- Ligue Europa
- Demi-finale retour
- Chelsea FC/FC Bâle (3-1)
Après la C1, Chelsea postule pour la C3
Un temps maladroit, puis malmené par des Suisses motivés, Chelsea a su réaliser une énorme entame de seconde période pour faire la différence et remporter sa demie retour d'Europa League (3-1). Un an après leur victoire en Ligue des champions, les Blues auront l'occasion de s'offrir un second trophée européen consécutif.
Chelsea – FC Bâle : 3-1
Buts : Torres (50e), Moses (52e) et David Luiz (59e) pour les Blues. Salah (45e) pour les Bâlois.
On a l’habitude de dire qu’un but planté juste avant la pause fait très mal à l’adversaire. Au contraire, ce soir, il a fait beaucoup de bien à Chelsea. Maladroits en première période, presque logiquement punis avant le retour aux vestiaires, les Blues ont su aborder le second acte autrement. En l’espace d’un quart d’heure, ils trouveront par trois fois la faille, retrouvant leur efficacité offensive. Une métamorphose qui a complètement anéanti les espoirs des Bâlois, motivés mais finalement trop limités pour enrayer la machine blue. Au terme d’une double confrontation bien maîtrisée (5-2 au cumul), Chelsea valide son billet pour Amsterdam le 15 mai prochain.
Un Chelsea maladroit, des Suisses motivés
Problèmes défensifs ou pas, les deux coachs ont effectué tous leurs changements dans ce domaine. Trois nouvelles têtes pour Murat Yakin par rapport au match aller, tandis que Bertrand et Cahill remplacent Cole et Terry du côté des Blues. Justement l’arrière-garde londonienne fait preuve de fébrilité à l’entame : une tête lobe tout le monde, Streller est à la réception, mais croise trop sa reprise. Petite alerte qui lance un match de grande intensité. Un match maîtrisé dans un premier temps par les locaux : là où ils parviennent à contenir en bloc des Suisses maladroits, les Blues ont le bénéfice du ballon et parviennent à le conserver longuement dans le camp adverse. Pourtant, ça manque souvent de vitesse dans les enchaînements et de précision dans la dernière passe. Des soucis ponctuellement oubliés sur de rares inspirations. Suite à de remarquables jeux en triangle, Lampard puis Ramires ratent de peu l’ouverture du score, le premier touchant le poteau, le second butant sur Sommer. Un temps trop brouillon et limité offensivement à l’activité de Streller – qui a manqué d’un cheveu le but de l’année avec une reprise dans la course – le FCB va réagir à cinq minutes de la pause. C’est en effet au tour des Suisses de s’installer dans le camp adverse. Et avec plus de réussite : après avoir manqué un premier face-à-face avec Čech, Salah profite du service au poil de Stocker dans la surface pour battre le portier d’un enroulé au point de péno (0-1, 45e+1). Plus motivés et batailleurs, les Suisses relancent complètement le match.
Les Blues repartent très fort
Reste alors à connaître la réaction de Chelsea. Savoir si ce but juste avant la pause a remobilisé les troupes. À peine cinq minutes de jeu, Eden Hazard apporte la réponse. Le talent belge remonte quasiment toute la moitié de terrain adverse, pour servir Lampard à l’entrée de la surface. Le milieu anglais, toujours à la recherche de son but record sous le maillot des Blues, tombe cette fois sur Sommer, mais Torres profite du ballon relâché pour égaliser (1-1, 50e). Surpris d’entrée, ces timides Suisses n’ont pas le temps de s’en remettre. À peine deux minutes plus tard, Moses trouve à nouveau la faille : parti de son aile gauche, le Nigérian sert Torres et profite de la frappe manquée de l’Espagnol pour se présenter face à Sommer, et le battre en deux temps (2-1, 52e). Réaction suisse ? Pas vraiment le temps non plus. Les Blues poussent encore, et c’est au tour de David Luiz de s’illustrer. Comme au match aller, de superbe manière. Décalé par Lampard aux 25 mètres, le Brésilien envoie directement, du pied gauche, une merveille d’enroulé en lucarne. Un bijou, le but décisif (3-1, 59e). Car à cet instant, à l’heure de jeu, on est clairement plus proche d’une raclée que d’une éventuelle qualification suisse. Une transversale de Frei fait illusion, Chelsea maîtrise son sujet. Mata sollicitera Sommer une dernière fois, pour la forme. Un an après avoir levé la coupe aux grandes oreilles, Chelsea aura l’occasion de se taper la petite sœur.
Par Alexandre Pauwels