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Antoine Kombouaré : « Les joueurs, le staff, l’intendant, tout le monde. On veut tous rester en Ligue 1 ! »
Dijon sait à quoi s’attendre, jeudi soir à Bollaert (21h), dans le cadre du barrage aller L1/L2. Beaucoup de bruit, une immense ferveur et des Sang et Or qui ne rêvent que de retrouver une Ligue 1 quittée en 2015. Antoine Kombouaré, qui connaît bien la maison lensoise, aborde ce rendez-vous en admettant que son équipe revient de loin, après avoir arraché sa place de barragiste vendredi dernier grâce à un succès face à Toulouse (2-1) et à la défaite de Caen contre Bordeaux (0-1).
Le DFCO doit-il être considéré comme le favori de ces barrages, puisque c’est lui qui évolue en Ligue 1 ?Ces barrages sont une finale. Et il n’est jamais facile de désigner un favori en finale. Prenez l’exemple de la Coupe de France : le Paris Saint-Germain l’était, et c’est Rennes qui l’a emporté. On est en fin de saison : les organismes ont été beaucoup sollicités, il y a de la fatigue… La saison a été compliquée pour nous. Elle l’a aussi été pour Lens, qui a obtenu la possibilité de jouer les barrages lors de la dernière journée. L’avantage que nous avons, c’est de jouer le match retour à domicile. Non, la vraie question, aujourd’hui, c’est de savoir si nous sommes prêts. Si on a envie de rester en Ligue 1.
Et ?Nous avons été très proches de la Ligue 2, vendredi dernier, quand nous étions menés par Toulouse (0-1). On a su faire ce qu’il fallait en gagnant, en profitant du coup de pouce de Bordeaux. On veut rester en Ligue 1, et la différence avec la semaine dernière, c’est que nous avons les cartes en main. Nous sommes bien dans nos têtes, mais on sait qu’il y a une énorme pression. Il faudra faire deux gros matchs pour rester en L1. Deux matchs que nous jouerons pour les gagner. Dans de tels moments, tout le monde est concerné : les joueurs, le staff, l’intendant, tout le monde. On veut tous rester en Ligue 1 !
Il faudra faire sans Amalfitano, ni Tavares, deux de vos cadres…Oui. Amalfitano est suspendu pour le match aller, et il aurait de toute manière déclaré forfait car il a pris une béquille contre Toulouse. Mais pour dimanche, il devrait être rétabli. Concernant Tavares, c’est plus sérieux. Il est touché au ménisque externe, et pour l’aller, il sera absent. Pour dimanche, cela risque d’être compliqué aussi. Il faudra être solide. Je ne sais pas si Lens va nous mettre tout de suite une grosse pression. C’est possible. Il faudra bien gérer les temps forts des Lensois, et aussi savoir profiter des moments où nous aurons la maîtrise du ballon. Nous aurons des opportunités. À nous de faire preuve d’efficacité.
Vendredi, c’est Naïm Sliti qui a contribué à faire la différence, alors qu’il avait commencé la rencontre sur le banc…La solution ne vient pas toujours de ceux qui sont sur le terrain. Naïm est un joueur important de l’effectif. J’ai des cadres qui sont aussi là pour booster les autres, mais si on doit s’en sortir, ce sera tous ensemble. On s’apprête à disputer deux matchs particuliers. Nous venons de vivre une saison avec des désillusions, des déceptions, de la frustration. Tout ce que nous avons vécu jusqu’à aujourd’hui, c’est du passé. On se prépare pour ces barrages. Cela va se jouer aussi au mental.
Les Lensois, comme votre équipe, ont beaucoup donné ces dernières semaines. Misez-vous sur leur état de fatigue ?
La saison n’a pas toujours été facile pour eux. Ils ont accroché leur place pour les barrages tardivement. Ils ont réussi à se qualifier ensuite face au Paris FC et à Troyes. Oui, ils sont fatigués, sans doute, mais quand on s’apprête à jouer deux matchs de cette importance, on oublie la fatigue. Ils veulent retrouver la Ligue 1. Nous, on veut y rester.
Lens, c’est aussi un public…J’ai passé plusieurs années dans le Nord. À Valenciennes, puis à Lens. Soit sept ans. J’ai vraiment apprécié travailler là-bas. Il y a une grosse ferveur. À Lens, il y a une ferveur incroyable, puissance 1000. Il faut la vivre. Une énorme passion. Bollaert, c’est une ambiance incroyable, dans un stade magnifique. Avec beaucoup de pression aussi. J’ai passé trois saisons vraiment exceptionnelles, malgré quelques difficultés. Cette saison, le Racing a connu quelques difficultés à domicile. Il s’est montré plus à l’aise en déplacement. C’est une bonne équipe, athlétique, qui s’appuie sur une très bonne défense, qui possède aussi avec Gomis un bon attaquant.
Propos recueillis par Alexis Billebault, à Dijon