- Ligue des champions
- J5
- Groupe F
- Arsenal/OM (2-0)
Arsenal facile, Marseille est toujours fanny
Au terme d'une rencontre à sens unique, Arsenal l'emporte facilement face à l'OM 2-0. Les Marseillais ont passé le match à défendre après avoir encaissé un but au bout de trente secondes de jeu.
Arsenal – Marseille (2–0) J. Wilshere (2′), J. Wilshere (69′) pour Arsenal
Le match a démarré depuis une trentaine de secondes, Jack Wilshere est lancé par Bacary Sagna côté droit dans le dos de Jérémy Morel, il entre dans la surface, s’écarte de Mendes comme on s’écarte d’un plot, enroule sa frappe côté opposé et ouvre le score. Les Marseillais, qui présentaient une équipe remaniée, s’en doutaient, ils pouvaient désormais en être sûrs : cette soirée à l’Emirates allait être longue. Très longue. Et elle le fut. Dominés d’un bout à l’autre de la rencontre par une équipe d’Arsenal qui a tenu la balle comme elle sait le faire, les joueurs d’Élie Baup peuvent même remercier le manque d’efficacité de leurs adversaires, car ils n’ont perdu que 2-0. Que. C’est dire l’écart entre les deux équipes ce soir. Vivement que cette Ligue des champions se termine. Une phrase un peu triste, mais révélatrice du calvaire vécu par les Olympiens.
Mandanda garde l’OM en vie
En gagnant son premier duel face à Aaron Ramsey à la sixième minute, Steve Mandanda sauve pourtant les siens du KO technique précoce. L’OM, mené 1-0, sonné mais toujours vivant, tente tant bien que mal de remonter la balle. Mais lorsque passer le milieu de terrain devient une fin en soi, c’est que l’humiliation est proche. Peu importe, le bloc marseillais est prêt à souffrir, il a compris le message. Quelques minutes plus tard, si une tête de Gignac passe de peu à côté de la cage de Szczęsny, le ton du match, à savoir une attaque-défense, est donné. Et rien n’indique qu’il va changer. L’OM souffre dans la relance, Arsenal dans la dernière passe. Chacun ses problèmes, après tout. Une passe en touche de Flamini après une frappe trop écrasée de Rosický sont là pour le rappeler. À dix minutes de la mi-temps, un pénalty généreux est accordé aux Gunners pour une faute de Nkoulou sur Ramsey. Mandanda détourne la frappe d’Özil. Costaud. Dans la foulée, le mur marseillais dévie un coup franc tiré aux abords de la surface par le Gallois des Gunners, omniprésent ce soir. L’OM est touché, pas encore coulé. Et ce but précoce donne finalement l’air d’avoir plombé autant le moral des joueurs olympiens qu’une rencontre morte-née.
Wilshere, encore
La deuxième période débute, mais rien n’a changé : l’OM est acculé dans son camp pendant que les joueurs d’Arsène Wenger reprennent leur passe à dix longue de 45 minutes déjà. Une frappe de Giroud déviée par Nkoulou passe de peu à côté du but marseillais, Mandanda s’interpose face à une frappe d’Özil et les Gunners se mettent à ressembler étrangement à ceux de l’année dernière, ceux qui passaient un temps fou à cajoler leur pire ennemie : la possession stérile et improductive. Jusqu’à l’heure de jeu. Jusqu’à ce que Wilshere remette ça. Bien servi au terme d’un superbe jeu à trois par Özil et seul face à Mandanda dans la surface, il double la mise facilement. Deux frappes de Thauvin déviées par Monreal puis Szczęsny sur sa ligne redonnent un soupçon de relief à la prestation marseillaise. Le match se termine sans histoire, il était temps. Dans un groupe qualifié d’impossible, Arsenal se trouve en position idéale avant la dernière journée, et l’OM avec zéro point. Parfois, les chiffres se passent de commentaire. Vendredi, les Olympiens recevront Montpellier. Le Vélodrome n’a sans doute jamais autant attendu la réception du seizième de la Ligue 1.
Par Antoine Mestres