- Premier League
- J8
- Arsenal-Manchester City (1-0)
Arsenal fait tomber Manchester City grâce à Martinelli
Au bout d'un match hyper fermé et longtemps ennuyeux, Gabriel Martinelli a fait basculer l'Emirates Stadium dans la folie en offrant la victoire à Arsenal face à Manchester City (1-0). De quoi permettre aux Gunners de dépasser les Citizens au classement.
Arsenal 1-0 Manchester City
But : Martinelli (86e) pour les Gunners
On s’attendait à des étincelles et à un feu d’artifice, on a dû se contenter de miettes et de quelques bouts de bois. Dans un Emirates Stadium qui n’a jamais cessé d’y croire ce dimanche après-midi, Arsenal a enfin réussi à vaincre Manchester City en Premier League, un fait qui n’était plus arrivé depuis un soir de décembre 2015. C’est dire l’exploit réalisé par les hommes d’Arteta, qui se contenteront volontiers d’avoir délaissé le beau jeu au profit des trois points, qui leur permettent au passage de devancer leurs invités du jour, et de rejoindre au classement leurs ennemis préférés, les Spurs, tout en haut.
Kovačić sur un fil
Les Citizens entament tambour battant et se créent une énorme double occasion d’entrée : sur un corner, Joško Gvardiol est trouvé au second poteau, tente une reprise de volée finalement stoppée par Declan Rice sur sa ligne, et dans la foulée, Nathan Aké catapulte le ballon au-dessus du but des Gunners (5e). On sent alors les locaux fébriles, à commencer par David Raya qui prend énormément de risques dans son jeu au pied, au point de se faire contrer par Julian Álvarez sur un dégagement, passant tout proche de la catastrophe. Pas vraiment dans un grand jour, Mateo Kovačić est coupable d’un tacle hyper dangereux sur Martin Ødegaard, qui aurait sûrement valu rouge. Après visionnage de la VAR, l’arbitre maintient un carton jaune pour le Croate qui, inexplicablement, retourne tacler Rice dans les pieds quelques instants plus tard. Le milieu de City aurait dû être dehors, mais il s’en sort encore sur un fil, faisant exploser Mikel Arteta de rage. Ce fait de jeu confirme néanmoins le changement de rapport de force, avec des Canonniers de plus en plus présents. Insuffisant, tout de même, pour faire la différence. Au bout de 45 minutes, le choc tant attendu est surtout un gros flop.
Martinelli en mode héros
Arsenal ressort des vestiaires sur le même rythme, mais avec un constat flagrant : sans Bukayo Saka, blessé depuis le match à Lens, le secteur offensif est plus stérile et moins inspiré. L’entrée de Gabriel Martinelli fait du bien, le Brésilien apporte de la percussion face à Kyle Walker, mais cela reste trop faiblard pour réellement inquiéter Ederson, qui passe plutôt une fin d’après-midi peinard. L’heure de jeu passée, City reprend les commandes du jeu avec de longues séquences de possession, mais à l’instar de leurs adversaires, les gars de Guardiola ne parviennent pas à percer le bloc en face. Phil Foden et Erling Haaland sont très frustrés, les duels sont âpres, et même si Raya ne rassure toujours pas, l’Espagnol fait le strict minimum. Dans le money time, l’Emirates Stadium se met à pousser fort, et un miracle finit alors par se produire : au terme d’une grande action collective, initiée par un long ballon de Thomas Partey, et qui finit sur une remise de Kai Havertz vers Martinelli, le Brésilien envoie une mine, déviée par Aké, qui trompe Ederson (1-0, 86e). Le stade explose, le jeune ailier célèbre comme s’il venait de remporter le championnat, mais il peut pour une raison : il vient d’offrir la victoire à son équipe, qui restait pourtant sur douze revers de suite face à City en championnat. Un bon bol d’air avant une trêve internationale bien méritée.
Arsenal (4-3-3) : Raya – White, Saliba, Gabriel, Zinchenko (Tomiyasu, 75e) – Ødegaard, Jorginho (Partey, 75e), Rice – Jesus, Nketiah (Havertz, 75e), Trossard (Martinelli, 46e). Entraîneur : Mikel Arteta.
Manchester City (4-2-3-1) : Ederson – Walker, Dias, Aké, Gvardiol – Lewis (Stones, 68e), Kovačić (Nunes, 68e ) – Silva, Álvarez (Doku, 68e), Foden – Haaland. Entraîneur : Pep Guardiola.
Par Alexandre Lejeune