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- Boca-River (2-2)
Après le déluge, nul fou entre Boca et River
Dans une Bombonera ardente, River Plate a accroché un match nul (2-2) qui semble plutôt logique. Le match retour, au Monumental, décidera du vainqueur de cette inédite finale de la Copa Libertadores.
Boca Juniors 2-2 River Plate
Buts : Abila (34e) et Benedetto (45e+1) pour Boca Juniors // Pratto (36e) et Izquierdoz CSC (61e)
Comme si cette « finale de monde » – petit nom donné par les journalistes argentins – en avait besoin, les cieux et les errements de la CONMEBOL sont venus ajouter de la pression à toute une ville. Une ville qui n’avançait pas, qui ne dormait pas et qui dessinait les mille scénarios possibles pour cette finale aller de Libertadores.
Dans un match où personne n’a su profiter des espaces ahurissants, où la surprise tactique de Gallardo a permis à River de calmer Boca Juniors, les Millonarios accrochent un nul (2-2) positif avant le match retour. Retour sur un film qui a duré plus de deux jours.
Pipa allume et Boca en profite
Le Superclásico est lancé par un coup franc du Pity Martínez détourné par Rossi, un gardien qui doit constamment faire taire les doutes des supporters locaux planant sur son horrible maillot fluo. Le premier frisson jaune et bleu vient de Pavón, avec une frappe au-dessus. Et comme ce match doit défier les règles de la logique, c’est la sortie sur blessure de l’international argentin – pièce majeure du onze de Barros Schelotto – qui va donner de la vie à ce match. Benedetto entre dans cette rencontre comme ce qu’il est, un supporter-joueur de Boca Juniors. Son compère de l’attaque Abila enivre la Bombonera avec l’ouverture du score sur une frappe croisée, décidément la faiblesse de Franco Armani (coucou Mbappé).
Le public xeneize n’a même pas le temps de se rasseoir que son équipe décide de rendre hommage à FIFA, avec un incroyable bug à l’engagement. Personne ne monte sur Martínez, qui sert Pratto tranquillement. L’ours riverplatense lâche une frappe croisée pour égaliser. Pourtant au-dessus tactiquement avec sa défense à trois à l’aise à la relance, River Plate semble décidé à se saborder. Le milieu de Boca reprend vie, s’amuse des espaces laissés par Montiel et Casco, les latéraux de River, et reprend l’avantage. Une faute bête, un marquage inexistant, et Benedetto place un coup de crâne parfait. Retour au vestiaire.
Stress et pas de paillettes
Deux minutes suffisent à Villa pour faire paniquer la défense de River Plate. Suspendu, Gallardo ne peut rien faire pour son équipe et ne peut même pas communiquer avec son staff. Alors, son adjoint Matias Biscay sort Nacho Fernández du banc pour reprendre la bataille au milieu. Et ça marche. Martínez envoie un coup franc dans la surface de Boca, détourné par Izquierdoz dans le but de Rossi. 2-2, et c’est parti pour la bouillie de football entre des ballons balancés sur les deux pointes de Boca et une équipe de River qui semble décidée à rentrer à la maison avec ce nul.
La preuve avec l’entrée de Zuculini, qui gratte les jambes des milieux de Boca pour rappeler qu’un Superclásico se joue souvent en mettant des coups. Celle de Tévez ne redonne pas de justesse à Boca, qui semble paniquée à l’idée de devoir aller chercher un résultat. En fin de match, Armani se rattrape de sa terne prestation en sortant son face-à-face avec Benedetto. Tout va se jouer au Monumental, dans deux semaines. Si les éléments le veulent bien…
Par Ruben Curiel, à la Bombonera