- Angleterre
- Premier League
- 22e journée
- Manchester City/Arsenal (0-2)
Arsenal fait tomber Manchester City
Enfin une grosse écurie dont Arsenal s'offre le scalp. Après des défaites contre Chelsea, Man U et Southampton et des nuls contre Tottenham et Liverpool, les Gunners ont sorti une prestation solide pour écarter des Citizens bien peu inspirés (2-0). Chelsea dit merci.
Santi Cazorla (23′), O. Giroud (66′) pour Arsenal.
Il est là, LE gros coup du week-end ! Sur une pente ascendante depuis novembre, les Gunners d’Arsenal sont allés rosser leur prestigieuse victime préférée – ils n’ont plus perdu contre City depuis deux ans – dans un match où la gestion des Londoniens a calmé les ardeurs inefficaces et peu créatives des Citizens (2-0). Deux phases arrêtées, un but par mi-temps, de l’organisation et de la volonté : oui, les hommes d’Arsène Wenger ont montré, en l’espace de 90 minutes, qu’ils méritaient d’être pris au sérieux. Enfin ?
Cazorla ouvre, Giroud conclut
Le premier événement du côté des Sky Blues, c’est le retour d’Agüero dans le 11, cela faisait six semaines que les gars de l’Est de Manchester attendaient ça. Pourtant, c’est David Silva qui se montre le premier dangereux, créant deux-trois frayeurs dès le début du match. 1260e seconde : le Kompany time. Tout d’abord excellent, il anticipe une passe d’Alexis Sánchez, feinte un autre Gunner, accélère, mais glisse et se ramasse près du rond central, le ballon changeant ainsi de possession. Le Belge n’en reste malheureusement pas là, et dans les secondes qui suivent, il fait obstruction sur Monreal, envoyé au tapis dans la surface. Santi Cazorla transforme le penalty. 1-0 pour Arsenal. Manifestement pas dans son match, Vince balance ensuite Giroud, ramasse un jaune et s’énerve. Pas si facile de reprendre le flambeau après Mangala, finalement. À côté de lui, David Silva sort des éclairs par moment, mais ce City est bien pâle.
Alors, après la pause, les ouailles de Pellegrini tentent de repartir à fond : frappe d’Agüero envoyée en corner ; débordements de la colonie espagnole ; tirs de partout… on a l’impression d’être dans les arrêts de jeu. C’est justement le duo espagnol Silva-Navas qui amène l’occasion la plus dangereuse en centrant en direction d’Agüero et Jovetić, mais Koscielny fait la minuscule, mais ô combien importante petite touche qui déstabilise les deux avants. On arrive à l’heure de jeu, le moment pour les papys de faire leur entrée : Lampard pour City – le genre de match où on s’attend à ce qu’il marque – et Rosický, on ne sait trop pour quoi, du côté d’Arsenal. Malgré le coup du sort du deuxième but, inscrit par Giroud (67e), les locaux poursuivent leurs offensives : Navas puis Monreal parviennent presque à tromper Ospina, mais bon, il manque clairement quelque chose. Le dernier fait d’armes de Manchester City est cette faute plus rigolote qu’autre chose d’Agüero qui tire le maillot d’un Gibbs parti à toute allure donner du soutien à Rosický en contre-attaque. City a cinq points dans la vue.
Yaya et sa CAN font du mal
Du côté d’Arsène, l’équipe retrouve progressivement son côté franchouillard de l’ère Henry et co, avec la première titularisation à l’extérieur de l’ancien Niçois David Ospina, ainsi que la quatrième à la suite de Francis Coquelin, en plus des habituels Giroud et Koscielny. Dans la surpossession mancunienne initiale, Arsenal défend bien, part régulièrement en contre-attaque, inquiète une première fois Hart et finit même par ouvrir le score sur ce penalty de Cazorla. Pas franchement embêté par des Citizens en manque certain de créativité – Yaya et sa CAN font du mal – Arsenal gère dans un match loin d’être le plus fou de l’année, mais il faut reconnaître la solidité et l’organisation des cocos de Londres.
En contre, les visiteurs se permettent néanmoins beaucoup de loupés : Ramsey rate le break sur une attaque orchestrée par Sánchez et Giroud, Cazorla l’imite la minute suivante avec contrôle raté à l’entrée du rectangle. Derrière, tout le monde se jette : Bellerin, Coquelin et même Cazorla sortent des modèles de tacles. L’Espagnol aux grandes dents est d’ailleurs excellent : il défend, récupère, dirige le jeu et offre même des caviars, comme celui sur coup franc dont profite Giroud pour doubler l’avantage. Arsenal solidifie progressivement son exploit. Plus décevant, Sánchez dribble, accélère, mais téléphone beaucoup trop ses passes. Peu importe, il était quand même là pour cet authentique exploit des Gunners.
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Par Émilien Hofman