- C1
- 8es
- Bayern-PSG (2-0)
Upamecano-De Ligt-Stanišić, le mur de Munich
Le Bayern Munich s’en est encore remis à une défense de fer pour museler le PSG et le bouter hors de la Ligue des champions, ce mercredi en 8es de finale retours (2-0). Le trio composé de Dayot Upamecano, Matthijs de Ligt et Josip Stanišić a été gigantesque.
Dans quelques années, que retiendra-t-on de cette double confrontation entre le Bayern Munich et le PSG ? Pas grand-chose, sans doute, puisque Paris, affaibli et démuni à l’aller (0-1), n’est pas parvenu à renverser la vapeur au retour, ce mercredi. Encore une fois, le champion d’Allemagne en titre s’est imposé (2-0). Encore une fois, il est resté imperméable (comme plus tôt dans la compétition, face à l’Inter ou au Barça). Ce n’était pas une mince affaire car, contrairement au match disputé trois semaines plus tôt, Kylian Mbappé était titulaire. Mais ni l’international français, ni Lionel Messi, ni aucun de leurs coéquipiers n’ont trouvé la faille face à Yann Sommer. Une solidité à toute épreuve que les Bavarois doivent en premier lieu à la prestation XXL du trio composé de Dayot Upamecano, Matthijs de Ligt et Josip Stanišić.
Upamecano, l’incontestable taulier
Il n’y a plus l’ombre d’un doute : le patron de l’arrière-garde munichoise, c’est lui. Depuis la dernière Coupe du monde, Dayot Upamecano marche sur l’eau. En pleine confiance, affûté physiquement et imperturbable sur le plan mental, le gamin d’Évreux avait déjà livré une prestation majuscule au Parc des Princes. Il a récidivé au retour, tuant dans l’œuf bon nombre de situations parisiennes grâce à sa lecture du jeu et à la justesse de ses interventions, tout en étant très difficile à bouger dans les duels. Tout ça pour dire que sur l’ensemble de la double confrontation, c’est probablement lui qui a rendu la plus belle copie. Après la rencontre, le défenseur l’a toutefois joué modeste, en insistant sur le « travail d’équipe » réalisé mercredi soir. « On savait qu’il fallait fermer les espaces. Moi et Matthijs, on devait surtout bien coulisser. Tout part d’une bonne communication entre nous trois. On a bien fait notre boulot », s’est-il félicité au micro de Canal +.
Ohhhh quelle occasion pour Paris et quel sauvetage de De Ligt ! 😱#FCBPSG | #UCL pic.twitter.com/tU15zEHtui
— CANAL+ Foot (@CanalplusFoot) March 8, 2023
De Ligt, le sauvetage qui a tout changé
Ne pas mettre en avant l’ancien du RB Salzbourg aurait été injuste. Mais considérer qu’il fut le seul garant de l’imperméabilité du mur bavarois l’aurait été tout autant. À ses côtés, Matthijs de Ligt s’est également rappelé au bon souvenir de ceux qui l’avaient découvert sous le maillot de l’Ajax Amsterdam, il y a quatre ans. Un peu moins inspiré balle au pied et un poil plus lent que son coéquipier, le Néerlandais de 23 ans a malgré tout réalisé un match plein. On retiendra notamment son intervention décisive pour contrer une frappe de Messi dans les six mètres (25e) et, surtout, son sauvetage exceptionnel en fin de première période. Alors que Sommer avait perdu le ballon et laissé son but vide, l’ex-Turinois s’est jeté sur sa ligne pour détourner in extremis une frappe de Vitinha (38e). Un geste importantissime, à un moment où le PSG aurait pu faire très mal à son adversaire.
Stanišić, l’arme anti-Mbappé
Benjamin Pavard suspendu, Julian Nagelsmann avait misé sur Josip Stanišić pour compléter sa charnière à trois axiaux. A priori, on pouvait avoir quelques sueurs froides pour l’international croate, seulement titularisé pour la septième fois de la saison – toutes compétitions confondues – et vis-à-vis de Mbappé. En juin dernier, cependant, le latéral droit de formation avait remporté tous ses duels face à l’attaquant parisien à l’occasion d’un France-Croatie en Ligue des nations. Il a encore trouvé la clé pour mettre « Kyk’s » en sourdine lors de ce huitième de finale retour, en compensant sa relative lenteur par un ingénieux sens du placement et sa capacité à couper les courses. Individuellement, Stanišić et ses deux camarades ont, chacun à leur manière, été à la hauteur du rendez-vous. Ensemble, ils étaient tout simplement injouables.
Par Raphaël Brosse