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- Arsenal-Chelsea (2-1)
Arsenal chante le Blues
Rapidement touchés par un but précoce d'Eden Hazard, les Gunners ont finalement fait dégager Chelsea de la League Cup mercredi soir et retrouveront Manchester City en finale fin février (2-1).
Arsenal 2-1 Chelsea
Buts : Rüdiger (12e, c.s.c.) et Xhaka (60e) pour les Gunners // Hazard (7e) pour les Blues.
« Quand on vient à l’Emirates, il faut se préparer à souffrir. » Antonio Conte avait donc vu juste. La surprise est finalement venue de la manière : largement dominateurs en première mi-temps et alors qu’on les pensait intouchables, ses Blues ont finalement été retournés mercredi soir à l’Emirates (1-2). Logique ? Pas illogique, en tout cas, tant Arsenal aura su bomber le torse en seconde période grâce notamment à un excellent Alexandre Lacazette. Arsène Wenger tient sa porte de sortie.
Manifeste et flipper
Rarement une rencontre de foot n’aura eu autant l’allure d’un manifeste politique. En quelques minutes, mercredi soir, à l’Emirates Stadium, Eden Hazard a joint le geste à ses mots du week-end, lui qui avait affirmé publiquement après la victoire facile des Blues à Brighton (4-0) que ce Chelsea n’a « pas besoin d’un nouvel attaquant. Le foot est simple, il suffit de garder le ballon au sol et de jouer. » Bingo : face à un Arsenal sous-fifre, qui découvre la vie sans Alexis Sánchez, le Belge n’aura eu besoin que d’un mouvement, enclenché par N’Golo Kanté et relayé par Pedro au milieu d’un entrejeu rouge facilement brisé, pour faire tomber Ospina d’entrée (0-1, 7e). La suite aura vu les hommes d’Antonio Conte contrôler le rythme, le ballon et le ring dans une première mi-temps maîtrisée, où la seule tache aura été l’égalisation flipper des Gunners sur une tête de Monreal déviée par Marcos Alonso et Rüdiger peu avant le quart de jeu (1-1, 12e). Quinze jours après une manche aller sans saveur au Bridge (0-0), Chelsea a débarqué avec de l’envie et un Kanté majuscule, Arsenal se retrouvant rapidement étouffé, incapable de vraiment inquiéter Caballero, à l’exception d’une occasion précoce pour Wilshere à laquelle Willian a répondu avant de sortir sur blessure et de filer ses premières minutes de la saison à un Ross Barkley fraîchement débarqué à Londres. Assez pour secouer la table de marque ? Ce serait trop simple.
King Alex
Oui, magie du waterboarding, Arsenal a bien eu son heure de respiration : au retour des vestiaires, la bande de Wenger s’est enfin débattue, agitée par un Wilshere une nouvelle fois très bon, tout en ressortant d’abord sa traditionnelle passe à dix sans idée devant un bloc bleu toujours aussi bien organisé, avant de prendre l’avantage grâce à un Xhaka vicieux au bout d’un centre contré de Lacazette par… Rüdiger (2-1, 60e). Moment choisi par Conte, coincé entre ses convictions, pour sortir l’amulette Batshuayi, dont l’avenir chez les Blues semble toujours aussi flou que celui de Kobe Bryant dans la course aux Oscars, et sa flèche Zappacosta. Puis, Arsenal n’a pas desserré la pression, Iwobi a raté une balle de break et Lacazette a continué à déployer une présence indispensable à la pointe du sceptre de Wenger, qui a profité de la tournure assez inattendue de la soirée pour installer progressivement sa clôture. Saoulé, Marcos Alonso décide de saluer Owen Farrell sur un ultime coup de patte. Rideau : Arsenal rejoint Manchester City et disputera le 24 février prochain sa première finale de League Cup depuis 2011, seule médaille manquante à la collection d’Arsène Wenger. Pas mal pour un salut.
Arsenal (4-3-2-1) : Ospina – Bellerín, Koscielny, Mustafi, Monreal – Elneny – Xhaka – Özil, Wilshere, Iwobi (Ramsey, 84e) – Lacazette (Kolašinac, 84e). Coach : Arsène Wenger.
Chelsea (3-4-2-1) : Caballero – Azpilicueta, Christensen, Rüdiger – Moses (Zappacosta, 72e), Kanté, Bakayoko, Alonso – Willian (Barkley, 30e), Pedro (Batshuayi, 65e) – Hazard. Coach : Antonio Conte.
Par Maxime Brigand