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  • Jo 2012
  • Groupe A
  • Grande-Bretagne/Uruguay

Arevalo Rios, combattant de l’ombre

Arthur Jeanne
Arevalo Rios, combattant de l’ombre

Bien planqué dans l'ombre des stars Cavani et Suarez, Egidio Arevalo Rios est l'un des hommes clés du dispositif uruguayen. Capitaine de cette Céleste olympique pour le moment décevante, il s'épanouit enfin après des années de galère.

Pour chapeauter sa sélection des moins de 23 ans en compagnie de Cavani et Luis Suarez, Oscar Tabarez aurait pu choisir Diego Forlan ou encore un Diego Lugano aussi mauvais avec le PSG qu’incontournable en bleu ciel. Mais non. Le sélectionneur uruguayen a préféré faire appel à un petit bonhomme trapu qui évolue au Mexique, Egidio Arevalo Rios. Un choix a priori étrange pour les non-initiés, d’autant que Tabarez a même décidé de confier le brassard de cette jeune Céleste au « cacha » (le balaise). Pourtant du côté de Montevideo, personne n’a esquissé une critique à l’égard du choix du sélectionneur, tant Egidio est incontestable sous la liquette céleste. Débarqué en sélection un jour pluvieux de mai 2010, le milieu défensif chope le bon wagon et devient l’un des rouages clés du système Tabarez lors du Mondial sud-africain.

Placé devant la défense à 3, avec Diego Perez, celui qui évolue alors à Penarol dispute les 7 rencontres de la compétition. Il gratte les ballons avant de les filer sans prétention à ceux qui ont plus de talent dans les crampons. Au milieu des stars offensives, Arevalo fait figure de garant de la garra, cette hargne que les charruas ont toujours associée au talent. Un laborieux pour un esthète, c’est un peu le leitmotiv de cette sélection : Montero/Francescoli, Lugano/Forlan et désormais donc Arevalo/Cavani. 2011 est l’année de la consécration. L’Uruguay fait la nique à l’Argentine, en remportant « sa » Copa America et Egidio est enfin reconnu à sa juste valeur.

Pacman

Pourtant au départ, rien n’était gagné tant le milieu défensif a longtemps opté pour des chemins de traverse. Alors que les jeunes talents uruguayens font leur apprentissage dans les grands clubs de la capitale avant de tailler la zone pour l’Europe, el Cacha passe à travers les gouttes. Pas assez talentueux. Originaire de Paysandu, ville provinciale à des années-lumière de l’effervescence de Montevideo, Arevalo doit lutter pour vivre de sa passion. Il se fait maçon pour arrondir ses fins de mois et hérite de ses années à poser des briques d’un surnom, Pacman, et d’une impressionnante combativité.

Une abnégation payante puisqu’après quelques années de galère dans le club de sa ville natale, et un passage remarqué à Bellavista, le milieu défensif signe à Peñarol, le plus grand club du pays en 2006. Mais Arevalo semble déterminé à marcher à l’ombre. Alors qu’il est aux portes de la sélection, il part pour le Mexique, eldorado tronqué, et grille ainsi ses chances d’intégrer la Céleste. Tant pis, il galèrera encore un peu avant de revenir en 2009 chez les Aurinegros pour intégrer enfin la Céleste à presque 30 piges.

L’Uruguay mal barrée ?

Désormais confortablement installé dans l’entrejeu bleu-ciel, Arevalo kiffe, comme il l’expliquait au quotidien uruguayen El Observador: « Je regarde derrière moi et je me rends compte que malgré cette période où j’ai failli abandonner le foot pour des raisons économiques, j’ai toujours été motivé. Mais je n’ai jamais imaginé que je pourrais arriver si haut. » Mais il est bien conscient que son nouveau statut lui impute de nouvelles responsabilités ; comme celle d’inculquer sa rage de vaincre à ses jeunes coéquipiers. Et il a du pain sur la planche. Lors de ses deux premières sorties olympiques, l’Uruguay a beaucoup déçu.

Vainqueurs des Émirats Arabes Unis dans la souffrance (2-1), les hommes d’Oscar Tabarez se sont fait bouffer par des Sénégalais pourtant réduits à 10 (2-0). Du coup, la Céleste doit jouer sa qualification face aux hôtes britanniques. Pas une partie de plaisir mais le gladiateur Arevalo Rios est prêt : « J’ai toujours voulu plus. Je ne me contente pas de la demi-finale en Coupe du Monde ni de la victoire en Copa America, maintenant nous allons représenter dignement l’Uruguay. La seule chose qui compte, c’est de remporter la médaille d’or. » Ensuite et seulement ensuite, il pourra rejoindre l’Europe et enfin évoluer dans un grand championnat. En Italie, à Palerme, où il vient de signer.

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