- Coupe du monde 2014
- Petite finale
- Brésil/Pays-Bas (0-3)
- Notes
Arjen et les hologrammes brésiliens
Dans le sillage de leur génial ailier, les Pays-Bas ont dansé sur le Brésil. Un équipe brésilienne encore traumatisée et complètement dépassée collectivement. Pour eux, c'était vraiment le match de trop.
Brésil
Júlio César (3.5) : Dans une autre vie, Jules se fait planter par les Liberatores et son chef Brutus. Sur ton écran, au pire, c’est le bec de lièvre de Joaquín Phoenix qui lui ôte la vie. Mais là, se faire trouer dix fois en 180 minutes aux yeux du monde et sans pitié… C’est gênant.
Maicon (4) : On a retrouvé le Maicon de Monaco. Le mec fougueux qui monte et laisse la porte du jardin ouverte pour les SDF du coin. Cela dit, c’est toujours mieux que Daniel Alves et sa teinture Simon Phoenix.
Thiago Silva (3) : Sur son premier ballon, il se fait manger par Robben et provoque un penalty. Sa meilleure action du match. Le Parisien avait eu la chance de ne pas être du 7-1, mais il n’a pas échappé au second round où il n’a rien sécurisé. Il termine sa Coupe du monde sans chialer puisqu’il n’avait plus de larmes. Meilleur défenseur du monde ?
David Luiz (2) : Sa relance plein axe au point de penalty sur le deuxième but reste un modèle du genre. Ensuite, quand il sort de sa défense pour aller se balader dans la nature, on ne comprend pas toujours la finalité. Le sait-il, d’ailleurs ? Combien sont-ils dans sa tête ? A-t-il pris ses médicaments ?
Maxwell (4) : Lui aussi a participé à la fête. Lui aussi a pris une fessée. Lui aussi a mal au crâne. Sale temps pour les Parisiens.
Paulinho (3.5) : Paul a eu la chance de commencer une nouvelle fois dans le onze de départ. On ne comprend toujours pas ce qu’il est censé y apporter par contre. Lui non plus visiblement.
Luiz Gustavo (3.5) : « Are you ? » – « You are ? » – « Yes, happy. » – « Glad. Where is Big Moustache ? » 45 minutes avant de laisser sa place à Fernandinho (4), dit le boucher vert.
Ramires (4.5) : Le milieu de terrain le moins catastrophique de l’entrejeu même s’il semble beaucoup moins technique que Matuidi depuis quelques matchs.
Oscar (4.5) : Même quand il se fait faucher dans la surface, il arrive à rater sa chute et prendre un jaune. Le jeune milieu de Chelsea a eu beau tenter des choses, il n’a pas eu de réussite. Les vacances vont être courtes pour lui, les collégiens reprennent les cours début septembre.
Willian (5,5) : Il avait envie de jouer et ça se voyait. Du jus, de la percussion, il a presque réussi son match de classement. Sauf qu’il prend quand même un 3-0 dans les dents.
Jô (1) : Avant le match, l’attaquant s’était délesté d’une quinzaine d’euros sur le site de la Fnac pour l’achat d’un DVD Zone 3 du délicieux Par où t’es rentré ? On t’a pas vu sortir.
Pays-Bas
Cillessen (6) : Premier gardien à se faire remplacer deux fois en cours de match d’un Mondial. Fair-play, le portier de l’Ajax a eu le temps, entre deux sorties aériennes, de reluquer les supportrices brésiliennes dans les tribunes.
Kuyt (6) : L’homme aux cheveux dorés a encore fait le boulot sur son côté droit. À cette heure-ci, il galope encore. Un mutant.
De Vrij (7) : Une gueule à prendre la relève de Nemanja Vidić et Rio Ferdinand à MUFC. Oui, les deux. Comme un grand.
Vlaar (7) : Sur la lancée de sa demi-finale, le stoppeur a tout repoussé. Avec lui en défense centrale, le Brésil était champion du monde. Ou moins ridicule.
Martins Indi (6) : Un charognard. Le mec sort à 30 mètres de sa défense pour aller chercher un adversaire. Putain de pisteur.
Blind (7) : Contrôle extérieur pied gauche, mise en situation, frappe pied droit, ficelle. Le tout dans la surface adverse. Ntep et sa tête de cours d’école sur la ligne de but peuvent aller se rhabiller. Par respect pour le Brésil, il feint la blessure pour sortir sur une civière. On appelle ça une Neymar.
Wijnaldum (7) : En un crochet, le joueur du Feyenoord a montré au Brésil ce qu’était un joueur technique. Un vrai. Histoire de bien se montrer, il plante le troisième but dans les arrêts de jeu. Un délice de joueur. FM 2010 pour lui.
Clasie (5.5) : Working Clasie Hero.
De Guzmán (6) : Sa mère est de Jamaïque, son père des Philippines, il est né au Canada, joue en Espagne car prêté par un club du championnat d’Angleterre basé au pays de Galles tout en étant international néerlandais. Bref, une partouze.
Van Persie (7) : Dans le coup dès le début puisque son contrôle orienté-ouverture pour Robben change tout, il se régale sur penalty et lance parfaitement sa « petite finale » . Finalement, Robin n’est pas un homme de grand rendez-vous. Il a fait sa carrière comme ça.
Robben (9) : Sur un mètre, il enrhume Thiago Silva et provoque un penalty. Speedy Gonzalez. La Haye le recherche pour crime contre l’humanité. Sa première mi-temps est indécente, la seconde horripilante. Et si c’était lui, le vrai meilleur joueur du monde ?
Par Mathieu Faure