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Après Thomas Tuchel, le PSG songe à Mauricio Pochettino

Par Maxime Brigand
Après Thomas Tuchel, le PSG songe à Mauricio Pochettino

Pour remplacer Thomas Tuchel, viré de son poste d'entraîneur du PSG ce mercredi, le club parisien envisagerait d'installer sur son banc son ancien capitaine : Mauricio Pochettino. Sur le papier, l'idée est plaisante, mais cela demandera des ajustements internes.

Il est entré en campagne au cours de l’été, laissant d’abord entendre via ses proches qu’il avait fait le plein d’énergie et qu’il se sentait désormais prêt à repartir au feu. Son nom a été envoyé un peu partout : à Benfica, à Newcastle, à Manchester United, souvent, mais aussi à Barcelone, à Valence, à Monaco, à Madrid… Le PSG ? Mauricio Pochettino n’a jamais dissimulé son envie de venir un jour s’asseoir sur le banc d’un club où il a passé deux belles années, au début des années 2000. Un jour, Luis Fernandez, son entraîneur à l’époque à Paris, avait évoqué ce passage pour So Foot : « Il aimait parler tactique avec moi. Mauricio était toujours dans l’analyse, la discussion… Travailler avec un joueur comme ça, c’est un plaisir. » Pochettino a toujours aimé la France, un pays où il a laissé une apparition dans le calendrier des Dieux du stade, une image de patron sur le terrain, avec charisme et personnalité, de capitaine de vestiaire, mais aussi de terrain, puisqu’il enfila le brassard au PSG à la place de Frédéric Déhu au cours de sa deuxième saison à Paris.

Au total, entre Paris et Bordeaux, Pochettino a disputé 81 matchs de Ligue 1 et marqué cinq buts, sans compter le nombre de fois où il est monté au front pour défendre ses coéquipiers. Ça, c’était le Pochettino joueur. L’entraîneur, lui, a tracé sa voie ailleurs, à l’Espanyol d’abord, puis à Southampton et à Tottenham. On pourrait ici s’arrêter à un fait : en dix saisons passées sur un banc de touche professionnel, Mauricio Pochettino n’a rien gagné. Mais il faut plutôt en souligner en autre : en cinq ans passés à Tottenham, le technicien a aidé le club à changer complètement de dimension en le retapant avec patience et brio, au point de l’emmener en finale de la Ligue des champions en 2019. Derrière, il n’aura tenu que quelques mois avant de se faire éjecter après un début de saison catastrophique (14 points pris en 12 journées de championnat), mais surtout après plusieurs mois passés à alerter sur le fait qu’il fallait régénérer son groupe, ce que son président n’a pas souhaité faire. Pochettino a donc pris son chèque, un gros, et est reparti en attendant un nouveau défi. Le PSG en est un vrai.

La nécessité des pouvoirs

D’abord parce que comme l’a répété Thomas Tuchel récemment, à Paris, « il ne s’agit pas toujours de football ». Il ne suffit pas de gagner, il faut plaire. Sur certains points, Pochettino et Tuchel se retrouvent : la volonté d’imposer un jeu intense, un pressing très réactif, un mouvement permanent… Mais Mauricio Pochettino a surtout réussi jusqu’ici grâce à une grande capacité d’adaptation, avant ou en cours des matchs. L’Argentin sait faire des compromis, ce que Tuchel, aussi victime cette saison d’un effectif fracassé par les blessures, n’a pas toujours su faire. Autre élément clé du management selon Pochettino : sa proximité avec les joueurs et sa capacité à maintenir la faim chez eux. Pablo Osvaldo, qui a connu le coach argentin à l’Espanyol et à Southampton, en 2017 : « Il vous fait souffrir comme un chien. Sur le moment, vous le détestez comme vous n’avez jamais détesté personne, mais le dimanche, vous le remerciez, parce que ça marche. »

Être joueur de Pochettino, c’est accepter de rentrer dans son moule et de se soumettre à des séances d’entraînement souvent très rudes. C’est aussi ouvrir la porte à sa garde rapprochée, composée de ses trois adjoints historiques (Miguel D’Agostino, Jesus Pérez, considéré comme l’un des meilleurs numéros deux du monde, et Toni Jiménez). Tout ça nous amène à une question centrale : peut-on être un grand entraîneur sans trophée ? La réponse est évidemment oui, et il ne faut pas oublier que Pochettino, qui confiait à L’Équipe en octobre 2017 vouloir « transmettre des sentiments », est parti de Tottenham avec un ratio de victoires plus qu’honorable (54,27%, 159 victoires en 293 rencontres dirigées) et qu’avec lui, les Spurs ne sont jamais sortis du top 5 de Premier League. Un succès majeur le ferait entrer dans une autre sphère, et c’est aussi ce que recherche le PSG, même si on connaît la règle : pour que Pochettino réussisse, il devra avoir la place nécessaire pour imposer son projet de jeu et des pouvoirs suffisants pour fixer ses choix. C’est avant tout là que tout se jouera, sous peine d’envoyer l’Argentin dans le mur.

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