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Aquilani-Montolivo, destins croisés

Par Alexandre Pauwels
Aquilani-Montolivo, destins croisés

Cet après-midi, la Fiorentina accueille le Milan AC. Duel capital dans la lutte pour la Ligue des champions. Et l'occasion d'entrevoir, aussi, un match dans le match, opposant Alberto Aquilani à Riccardo Montolivo. Deux des meilleurs milieux italiens, deux types qui ont bien plus en commun qu'un simple catogan.

Ils ont tous deux 28 ans et affichent un profil similaire. Riccardo Montolivo et Alberto Aquilani, respectivement milieux du Milan AC et de la Fiorentina, ont tous deux un talent qui leur a longtemps valu d’être considérés comme de grands espoirs du football italien. Formé à l’Atalanta, meilleure école de la Botte, Montolivo s’est vu comparé à Pirlo, en sa qualité de regista. Dans un registre un poil différent, moins meneur de jeu mais plus technique, Aquilani, ce pur produit de la Roma, était quant à lui désigné comme le successeur de l’illustre Giuseppe Giannini. Mais tous les deux n’ont pas eu l’évolution linéaire qu’on leur promettait. La faute à l’irrégularité, aux blessures, aux mauvais choix. Un destin semblable ? Il y a de ça, d’autant plus aujourd’hui, alors qu’ils connaissent un véritable regain de forme après des mois de doutes. Et ce qu’il y a de curieux, c’est que chacun explose justement dans l’ancien club de l’autre.

Les chemins se croisent déjà en 2011

De fait, Alberto Aquilani et Riccardo Montolivo ont échangé leurs maillots l’été dernier. Le premier est passé du Milan à la Fiorentina, le second faisant le chemin inverse. Mais en réalité, les deux joueurs auraient bien pu rejoindre leurs clubs actuels un an plus tôt. Durant l’été 2011, en effet, après que Montolivo avait refusé une prolongation de contrat de la part des dirigeants florentins, ce dernier était annoncé avec insistance du côté de Milan. Dans le même temps, Aquilani, qui sortait d’un prêt à la Juve depuis Liverpool, était pressenti à la Fio. C’est tout l’inverse qui s’est finalement produit, Monto demeurant sur les bords de l’Arno, là où l’ancien de la Roma a rejoint les Rossoneri sous la forme d’un nouveau prêt. Toujours est-il que les joueurs vivront plutôt mal leur saison 2011/2012. D’une part, Riccardo Montolivo, à qui l’on a retiré son brassard, a été pris en grippe par les tifosi florentins pour un évident manque de motivation – on lui attribuera d’ailleurs le surnom peu flatteur de Dormolivo, qui peut se passer de traduction. Dans un autre registre, Aquilani s’est blessé au beau milieu de l’exercice, en décembre. Il avait jusque-là disputé 18 matchs de bonne facture, mais ne foulera quasiment plus les prés à son retour deux mois plus tard. La raison, une clause de son contrat, qui stipulait que dans le cas où il prendrait part à 25 matchs de championnat, les dirigeants milanais se trouveraient dans l’obligation de le racheter. Malins comme tout, ces derniers l’ont joué filou : Aquilani terminera la saison avec 23 matchs au compteur.

Parce que ces mêmes dirigeants s’étaient déjà entendus, durant la saison, avec Montolivo. C’est donc cet été, libre de tout contrat au terme d’une septième et dernière campagne avec la Fio, que ce dernier s’est engagé en faveur du Milan AC. Aquilani, quant à lui, a accepté une nouvelle proposition de la Viola. Proposition un brin différente de la dernière, celle-ci n’ayant pas été formulée par Pantaleo Corvino, mais par un nouveau directeur sportif, un certain Daniele Pradè. Un dirigeant débarqué tout récemment de la Roma, qui a su convaincre son ancien poulain. Montolivo au Milan, Aquilani à la Fio, deux bonnes affaires à bas prix. Deux bonnes affaires dans le jeu, aussi.

Enfin l’explosion des deux talents

Dans des organisations tactiques et des rôles bien différents, les deux milieux ont su s’imposer dans leurs nouvelles formations. Ainsi, Montolivo est sans aucun doute l’un des hommes forts de la saison milanaise. Si son début d’exercice a été qualifié par beaucoup de timide – et ce en raison du sale départ des Rossoneri – il fait l’unanimité depuis la folle remontée du club au classement, entamée au mois de novembre. Positionné en regista dans le 4-3-3 de Massimiliano Allegri, Monto s’est mué en véritable métronome. Le mec qui gère le rythme, qui distribue le jeu, qui file un coup de main à la récupération. À la Pirlo, en somme. À 28 ans en tout cas, le voilà qui effectue le salto di qualità que l’on attendait de lui depuis des années. Une explosion qui prouve bien que le bonhomme avait simplement besoin d’un grand club et de nouvelles exigences pour élever son niveau.

Un topo qui, une fois n’est pas coutume, ne s’applique pas à son homologue florentin. Alberto Aquilani, génie intermittent et fragile, connaît l’ambiance du grand club. Alors, ce qu’il désirait, c’était avant toute chose de la stabilité. Un coin sympa où se poser et en finir avec cet engagement avec Liverpool. Pour le football, sans doute attendait-il d’évoluer dans un effectif taillé pour l’expression de ses qualités. En cela, la Fio a répondu à ses attentes. Par un bail de trois ans, et le système Vincenzo Montella, dont un milieu technique constitue la clé de voute. Aux côtés de Borja Valero et David Pizarro, Aquilani se retrouve à naviguer entre les lignes. Épargné par son talon d’Achille, il affiche une rare régularité et se montre décisif. Qu’il s’agisse de placer un coup franc bien enroulé, de balancer une ouverture de 50 mètres dans les pieds ou de distiller une talonnade à l’aveugle dans un mouchoir de poche.

De quoi conquérir les tifosi, et par là même mettre fin à un tabou du côté de Florence : celui du numéro 10. Numéro porté par les légendes De Sisti, Antognoni, Baggio, Rui Costa ou Mutu, et souillé depuis peu par les bourrins Santiago Silva et Rubén Olivera. Aquilani, qui a désiré récupérer le lourd héritage, incarne à merveille le joueur de classe espéré par les supporters florentins. Leurs collègues milanais n’en diront pas tant, quant aux performances de leur numéro 18. Un numéro qu’endossait l’année dernière… Ouais, inutile de le dire.

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