- Angleterre
- Premier League
- 31e journée
- Arsenal/Liverpool (4-1)
Arsenal canarde Liverpool
Auteur d'une fin de première période prolifique, Arsenal s'est facilement défait de Liverpool. Pour les Reds, la Ligue des champions s'éloigne tandis que les Gunners peuvent viser plus haut.
H. Bellerín (36′), M. Özil (39′), A. Sánchez (44′), O. Giroud (91′) pour Arsenal , J. Henderson (76′) pour Liverpool.
10 minutes de travail bien fait. Voilà ce qui aura suffi à Arsenal pour mettre à terre Liverpool. Sur le papier pourtant, l’affiche de cette 31e journée devait opposer deux équipes en pleine bourre, l’une s’arrachant pour remonter sur le podium, l’autre visant la seconde place du classement tout en espérant une faillite de Chelsea. Mais la réalité du pré se fait souvent bien différente que celle des statistiques. Car loin de mettre en scène deux écuries aux ambitions certaines, la rencontre a accouché d’une démonstration de sérénité des Gunners, à peine mis en danger en première mi-temps, et qui ont placé une accélération fatale pour enfiler trois buts. Riri, Fifi, Loulou et même Giroud en fin de rencontre, soit un canardage en règle qui permet à Arsenal de s’imaginer dans la piscine à billets. Pour Liverpool, et en cas de victoire de United, l’affaire semble entendue.
Un raté partout
Par peur ou simple souci de prudence, Rodgers comme Wenger décident de renforcer leur milieu de terrain dès l’entame. Leiva à la place de Lallana d’un côté, Ramsey pour Welbeck de l’autre, et les deux onze semblent armés pour résister aux attaques plus que pour les créer. Mais le début de partie fait mentir les schémas. D’un bon pressing sur Touré, c’est même le Gallois qui se crée la première occasion et défie Mignolet. La main est ferme, mais le sauvetage doit surtout à la gourmandise d’Aaron, soudainement aveugle lorsqu’il s’agit de servir idéalement ses partenaires sur le côté. Un raté en chasse un autre quand Liverpool, revenu un peu plus haut sur le terrain, manque l’occasion de s’offrir un avantage à l’Emirates. Face à Ospina, Marković fait lui le choix de l’altruisme et tente de transmettre à Sterling, seul face aux buts. Silence sur le banc des Gunners, joie prématurée côté Reds, alors que la passe file devant les pieds de l’attaquant de poche. Liverpool est mieux et pense que son heure reviendra. Pas de bol, c’est une tornade aussi soudaine que destructrice qui va s’abattre sur une défense en carton.
10 minutes de récital
L’acte 1 se joue à la 36e minute lorsque Bellerin décide d’aller danser dans son couloir droit. Pas de bourrée, chaloupes balle au pied, et le latéral espagnol traverse en largeur la surface adverse pour enrouler du gauche. Jaloux de ces honneurs qui ne sont pas pour lui, Mesut Özil profite d’un coup franc pour remettre les trémas sur le O. Même petit filet, même résultat, et Arsenal sèche Liverpool, usé par les interceptions de l’excellent Coquelin dans l’entrejeu. À la récupération, une nouvelle fois, le Français est également à l’origine du troisième but du récital des Gunners. La transmission à Sánchez est facile, les dribbles du Chilien moins, mais la frappe sèche sous la barre propulse Arsenal vers une seconde mi-temps plus tranquille. D’ailleurs, elle le sera. Sans ressources malgré l’entrée de Sturridge, les Reds s’affaissent et ne reprennent guère d’espoir que par les frappes toujours placées de Coutinho. Et si Henderson vient inscrire un penalty à dix minutes du terme, l’issue est déjà connue. C’en est trop pour Can, auteur d’un joli découpage sur Welbeck, mais pas encore pour Giroud, qui se décide à refaire gonfler ses lignes de stats en calant, d’une frappe puissante, le quatrième et ultime but d’Arsenal. Facile, presque trop pour les hommes de Wenger qui laissent les Reds à 6 points des places qualificatives pour la Ligue des champions. Et se prend à rêver à plus grand dessein.
⇒ Résultats et classement de Premier League
Par Raphael Gaftarnik