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Arsenal-Chelsea, premier round
Ils ont terminé la saison dernière sur une confrontation à l’avantage des Gunners, ils reprennent la nouvelle avec une battle qui doit donner le tempo de leurs mois à venir : plus qu’un titre, le Community Shield apparaît comme une histoire de confiance pour le champion d’Angleterre et le cinquième de Premier League 2016-2017. Et pas sûr que les Blues, favoris de la partie, soit les mieux préparés.
27 mai 2017. Wembley. Accompagné de tous ses partenaires, Per Mertesacker lève la coupe dans le ciel londonien sous les regards défaits des joueurs de Chelsea. L’image ne reflète absolument pas la saison écoulée, qui a vu les Bluesrouler sur la Premier League et Arsenal louper la qualification pour la Ligue des Champions, mais c’est bien elle qui achève l’édition anglaise 2016-2017. Champions du pays depuis belle lurette, les hommes d’Antonio Conte sont donc privés de doublé à cause d’un outsiderdont le trio défensif – Nacho Monreal, Mertesacker, Rob Holding – faisait rire avant cette finale de FA Cup remportée (et dominée) par les Gunners. Une finale qui a permis à son gagnant de rebondir un tant soit peu après une année plus que difficile, et qui a rappelé à son perdant sa marge de manœuvre finalement très réduite par rapport à ses concurrents. Conséquence directe : la première confrontation officielle de la saison 2017-2018 en Angleterre oppose une nouvelle fois les deux équipes. Et autant le dire tout de suite : si le favori, qui est forcément habité d’un certain esprit de revanche trois mois à peine après sa défaite en coupe, s’habille en bleu selon les bookmakers et la majorité des amateurs de football, rien n’indique que cette tendance va se vérifier. Car la sérénité et les effectifs en place ne sont pas placés dans les mêmes conditions dans chacun des camps.
Chelsea s’est-il affaibli ?
Commençons par Chelsea. Oui, les forces en présences, quoique limitées en nombre (surtout quand on pense aux échéances C1 qui arrivent dès septembre), restent de qualité. Oui, le mercato est déjà bien avancé. Mais si l’on y regarde de plus près, le Chelsea actuel ne semble pas franchement plus fort que celui de l’an passé sur le papier. La plus grosse perte se nomme Diego Costa, qui n’hésite pas à s’embrouiller publiquement avec Conte par médias interposés (ce qui a le don d’énerver l’entraîneur italien), et dont l’absence à la pointe de l’attaque bleue sera très compliquée à compenser. Aussi talentueux et coûteux soit-il, Álvaro Morata (recruté environ 80 millions d’euros au Real Madrid) ne présente absolument pas le même profil, et ses nouveaux potes vont devoir s’adapter à ses qualités. Au milieu, Tiémoué Bakayoko est arrivé pour suppléer Nemanja Matić, lâché à l’ennemi de Manchester United. Question : le Français peut-il faire aussi bien que le Serbe ? Et si oui, combien de temps lui faut-il, sachant qu’il est toujours en phase de reprise après une opération au genou réalisée fin mai et qu’il ne reviendra pas avant la deuxième journée de PL ? À cette indisponibilité doit s’ajouter celle d’Eden Hazard, meilleur élément offensif des siens en convalescence. Finalement, seule l’arrière-garde parait avoir gagné au change, Antonio Rüdiger débarquant à la place de John Terry (qui a filé à Aston Villa) et Kurt Zouma (prêté à Stoke City).
On prend les mêmes et on fait mieux
Du côté d’Arsenal, les doutes sont moindres. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’Arsène Wenger est encore là, qu’Olivier Giroud est encore là, que Mesut Özil est encore là, qu’Héctor Bellerín est encore là, et surtout qu’Alexis Sánchez est encore là. Peu actif sur le marché des transferts, les Gunnersréussissent pour l’instant leur mercato, puisqu’ils n’ont perdu personne (si ce n’est Yaya Sanogo) et ont pris Alexandre Lacazette. Et si la stabilité n’est pas toujours gage de réussite, elle pourrait tout de même faire la différence sur un match contre le rival londonien. Surtout que la confiance se situe davantage dans le clan rouge après la dernière confrontation. Une confiance qui a du même coup sans doute diminué chez l’adversaire. Et ce, même si Chelsea a collé une raclée aux Gunnersen match de préparation (3-0). Sacrée FA Cup.
Par Florian Cadu