red Devils Expulsion : Deli (23e) pour Bruges
À Bruges, les fossoyeurs ont un nom : Deli. Auteur d’une superbe parade sur une frappe mancunienne, l’Ivoirien croit sauver son équipe de l’ouverture du score. Sauf que le grand gaillard n’est pas gardien… mais défenseur central. Exclusion et penalty dès la 23e minute : personne ne s’étonnera de découvrir que l’ancien du Slavia Prague était en fait un infiltré des Red Devils, accrochés à l’aller (1-1). Un penalty agrémenté d’un saut de cabri de Bruno Fernandes plus tard, la messe semble dite. Le amen viendra de la bouche de la recrue Odion Ighalo, titulaire à la place d’un Anthony Martial touché à la cuisse et illuminé par Juan Mata, puis de Scott McTominay, auteur d’un shoot limpide à l’entrée de la surface. Le Villan Fred, dénué de toute vergogne, ne voit pas l’intérêt d’atténuer la peine des Belges et décide d’en ajouter deux au terme de la rencontre. La confiance est-elle revenue à ce point dans les rangs mancuniens pour ne plus faire preuve d’aucune pitié ?
Inter 2-1 Ludogorets Razgrad
Buts : Biraghi (32e), Lukaku (45e+4) pour l’Inter // Oliveira-Souza (27e) pour Ludogorets
Un San Siro à huis clos, des joueurs de Ludogorets confinés à l’hôtel avant le match et ayant à peine enlevé le masque de leur bouche au coup d’envoi… Le grand vainqueur de la rencontre était déjà connu avant le coup de sifflet final : le coronavirus. Sûrement perturbés par l’absence de leurs tifosi, les Nerazzurri concèdent l’ouverture du score à la suite d’une longue transversale venue de l’arrière. Un joli frisson après le succès tranquille (2-0) en terres bulgares à l’aller ? Seulement le temps d’un instant : le piston Biraghi enfourne un tir alors que tout le monde attendait un centre pour égaliser rapidement. Et histoire de ne pas laisser espérer les joueurs de Razgrad, Romelu Lukaku place une tête involontaire en forme de coup de billard après avoir buté sur le gardien adverse. KO, les partenaires de Jordan Ikoko capitulent. Pour le plus grand bonheur d’Antonio Conte, et de la poignée de cameramen autorisés à couvrir la rencontre.
FC Séville 0-0 Cluj
Tancé à l’aller (1-1), le Séville de Julen Lopetegui ne veut prendre aucun risque et balance son équipe type. Avec Jules Koundé et Lucas Ocampos s’il vous plaît. Blanquirrojos et Roumains s’adonnent à une joyeuse empoignade pour s’excuser de la purge à Cluj. 22 tirs d’un côté, 19 pour des visiteurs hardis… et qui croient signer un exploit monumental à trois minutes de la fin quand Paun-Alexandru rend aphone le Ramón Sánchez Pizjuán en faisant trembler les ficelles. Sauf que la VAR fait pousser un immense ouf de soulagement aux Espagnols en signalant une faute de main ! Le score en restera là, sonnant le glas des rêves de Billel Omrani et Lacina Traoré. Le voyage retour promet d’être long. Et douloureux.
Benfica 3-3 Shakhtar Donetsk
Buts : Pizzi (9e), Dias (37e), R. Silva (47e) pour Benfica // Dias (12e, CSC, Stepanenko (49e), Alan (71e) pour le Shakhtar
Quelques coups de pétard seulement à l’aller (2-1 pour le Shakhtar) ? La grosse explosion était prévue pour le retour entre ces deux distributeurs de TNT. Gardiens : à vos mouchoirs. Ouverture du score de Pizzi pour les Aigles sur un amour d’enroulé, égalisation des Ukrainiens sur un but contre son camp de Ruben Dias provoqué énergiquement par les visiteurs, opération rattrapage réussie par le défenseur portugais sur un coup de casque sympa… Une trêve pendant la pause ? Ben voyons ! Passe en retrait ignoble de Mivayenko fructifiée par Rafa Silva pour le 3-1, tête de Stepanenko sur corner pour bombarder les siens devant. Les prémices des coups de boutoir finaux du Shakhtar, ponctués par l’égalisation d’Alan, synonyme de qualification pour les troupes de Donetsk. C’est bien connu : les aigles ne résistent jamais à une vague de froid venue de l’Est.
Celtic FC 1-3 Copenhague
Buts : Edouard (82e, sp) pour le Celtic // Santos (51e), Biel (85e), N’Doye (88e) pour Copenhague
Par Douglas de Graaf