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Appelez-le Show Hart !

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Appelez-le Show Hart !

La meilleure recrue de Manchester City cette saison ? Yaya Touré ? David Silva ? James Milner ? Mario Balotelli ? Mais non : Joe Hart. Tout simplement.

Deux hypothèses pour une info. Soit Fabio Capello doit vite coller un procès à son ophtalmo, soit le coach italien est devenu l’incompétent le mieux payé de la planète. Dans tous les cas, le sélectionneur de l’équipe d’Angleterre s’est magistralement planté en tergiversant entre deux passoires patentées, Robert Green et David James, pour garder les bois anglais en Afrique du Sud alors que la solution évidente était là, sous ses yeux. Lors des entraînements des Three Lions, le jeune gardien avait bluffé tout le monde, joueurs et staff, mais Don Fabio, raide comme la justice, avait ignoré les commentaires tous plus élogieux sur les prouesses du gamin pour s’en remettre envers et contre tous à des séniors confirmés. Pour le résultat que l’on sait… Aujourd’hui, le constat s’impose à tous : l’Angleterre a enfin un gardien. Un vrai.

La mine déconfite de Shay Given

Harry Redknapp, lui, n’a pas eu besoin de nouvelles focales pour mesurer le talent de Joe Hart quand son Tottenham s’est cassé les dents sur City lors de la première journée de Premier League. « Nous n’avons vraiment pas de chance. Il parait que l’Angleterre n’a que des mauvais gardiens de but. Ne venez pas me dire ça à moi parce que, aujourd’hui, la seule chose qui nous a privés d’une victoire, c’est un gardien anglais ». Et comment ! Face à une attaque des Spurs déchaînée, le portier mancunien a totalement écœuré les Londoniens en multipliant les parades de classe mondiale. Une prouesse d’autant plus forte que le môme de 23 ans jouait avec une pression monstre. En effet, au coude-à-coude avec Shay Given durant la préparation d’avant-saison, Hart s’était vu attribuer la place de numéro un durant la dernière semaine avant le coup d’envoi de la saison. Avec une pression immense. Car évidemment, avec une institution comme Given, le meilleur gardien britannique de la décennie, en guise de second, le moindre faux-pas était proscrit. Et il fallait voir le manège de Sky Sports, zoomant sur ce bras de fer à distance, entre les arrêts du jeune titulaire et la mine déconfite de son remplaçant irlandais sur le banc. Oui, ce Hart est un véritable tue-l’ambiance. Capable, on l’a dit, d’annihiler la furia de Tottenham ou, la semaine suivante, d’éteindre direct la révolte de Liverpool avec un double arrêt inouï sur Ngog et Torres qui a dû hanter les nuits rouges suivantes.

Mieux que Cech, Van der Sar et Reina

Ironie du destin, si Joe Hart est le premier gardien anglais à officier dans un club majeur depuis David Seaman à Arsenal au début des années 2000, il le doit à un autre sélectionneur des Three Lions lui aussi décrié en son temps, Sven-Göran Eriksson. Le Suédois, aux commandes des Citizens après son départ de la sélection en 2006, avait très vite repéré ce petit prodige dans les rangs de Shrewsbury, acheté pour une poignée de cerises, comprenez 720 000€, soit la monnaie qui traîne dans les poches du Cheikh Mansour, le nouveau proprio du club. Invité à assurer l’intérim durant la blessure d’Isaksson, Hart fit merveille, avant d’être prêté dans des clubs sans futurs, ici Tranmere, là Blackpool, histoire d’apprendre un peu la vie. A chaque fois avec brio. Comme lors de l’Euro Espoirs, où Hart emmena les siens jusqu’en finale où les jeunes Anglais, privés de leur rempart (suspendu), prirent un terrible bouillon (4-0) par la jeune Nationalmannschaft d’un certain Özil. Oui, ce Hart est vraiment un type à part. Capable d’être élu meilleur gardien de la saison, au nez et à la barbe de pointures comme Cech, Van der Sar ou Reina, tout en officiant chez les tâcherons de Birmingham City qui pleure encore son faiseur de miracles revenu cet été au bercail pour y dégommer Given himself.

Son air goguenard, l’œil rieur de celui que la pression semble stimuler, Hart incarne un nouvel espoir. Pour Alex Mcleish, qui fut son entraîneur à Birmingham, le jeune Anglais possède toute la panoplie du perfect keeper. « Que ce soit dans le jeu aérien, sur sa ligne ou au pied, il n’a pas de faiblesse. Il est encore jeune et il commettra des erreurs, comme tous les gardiens, mais il est très fort mentalement et il n’est pas du genre à douter ». Avis aux chambreurs : les vannes faciles sur les gardiens anglais sont peut-être terminées. Salaud de Joe Hart !

Dave Appadoo

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