- Angleterre
- Premier League
- 20e journée
- Arsenal/Cardiff (2-0)
Arsenal force son destin
Longtemps sans idées, Arsenal s'est finalement imposé à domicile face à Cardiff avec une équipe fortement remaniée (2-0). De quoi retrouver son fauteuil de leader et envisager la suite avec sérénité.
Arsenal – Cardiff City (2–0) N. Bendtner (87′), T. Walcott (92′) pour Arsenal Pressé par la victoire de Manchester City à Swansea (3-2), Arsenal devait absolument s’imposer à domicile contre la modeste équipe de Cardiff City afin de regagner son trône. Rien d’insurmontable a priori pour les Gunners, pourtant privés de Mesut Özil, Aaron Ramsey et Olivier Giroud, remplacé en pointe par Lucas Podolski. Auteur de seulement 4 succès depuis le début de saison, et d’une seule victoire à l’extérieur, Cardiff et son modeste 16e rang au classement n’avaient pas de quoi faire trembler une équipe d’Arsenal même fortement remaniée, qui évoluait d’entrée avec trois Français : Koscielny, Flamini et Sagna.
Boring Arsenal
L’absence combinée de plusieurs joueurs majeurs se fait néanmoins rapidement sentir sur la pelouse de l’Emirates. Le début de match est en effet particulièrement timide et manque cruellement de rythme. Tandis que Cardiff excelle pour redoubler les passes dans son camp, et perdre la balle la ligne médiane à peine franchie, Arsenal évolue trop bas et ne semble pas intéressé par l’idée de presser. Nonchalamment occupés à buter sur une défense bien regroupée, les Gunners, sans idées, s’en remettent aux accélérations de Jack Wilshere, qui aurait pu obtenir un pénalty (25e). C’est finalement Cardiff qui se procure la plus belle occasion de cette première mi-temps : Jordon Mutch, parti en contre, accélère côté gauche, prend le meilleur sur Koscielny, mais frappe sur un Szczęsny vigilant (28e). À peine de quoi réveiller Arsenal, qui envoie par l’intermédiaire de Théo Walcott, bien servi par Cazorla, une frappe dans le petit filet (31e). Pour le spectacle, on repassera, tandis que quelques sifflets se font entendre ici et là.
Réaction tardive
La seconde période débute sur de meilleures bases. Arsène Wenger a visiblement fait comprendre à ses hommes que ce match n’était pas amical. L’ensemble reste cependant trop imprécis pour faire la différence face à des Gallois solides, qui croient en l’exploit, tandis que la frustration gagne progressivement les travées. Il faut encore compter sur Wilshere pour inquiéter Marshall, mais la frappe du jeune Anglais heurte la transversale (64e). Par deux fois parfaitement démarqué sur corner, Per Mertesacker envoie une tête puissante juste à côté (67e) avant de lui aussi toucher les montants deux minutes après (69e). Toujours pas satisfait, Wenger procède à quelques changements : invisible tout au long de la partie, Podolski cède sa place à Bendtner, tandis que Rosický remplace Flamini (64e). Rien ne change cependant, tandis que les occasions défilent, mais que la réussite fuit les différentes tentatives londoniennes, comme cette frappe de Cazorla bien captée par le portier écossais (72e), ou ce coup franc de Walcott un peu trop enlevé (75e). On se dit qu’Arsenal va longtemps regretter le fait de n’avoir joué qu’une mi-temps, mais le destin des Gunners bascule finalement quand tout semble perdu. Il reste quelques minutes à jouer quand Bendtner, le pestiféré, offre les trois points de la victoire à son club, en fusillant du droit Marshall, qui venait de repousser une tête de Sagna (88e). L’Emirates explose et savoure dans la foulée une dernière réalisation de Théo Walcott, magnifiquement décalé en une touche par Wilshere, qui trompe le gardien d’un joli ballon piqué (91e). Que ce fut dur pour Arsenal, finalement miraculé : mais ne dit-on pas souvent que plus c’est long, plus c’est bon ?
Par Christophe Gleizes