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Arsenal : Jeune, riche et presque beau…
C'est toujours la même histoire. Saison après saison, les Gunners jonglent avec leur mercato et finissent par en payer les pots cassés dès que les choses se corsent. Le jeu a beau être parfois léché, l'effectif manque cruellement de tueurs dans à peu près tous les secteurs de jeu. Or, le sage a dit un jour que « c'est lorsque le jeu devient dur que les durs deviennent bons… ».
Le bilan de l’été
Face aux soldes d’été, il existe trois types d’accros au shopping. Ceux qui se jettent sur la grille dès l’ouverture, ceux qui flânent et qui se laissent aller au gré de leurs envies, et ceux qui attendent le tout dernier moment pour profiter des dernières démarques. Arsène Wenger fait définitivement partie de cette ultime catégorie. À force de faire la fine bouche et de choyer les oursins qu’il a dans les poches, il devrait une fois de plus se retrouver avec des fins de série. Pourtant, début juillet, sa présidence semblait enfin disposée à lui faire plaisir et avait annoncé un budget recrutement en nette hausse. Depuis, le ranch de Stan Kroenke dans le Montana ne compte aucune extension et son Alsacien de coach n’est toujours pas parvenu à ferrer le moindre gros poisson. Luis Suárez va peut-être lui préférer l’appât tendu par Steven Gerrard, et Gonzalo Higuaín a découvert les joies de l’aéroport de Naples. Même Wayne Rooney, a priori très ouvert d’esprit, semble avoir rayé d’emblée le mot Gunner sur sa short list. Tout comme Gervinho, qui l’a d’ores et déjà remplacé par Romanista. Seule bonne nouvelle dans ce no man’s land, la désertion du soldat Arshavin, reparti combattre pour l’armée rouge. 0,5/10
Les mecs à suivre : Yaya Sanogo et Sebastian Pérez
Pour l’heure, les deux recrues vedettes sont deux joueurs libres de tout contrat. Ce qui, primo, vous classe définitivement un mercato, et secondo, soulage surtout les intéressés de toute forme de pression. Parier sans miser, ou le leitmotiv d’Arsenal. Yaya Sanogo, souvenez-vous, c’était le grand espoir d’Auxerre qui avait connu une semaine de folie la saison passée. Un quadruplé face à Laval pour son retour dans le groupe après de longues blessures à répétition, un triplé le week-end suivant contre Tours, et la tournée des télés du pays dans la foulée. Même celles qui, d’ordinaire, ne parlent que de la Ligue 1. Comme quoi, Arsène Wenger est lui aussi abonné à Canal Sat. Sebastian Pérez, en revanche, est quasi inconnu des deux côtés de la Manche. D’ailleurs, officiellement, il n’a toujours pas paraphé son contrat avec les Gunners. Et pour cause. Ce jeune milieu colombien de vingt ans, double vainqueur de la Liga Postobon avec l’Atlético Nacional, vient tout juste de boucler son essai au club. Outre sa prometteuse entrée dans la victoire amicale contre Manchester City, Sebastian prolonge également l’opération séduction jusque dans les vestiaires, où il se prend en photo avec tous ses partenaires. Au pire, s’il n’obtient pas son permis de travail, ça lui fera de jolis souvenirs à rapporter au pays.
Le type déjà cramé : Arsène Wenger
En fin de contrat à la fin de la saison, l’Alsacien est plus que jamais au cœur des débats dans les pubs du Nord de Londres. Bientôt deux ans que ça dure. Annoncé à tous les étages de l’organigramme du PSG, Arsène n’en finit plus de démentir. Tout et son contraire. Récemment, il a confié avoir ouvert les négociations concernant son éventuelle prolongation. Qui vivra verra. Au pire, il y a peut-être une place pour son gewurztraminer dans le Wine Club de Sir Alex.
Coefficient de résistance à la varicelle
Doctissimo est catégorique : « Les premiers symptômes ne sont pas toujours caractéristiques. Une fièvre peu élevée précède généralement les premiers signes visibles. Un écoulement nasal et une fatigue persistante constituent également des signes annonciateurs. Mais ce n’est pas la première fois que votre enfant a un rhume, et il n’est jamais facile de distinguer un « nez qui coule » d’un « nez qui coule »… Des maux de tête et/ou des maux de gorge, des douleurs articulaires et musculaires ainsi qu’une perte d’appétit accompagnent parfois ces manifestations. Mais là encore, lorsque l’enfant est trop petit pour parler, il est peu aisé de reconnaître ces symptômes » . Depuis bientôt une décennie, le phénomène se répète inlassablement. Chaque année, à l’approche de l’hiver, le virus se propage et les « baby gunners » voient leurs ambitions de titre s’envoler. D’ailleurs, Laurent Koscielny commence à sérieusement accumuler les cicatrices sur le visage. Coeff: 23%
L’objectif de la saison
Le même depuis dix ans. Courir après le titre de 2004, ne pas y parvenir, assurer la qualif’ en Champions, et éventuellement glaner une coupe. Mais une seule par contre, car Wenger est formel: « Quand un joueur veut signer, il me demande si nous sommes qualifiés pour la Ligue des champions, pas si on a gagné la Carling Cup… »
Ce qu’il va se passer cette saison
Tenant absolument à enrôler un point de fixation offensif, Arsène Lupin subtilise Guillaume Hoarau au LOSC. Facile, le Réunionnais logeait dans le même hôtel que Chu-Young Park. Contre toute attente, la doublette Hoarau/Giroud se révèle complémentaire, le premier jouant essentiellement en défense centrale. Un poste auquel son efficacité n’est plus à prouver, le Parc des Princes peut en témoigner. Après avoir dunké sur Mertesacker à l’entraînement, le grand Guillaume voit son vieux pote Sessegnon débarquer de Sunderland en toute fin de mercato. Six mois plus tard, c’est Apoula Edel qui s’engage pour remplacer un Szczęsny subitement atteint de Parkinson. Ensemble, ils refondent leur fameux groupe de reggae et sortent même leur premier opus chez un vieux disquaire jamaïcain de Brixton. Paisiblement, Arsenal se classe à nouveau quatrième, cale en huitièmes de finale de Champions face à l’OM, et ne parvient même pas à se consoler en Cup. Encore une récolte de fumiste. No woman, no cry…
Le chant de supporters
« He comes from Hospital. He plays for Arsenal. Diaby, Whoa, oh oh oh… » sur l’air de Volare
L’hymne de la saison
Alright – Supergrass
Paul Bemer