- Angleterre
- Premier League
- 6e journée
- Arsenal/Tottenham (1-1)
Arsenal bute sur Kaboul
Dominateurs, les coéquipiers de Mesut Özil ont longtemps cru l'emporter à domicile face à leur grand rival dans le derby du Nord de Londres. Malchanceux et manquant d'imagination, ils concèdent finalement le nul (1-1), qui les relègue à 6 points de Chelsea. Les Spurs, eux, peuvent remercier Kaboul.
Oxlade-Chamberlain (75′) pour Arsenal , N. Chadli (55′) pour Tottenham.
Un des nombreux poncifs du football veut qu’une bonne défense soit à la base des plus belles victoires. Un adage longtemps oublié du côté de Tottenham, mais remis au goût du jour ce soir par les hommes de l’ancien rugueux défenseur argentin, Mauricio Pochettino. Portés par un très convainquant duo Kaboul-Lloris, les Spurs ont longtemps pensé réussir le braquage parfait, après l’ouverture du score de Chadli, sur la seule véritable occasion des Lilywhites. En face, et c’est assez rare pour être signalé, peu d’imagination dans le jeu, à l’image d’un Mesut Özil une nouvelle fois transparent en première période. La faute aux blessures ? Peut-être. Toujours est-il que ce soir, c’est à force d’abnégation, et avec un peu de réussite qu’Arsenal arrache un nul qui ne l’arrange pas forcément, les hommes de Wenger pointant désormais à 6 points de Chelsea. Mais à défaut de gagner, autant ne pas perdre. Un autre poncif, certes, mais la règle numéro un d’un derby londonien.
Un derby sans idées
C’est donc dans un Emirates Stadium plein à craquer et dans lequel les supporters des Gunners font entendre leurs chants que les hommes de Wenger donnent le coup d’envoi du 45e derby du Nord de Londres depuis la refonte de la Premier League, en 1992. D’entrée de jeu, les Gunners posent le pied sur le ballon et pressent très haut la charnière Vertonghen-Kaboul, histoire de gêner la première relance. Si Aaron Ramsey s’occupe de chauffer les gants de Lloris sur une frappe assez molle, les Canonniers peinent à se créer de véritables occasions. En face, les hommes de Pochettino ne proposent rien. C’est donc Danny Welbeck qui s’occupe de distribuer les premiers frissons. Seul, après un déboulé de 50 mètres, et après s’être amusé de Vertonghen, l’ancien Red Devil voit sa frappe contrée in extremis par Younès Kaboul. On dit souvent qu’il faut deux grandes équipes pour faire un grand match, mais puisque Tottenham semble plus occupé à ne pas prendre de but qu’à en marquer, les Gunners s’occupent de réchauffer un peu l’atmosphère. Ainsi, Wilshere vient d’abord chatouiller les tibias du jeune Ryan Mason, avant d’envoyer une belle frappe du gauche aux abords de la surface, que repousse difficilement Lloris (26′). Malgré tout, les Spurs sortent la tête de l’eau en fin de première période et sur un corner botté par Lamela, Mertesacker manque de tromper son gardien d’une tête hasardeuse (39′). Pour couronner la tristesse de ce premier acte, Wenger voit la malédiction des blessures s’abattre une énieme fois sur son équipe perdant coup sur coup Arteta, sur une blessure musculaire, et Ramsey, touché à la cuisse. Chat noir.
Kaboul, taille patron
Mais les Gunners reviennent sur la pelouse avec de bien meilleures intentions. Portées par l’entrant Cazorla, les offensives se font plus tranchantes, et Lloris doit s’employer pour détourner une frappe d’Özil, parfaitement lancé par Wilshere (50′). Si Cazorla redonne du rythme à l’attaque d’Arsenal, l’autre entrant, Mathieu Flamini, s’illustre rapidement de la pire des manières. Une perte de balle à 20 mètres de ses buts, et Lamela décale Chadli qui refroidit l’Emirates d’une frappe croisée, du droit (0-1, 56′). Un but qui réveille les partenaires d’Özil, et Lloris doit sortir une parade de patron pour repousser une tête parfaitement piquée par Mertesacker sur sa ligne (58′). Alors, pour faire la différence, l’Alsacien abat sa dernière carte et fait entrer Sánchez, étrangement laissé sur le banc, pour dynamiter une défense des Spurs rarement apparue aussi solide depuis le début de saison. Le match s’emballe, et sur une énième offensive, la star chilienne remet en retrait pour Cazorla, qui écrase sa frappe, mais Oxlade-Chamberlain a bien suivi pour égaliser de près, en force (1-1, 74′). Malgré de nombreux efforts dans le dernier quart d’heure, Tottenham parvient à arracher un point chez son ennemi. À défaut d’avoir proposé du jeu, les Spurs gardent au moins leur dignité.
Résultats et classement de Premier League
Par Paul Piquard