- League Cup
- Demi aller
- Chelsea-Arsenal (0-0)
Arsenal et Chelsea rivalisent d’ennui
Dans une rencontre beaucoup moins spectaculaire qu'en début de mois, Arsenal et Chelsea n'ont pas montré assez de choses pour prendre un quelconque avantage avant la manche retour. Même si les Blues ont globalement dominé. 0-0, balle au centre. Et tout le monde s'est ennuyé.
Chelsea 0-0 Arsenal
C’est fou comme deux matchs de football peuvent différer l’un de l’autre. Et ce, même si les équipes, les joueurs et les entraîneurs sont identiques. Suffit de modifier l’endroit, le moment ou la compétition pour que la soirée change du tout au tout. Opposés à l’Emirates Stadium dans une rencontre de Premier League assez dingue en début de mois (2-2), Chelsea et Arsenal n’ont absolument pas offert le même genre de spectacle à Stamford Bridge, en demi-finale aller de League Cup. Un match insipide où le public a eu très peu d’occasions franches à mordiller, entre des Gunners qui ne voulaient pas prendre de but et des Blues qui ne souhaitaient avant tout pas repartir bredouilles. Fatigués, les Anglais ? Yes, my dear.
Un petit poteau et une VAR qui ne veut pas de péno
Sans Sánchez, sur le banc, ni Özil, forfait, Arsenal ne se rend pas au Bridge en touriste. Contrairement à la FA Cup, Wenger se voit bien soulever la League Cup. Sauf que l’homme le plus dangereux de la première période s’appelle Moses, auteur de deux frappes bien senties (dont une touchant le poteau), tandis que le moins en réussite se nomme Xhaka, catastrophique sur coups de pied arrêtés. Pendant ce temps-là, l’arbitre fait joujou avec la VAR, le nouvel invité un poil encombrant du football anglais qui refuse un penalty loin d’être évident aux Gunners, Chambers repousse les câlins trop intimes d’Azpilicueta sur corner et Lacazette ne parvient pas à régler la mire. Les gardiens ? Hormis une ou deux interventions chacun, le travail manque pour Ospina et Courtois. Résultat : les 22 hommes retrouvent les vestiaires sur un score nul et vierge plutôt logique. Vite, la suite.
Maladresse et attentisme
Après la pause, ce sont les Blues qui accélèrent. Les corners s’enchaînent, la tête de Christensen manquant le cadre en même temps que l’ouverture du score. Kanté, lui, reste fidèle à sa réputation dans l’entrejeu. N’empêche qu’il ne peut pas tout faire. Et les filets demeurent inexorablement immobiles. Même quand Morata se retrouve totalement seul avec le ballon à deux mètres des cages adverses. Il faut dire qu’Ospina lui rend la tâche compliquée. À l’autre bout du terrain, Welbeck et Lacazette ne voient pas la sphère. Pour ne rien arranger, Wilshere, de nouveau blessé, est contraint de laisser sa place. Pas de quoi augurer une fin de partie folle. En réalité, les deux équipes limitent leur prise de risque en vue de la seconde manche, programmée le 24 janvier. À la maison, les Bleus tentent bien de forcer le destin, mais le dernier geste s’avère toujours trop imprécis (une vingtaine de tirs catapultés et une dizaine de corners provoqués, quand même). Hazard, notamment, se montre plus brouillon qu’à l’accoutumée. Bien organisés défensivement, les visiteurs, eux, ne s’affolent pas, et prennent rendez-vous dans deux semaines, donc.
Chelsea (3-5-1-1) : Courtois – Azpilicueta, Christensen, Rüdiger – Moses, Kanté, Fàbregas, Drinkwater (Willian, 67e), Alonso – Hazard (Bakayoko, 83e) – Morata (Batshuayi, 86e). Entraîneur : Conte.
Arsenal (3-4-3) : Ospina – Chambers, Mustafi, Holding – Bellerín, Wilshere (Elneny, 57e), Xhaka, Maitland-Niles – Iwobi, Lacazette (Sánchez, 65e), Welbeck. Entraîneur : Wenger.
Par Florian Cadu