- Liga
- 19e journée
- Atlético Madrid/FC Barcelone
- Les notes
Arda Turan, fort comme un Turc
Épatant dans un milieu de terrain qui ressemblait fort à des tranchées ce samedi soir, Arda Turan régale. Pendant ce temps, Iniesta a passé une soirée compliquée à manger la pelouse de Vicente Calderón. Bienvenue dans le monde épatant de la Liga serrée.
Atlético Madrid
Courtois (7,5) : Être décisif sur la seule vraie incursion de Messi est une preuve que l’on peut lui faire confiance. Qu’il le fasse alors qu’il s’est cassé le dos pour se mettre à la taille des Barcelonais afin de leur serrer la main avant la rencontre, c’est tout simplement un exploit. Déjà l’un des meilleurs, à seulement 21 ans.
Felipe (7) : S’il n’avait pas réussi dans le football, Felipe Luis Kasmirski aurait sûrement utilisé le nom de son Polonais de père pour réussir dans la musique électronique mainstream. Mais en plus d’une gueule et d’une nationalité à porter les couleurs du Shakthar Donetsk ou à échanger des transversales avec Tibor Kovačs, Dieu lui a donné un excellent sens du placement et un pied gauche magique. Ce soir, il a éteint Alexis Sánchez et multiplié les centres parfaits. Un vrai bon joueur.
Godín (6) : Totalement dans son match, le défenseur central Uruguayen a notamment profité de la passion soudaine de Cesc Fàbregas pour Samuel Beckett. Plus lent que jamais ce soir, Cesc dévorait En attendant Godín.
Miranda (6) : De la Ligue des Masters au niveau Ligue des champions, il n’y a qu’un pas. Même si pour ça, il faut passer de numéro 10 à défenseur central.
Juanfran (5,5) : L’Espagnol a passé une bonne partie de la soirée à être la bitch de Pedro. Juanfrançois Lamour.
Tiago (6,5) : Thiago Silva ? Thiago Motta ? Pas mal. Mais Tiago Cardozo Mendes, c’est le joueur sexy de Lyon qui n’a pas pris une ride, le buteur de Lisbonne et l’agent le plus puissant du monde avec Mino Raiola. Autant dire que l’homme pèse dans un entrejeu.
Koke (6) : Jamais le dernier à mettre un coup, jamais le dernier à papoter avec Simeone, jamais le dernier à presser, toujours le premier à râler auprès des arbitres. Une hyperactivité sans doute liée à son nom.
Gabi (5,5) : « Gabi, oh Gabi. Tu devrais pas jouer comme ça la nuit. Je peux pas dormir, je ne fais que des conneries » – Diego Simeone, sur un air de Bashung.
Arda Turan (8) : Ce soir, comme souvent, Hardeur Turan a fait dans le X. Une technique et une qualité de passe qui lui permettraient de jouer dans le camp d’en face, mais un corps et une résistance de lutteur turc qui ont fait passer les tacles de Mascherano pour des tentatives de plaquage sur le Jonah Lomu de la grande époque. Qui se frotte à la barbiche s’y pique.
Villa (4) : Le pauvre Jean-Pascal. Entre son ex-barcelonaise et son ex-Jennifer, qui reprenait The Voice ce soir, il était paumé.
Diego Costa (6,5) : Des déplacements intelligents, un caractère de salaud, mais surtout, une puissance totalement folle. Il paraît que c’est en recueillant sa sueur que Red Bull fait ses canettes.
Rodriguez (non noté) : L’oignon n’est pas resté sur la pelouse assez longtemps pour faire pleurer ses adversaires.
FC Barcelone
Valdés (6,5) : Le double V a répondu présent dès que les siens ont eu besoin de lui. Avant de partir, le portier du Barça fait ses matchs sans faire de bruit. En même temps, personne ne l’entend à cause du foutu reggaeton de Pinto.
Alves (6) : Le Brésilien a été assez présent sur son couloir, mais il l’a payé cash : à force de trop longer la ligne du côté du banc de touche, il a trop vu l’oignon Rodriguez, ce qui expliquait certainement pourquoi Dani pleurait à chaque contact.
Piqué (6) : Le Piquéton est presque devenu quelconque. Une frappe de loin captée par Courtois pour montrer qu’il est là, quelques pas de danse avec Diego Costa, deux mains dans les cheveux pour se recoiffer, mais rien de plus. Gerard n’est plus Majax. Il fait juste le taf.
Mascherano (40) : Comme le numéro de Bill Laimbeer, un homme qui aimait la castagne, mais que personne n’aimait vraiment une fois sorti de Détroit. Ce soir, il a dégainé plus de semelles qu’un cordonnier meilleur ouvrier de France en un an. Mais ça, c’était pour répondre à l’invasion de cordonniers chinois d’en face.
Jordi Alba (5,5) : Prochainement, dans la palette de beIN Sport, outre le nombre de ballons touchés et récupérés, nous pourrons savoir combien de litres de salive dépense Jordi Alba par match à parler à ses adversaires et aux arbitres.
Xavi (6) : Un petit Xavi, c’est déjà un grand milieu de terrain. Mais quand le milieu espagnol loupe une ou deux passes, c’est comme quand Martin Fourcade fait 4 sur 5 au tir, on ne peut que être déçu.
Busquets (4,5) : Vous n’aviez jamais vu un paillasson d’1m90 ? C’est désormais chose faite.
Iniesta (aïe) : D’habitude, c’est lui qui met les petits ponts. Ce soir, on aurait dit qu’il venait de perdre au petit pont massacreur durant quarante-cinq minutes consécutives. Jamais un homme ne s’était autant fait faucher en une mi-temps. Ah, si, Mathieu Valbuena, par le FC Hommes Invisibles.
Sanchez (4) : Inexistant sur son couloir, Alexis Faudel aurait chanté Je veux vivre en sortant de la pelouse. Logique.
Fàbregas (4,5) : La punchline de Booba que préfère Tata Martino ? « Pas de numéro 9 dans ma team » .
Pedro (6) : Le plus brillant des épiciers de proximité a encore fait parler sa vitesse. Mais à force de vendre des clopes à l’unité, il a perdu en efficacité. Dommage.
Messi (6) : Si Messi n’était pas entré en jeu, on aurait pu croire que le Barça préparait le championnat du monde de handball qui commence la semaine prochaine. Cela étant, quand il entre, le monde catalan s’arrête de tourner et tous les chemins de jeu mènent à lui. Il faudra retrouver le juste milieu.
Neymar Jr (6) : Quelques brisages de rein en bonne et due forme. Joga Bonito.
Sergi Roberto (non noté) : Comme dirait Roberto : le ballon est ton ami.
Par Swann Borsellino