- Premier League
- 3e journée
- Liverpool/Arsenal (0-2)
Arsenal enfonce Liverpool
C'est déjà la crise à Liverpool. Battus par Arsenal et ses recrues Podolski et Cazorla (0-2), les Reds ne comptent qu'un point après trois journées de championnat. Inquiétant.
Trois matchs, deux défaites, un nul, deux buts marqués, sept encaissés. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le début de saison de Liverpool n’est pas glorieux. Plus poussifs que contre Manchester City, malgré une maîtrise globale de la rencontre, les Reds ont une nouvelle fois commis de grossières erreurs dont ont parfaitement profité les Gunners, Podolski et Cazorla en tête.
Cazorla-Podolski, duo gagnant
Après une entame de match timide, à l’image de la frappe de Borini, Liverpool prend les choses en main. Suárez ridiculise Mertesacker, Gerrard joue au maître d’école avec Arteta, mais Agger et Borini manquent de précision dans le dernier geste. Côté Gunners, c’est un peu la panique. Faut dire que quand on débute une rencontre avec Mertesacker, Jenkinson et Mannone, on a de quoi être inquiet. Par contre devant, c’est plutôt pas mal. Diaby – quel monstre – et Arteta distribuent, Cazorla provoque, et Giroud… Tiens, où est passé Giroud ? Jamais servi en bonne position, l’ancien attaquant de Montpellier ne touche pas une bille et s’époumone sur le front de l’attaque pour offrir des espaces à Podolski et Chamberlain. Des efforts récompensés à la demi-heure de jeu.
Suite à un ballon bêtement perdu par Gerrard, Podolski lance Cazorla. Le lutin espagnol s’enfonce dans la défense des Reds et profite de l’appel de Giroud pour offrir un caviar à l’attaquant allemand qui trompe Reina du gauche (0-1, 31e). Liverpool ne tarde pas à réagir au premier but de la saison d’Arsenal en Premier League. Après une sortie foireuse de Mannone et un cafouillage dans la défense, Sterling décoche une frappe du gauche qui s’écrase sur le poteau. Dans la foulée, Allen est déséquilibré par Mertesacker dans la surface, mais M. Webb ne bronche pas. Sur l’action suivante, Diaby réalise un numéro exceptionnel et sert parfaitement Giroud qui ne cadre pas sa frappe du gauche. Un raté qui vaut à l’international français de se faire pourrir par Gibbs. Dur.
Reina se déchire, Mannone assure
La seconde période démarre par une grosse frayeur pour Diaby, séché par Škrtel qui s’en sort avec un carton jaune. Sur un centre de Gerrard, Suárez est accroché par Mertesacker, une nouvelle fois en retard. Péno ? Non. Quatre minute plus tard, Vermaelen touche le ballon du bras suite à une poussette de Suárez. Péno ? Non plus. Décalé par Podolski, Gibbs montre à Giroud comment cadrer une frappe, mais Reina s’interpose. Même action pour Liverpool cinq minutes plus tard avec Downing – qui a remplacé un très décevant Borini – au décalage, Suárez à la frappe et Mannone à la parade. Après quelques minutes de flottement, Downing et Gerrard tentent de sonner la révolte, mais c’est Cazorla qui se montre le plus dangereux, sa frappe frôlant le montant de Reina.
Deux minutes plus tard, ce même Cazorla fait le tour de Shelvey, tout juste entré en jeu à la place de Şahin, initie un une-deux avec Podolski et balance une mine du gauche que Reina dévie dans son propre but (0-2, 68e). Ce pion finit d’anesthésier le public d’Anfield et les joueurs de Brendan Rodgers qui ne savent plus quoi faire du ballon. Giroud refait même surface en fin de rencontre, mais l’ancien du FC Tours perd un duel avec José Enrique avant de louper une tête aux six mètres. Pas exempt de tout reproche sur le second but d’Arsenal, Shelvey tente de se racheter, mais Mannone repousse ses deux tentatives, alors que Suárez se montre une nouvelle fois maladroit dans le dernier geste. Critiquée, la défense des Gunners reste finalement inviolée, comme lors des deux premières journées. Arsenal lance sa saison, pas Liverpool.
Quentin Moynet