- Premier League
- J32
- Arsenal/Manchester City (1-0)
Arsenal force le destin
Ce match était bien parti pour finir sur un 0-0, comme les deux dernières éditions. Mais malgré les poteaux, la maladresse et l’arbitrage, les Gunners n’ont pas baissé les bras.
Arsenal/Manchester City : 1-0
But : Arteta
Samir Nasri a quitté Arsenal pour Manchester City à l’intersaison avec un gimmick en guise d’excuse : « Je veux gagner des trophées » . Sauf que là, vu que Ashley Young obtient toujours aussi facilement les penaltys qu’il souhaite avec Manchester United, les Gunners ont l’occasion de faire prendre conscience à leur ancien protégé que ce n’est toujours pas cette année qu’il va remplir le chapitre « palmarès » sur sa page Wikipédia. Une motivation comme une autre. Car même si la troisième place n’est pas acquise face à l’ennemi honni de Tottenham, Wenger entend bien montrer à Van Persie, lui aussi contacté pour la saison prochaine par les Citizens, que « Money can’t buy class » , comme c’est écrit à l’Emirates (un stade financé par une compagnie aérienne de Dubaï, mais bon…).
Pour autant, au début du match, Arsène ne veut pas donner à son attaquant hollandais un avant-goût de ce que sera son équipe l’an prochain. Pas de Gervinho, qui a pris un coup, pas d’Oxlade-Chamberlain, mais une doublette Benayoun-Rosicky. On peut alors craindre le pire, mais non, les deux joueurs alignent les courses sans compter, créant une grosse activité au milieu et empêchant les visiteurs de toucher la balle. Pour autant, l’équipe londonienne est incapable de se créer des occasions franches. Tout se finit par un décalage pour Sagna. Et un centre, très bien brossé certes, mais pour personne. En même temps, quand Rosicky pique sa balle en visant les six mètres, Kompany aplatit Van Persie sans émouvoir l’arbitre. Et quand le numéro 10 place une bonne tête sur corner, il est contré par … le dos de Vermelaen. Autant dire qu’Arsenal n’est pas aidé. D’autant que Balotelli peut visiblement faire ce qu’il veut sur le pré. Ce n’est qu’après avoir bien tenté de casser la jambe de Song et mis trois coups à Sagna qu’il prend un jaune.
L’équipe d’Arsenal est jeune et donc, forcément, perd patience à peine la seconde période entamée. C’est le cas notamment de Gibbs, qui râle lorsqu’il ne reçoit pas la balle dans son couloir. En même temps, pour faire la décision, l’équipe préfère miser sur sa relation privilégiée : Alex Song-RVP. Le Camerounais enchaîne les belins pour le meilleur buteur de Premier League. Une ouverture aérienne parfaite que l’ancien de Feyenoord met sur le poteau, alors que Hart était aux fraises. Puis, sur un long rush, le neveu de Rigobert décale parfaitement Robin. Ce dernier crochète et enroule sa balle pour une réalisation parfaite. Sauf que le juge de touche continue de lui chercher des noises en levant son drapeau. C’est encore moins rageant que l’immanquable foiré par Benayoun à la 77’ qui, suite à un cafouillage, se retrouve avec le cuir à un mètre des cages mais préfère rester amorphe et foutre la balle à côté du poteau. Pour la fin de match, Vermelaen joue devant, André Santos aussi. Mais la délivrance vient d’Arteta, d’une frappe soudaine aux trente mètres. Arsenal exulte. Balotelli, le seul qui a tenté d’apporter devant du côté de City, l’a lui mauvaise. Il se refait une dernière fois Sagna, pour le plaisir. Deuxième jaune, donc expulsion. Vu son comportement dans le match, ce pourrait être son dernier de la saison. Et donc sa dernière partie avec City, le Cheikh ne supportant pas l’échec…
Par Mario Durante