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- Ce qu'il faut retenir de la 7e journée
Arsenal au tapis, De Gea s’envole
Chelsea en patron, les deux Manchester confirment et Steven Fletcher soulage Sunderland. Sinon, Wenger est toujours énervé, et Burnley et Leicester confirment que le spectacle n'est pas le monopole des riches. Bref, un joli week-end en Angleterre.
L’équipe du week-end : West Ham United
Après être tombé avec les honneurs à Old Trafford le week-end dernier, les Hammers ont confirmé leurs bonnes intentions en s’offrant, à domicile, un Queens Park Rangers malade depuis la reprise (2-0). Au-delà du score, qui permet aux Londoniens d’accrocher la septième place, devant Arsenal, c’est bien la transformation du jeu qui impressionne. En effet, fini d’être l’un des derniers bastions du kick and rush. En l’absence d’Andy Carroll, qui ne devrait pas revenir avant novembre, Sam Allardyce a aligné un beau duo Sakho-Valencia, soutenu par un quatuor très technique composé de Song, Downing, Amalfitano et Mauro Zárate. Du coup, ça joue, et c’est plutôt plaisant à voir. Good job, Sam !
Joueur du week-end : Steven Fletcher
Muet depuis le 28 décembre 2013 et un but en déplacement à Cardiff, l’international écossais, né en Angleterre, a offert à Sunderland son premier succès de la saison face à Stoke City (3-1). Passeur décisif pour la tête de Connor Wickham, l’ancien de Wolverhampton y est allé de son doublé pour offrir les 3 points a son équipe, permettant par ailleurs aux Black Cats de s’extirper temporairement de la zone rouge, et de pointer à une correcte 13e place. Un type précieux.
Le but du week-end : Adam Lallana
« Les joueurs anglais, c’est que des bourrins qui font du kick and rush. D’ailleurs, c’est pour ça que leur équipe nationale est nulle. » Cela fait plusieurs saisons qu’à l’instar de son coéquipier Raheem Sterling, Adam Lallana essaie tant bien que mal de mettre à mal les stéréotypes. Vif, percutant, et doté d’une technique au-dessus de la moyenne, l’ancien meneur de Southampton a montré toute l’étendue de son talent ce week-end, à l’occasion de la réception de West Bromwich Albion. Petit rateau derrière la jambe, relai avec Henderson, frappe croisée dans le petit filet opposé et un golazo à faire crier de joie les adorateurs du Barça. Sublime !
La décla du week-end
« Honnêtement, je n’écoute pas ce qu’il a à dire. Le pousser ? Vous le sauriez si j’avais vraiment essayé de le pousser. » Arsène n’avait visiblement pas digéré son clash déjà légendaire avec Mourinho, au sortir de la défaite des siens à Stamford Bridge (0-2). Alors, après avoir esquivé la traditionnelle poignée de main au coup de sifflet final, l’Alsacien en a remis une couche en conférence de presse. Il est enfin là, le Wenger adepte du trashtalking. Viens le chercher, Floyd Mayweather. En attendant, Chelsea est toujours invaincu, met Arsenal à 9 points après 7 journées, Manchester City à 5 avec une différence de but de +14. Circulez, y’a rien à voir.
Analyse définitive : Balotelli est-il déjà un mauvais choix ?
S’il est évidemment trop tôt dans la saison pour tirer des conclusions définitives, le choix de recruter l’Italien pour remplacer Luis Suárez interpelle déjà certains supporters des Reds. Non pas que l’attaquant italien soit un mauvais joueur, loin de là, mais son profil ne semble pas toujours coller au jeu collectif rapide, et aux contres dévastateurs qui ont fait la réussite des hommes de Brendan Rodgers la saison passée. Auteur d’un seul but depuis son arrivée, face à Ludogorets en Ligue des champions, l’Italien reste une énigme tactique dans le dispositif des Reds, semblant ralentir le jeu à chacune de ses prises de balle. S’il tente beaucoup, 23 tirs en Premier League, seuls 30% de ses frappes ont pour l’instant été cadrées. Résultat, pas un but ni une passe décisive depuis son arrivée, et des supporters qui attendent impatiemment le retour de Daniel Sturridge en pointe. Il va falloir cravacher, Mario.
Vous avez raté Leicester-Burnley et vous n’auriez pas dû
On ne va pas se mentir, ce week-end de football anglais recelait des affiches plus alléchantes que ce duel entre les deux promus. Pourtant, les Foxes de Leicester continuent à jouer leur va-tout dans ce championnat qui paraît plus ouvert que les saisons précédentes, grâce à un jeu porté vers l’avant et une bonne dose d’envie. C’est d’ailleurs eux qui ouvrent le score à la demi-heure de jeu, lorsque Jeff Schlupp profite d’un bon travail de Mahrez pour propulser la balle au fond. Si Burnley égalise six minutes plus tard, la joie est de courte durée puisqu’il ne faut qu’une minute à Leicester pour reprendre l’avantage. On se dirige tranquillement vers la troisième victoire de la Blue Army cette saison lorsque l’entrant Ross Wallace arrache le point du match nul d’un superbe coup franc au buzzer, à la 96e minute. Complètement dingue !
La polémique autour de la théière : les arbitres anglais sont-ils aveugles ?
Si la polémique sur l’arbitrage anglais ne date pas d’hier, les performances de Martin Atkinson, arbitre de Chelsea-Arsenal, et de Michael Oliver, qui officiait lui à Anfield, ont fait couler beaucoup d’encre. Pour le premier nommé, c’est évidemment la protection de l’intégrité physique des joueurs qui est questionnée. Ainsi, Courtois a continué à jouer durant treize minutes après s’être écroulé suite au violent contact avec Sánchez. Le Chilien, lui, aurait pu se faire casser la jambe par Cahill, auteur d’un tacle assassin qui ne lui vaudra qu’un jaune. Enfin, après avoir loupé une main de Fàbregas dans sa surface, l’arbitre a été très clément avec Welbeck, coupable d’un tacle les deux pieds décollés du sol sur le milieu espagnol. À Anfield, Michael Oliver a simplement sifflé un penalty pour une faute de Lovren clairement en dehors la surface au moment du tacle. M. Rocchi, vous n’êtes plus seul.
La parade que n’aurait jamais réussie un gardien anglais
L’une des images du week-end est évidemment la parade dingue réussie par David de Gea à la dernière minute de Manchester United, sur une superbe volée de Bryan Oviedo. Auteur par ailleurs d’un match immense, avec un penalty sauvé et plusieurs arrêts décisifs, le Mancunien a été décisif dans la victoire des siens. Ce qui n’a pas échappé à Louis van Gaal. Profite de ton immunité, Iker, la relève arrive. Et elle pousse fort.
La stat’ inutile
7. Comme le nombre de penaltys provoqués par Laurent Koscielny depuis ses débuts en Premier League. C’est plus que n’importe quel autre joueur évoluant dans le championnat anglais cette saison. Koscielny et les penaltys, ce n’est donc pas une légende urbaine.
Et sinon …
– Diafra Sakho continue son show avec West Ham. Arrivé en provenance de Metz cet été, le Sénégalais a inscrit ce week-end son quatrième but en autant de titularisations. Bonne pioche.
– Leighton Baines a manqué son premier penalty depuis ses débuts en Premier League.- Avec 7 passes décisives en championnat, Cesc Fàbregas en compte désormais plus que tout l’effectif d’Arsenal. Traître.
Par Paul Piquard