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Anthony Varane : «Qui ne serait pas stressé de voir son petit frère jouer contre le Barça?»

Propos recueillis par Maxime Delcourt
Anthony Varane : «Qui ne serait pas stressé de voir son petit frère jouer contre le Barça?»

Depuis qu'il a permis au Real d'arracher le nul contre le Barça fin janvier, Raphaël Varane, 20 ans dans un mois, avait toutes les raisons de chopper le melon. Et pourtant, à écouter son frère, Anthony, de deux ans son aîné, rien n'a vraiment changé pour le Nordiste : il est aujourd'hui, avec Pogba, le seul joueur de sa génération à afficher aussi sereinement ses qualités et son ambition.

Raphaël Varane est pressenti titulaire ce soir contre la Géorgie, tu penses qu’il va assurer ?S’il est titulaire, je n’ai vraiment aucune inquiétude. A vrai dire, j’étais plus stressé lorsqu’il a débuté contre le Barça il y a quelques semaines. Mais peut-être que ça venait de l’importance de ce match. Après, je sais qu’il répondra toujours présent, peu importe le niveau.

As-tu toujours été si confiant par rapport aux qualités de ton frère ?Oui, absolument. C’est étonnant à dire, mais ce qu’il y a d’intéressant chez Raphaël, c’est qu’il est resté le même joueur qu’il y a quatre-cinq ans. Alors, bien sûr, il a progressé, mais il joue toujours aussi simple, l’esprit libéré. En tant que frère, c’est la pression qui est souvent dure à gérer. Mais bon, quand on apprend que son petit frère va jouer au Real Madrid contre Barcelone ou Manchester United, qui ne le serait pas ? On n’est pas préparé pour ça. Raphaël, lui, ça ne semble pas le toucher ou le surprendre, c’est comme s’il était imperméable à la pression.

Justement, ça fait quoi de voir son frère évoluer régulièrement en défense centrale du Real Madrid et maintenant en Équipe de France ?C’est une grande fierté ! Honnêtement, il y a encore quelques années, on n’aurait jamais imaginé ce qui est en train de se passer. C’est peut-être ça qui nous empêche de réaliser. Mais bon, c’est que du plaisir, on sait qu’on a une chance extraordinaire de vivre ça avec lui. Surtout quand on sait qu’il y a deux ans encore, il se battait avec le RC Lens pour se maintenir en Ligue 1. Rien n’était gagné.

Qu’est-ce qui a fait la différence entre lui et ses partenaires de l’époque ?Je ne sais pas ce qu’il en était pour les autres, mais lui est toujours rester naturel et humble. Toujours à travailler, encore et encore. Pourtant, tout n’a pas été toujours facile. A Lens, par exemple, il lui arrivait de jouer milieu défensif. Beaucoup auraient pu se plaindre, mais pas lui. Il a tenu son rang et appliqué les consignes. De même au Real lorsque Mourinho l’a placé sur le côté droit de la défense. Quand on connaît ses qualités physiques, on se dit que c’est surprenant. Et pourtant, il a accepté de le faire avec plaisir. Il faut dire qu’il a vraiment envie de progresser. Et pour cela, il écoute attentivement les consignes de ses entraîneurs.

Tu penses que ce sera le cas en équipe de France ?Je pense, oui ! C’est quelqu’un qui aime s’ouvrir aux autres, qui a un plan de carrière et qui s’y tient. Pour la petite anecdote, après le match contre Barcelone, Pepe a avoué se réjouir du but de Raphaël. Ça peut paraître bête, mais ça reflète bien ses qualités : celles d’un jeune joueur qui a su établir une concurrence saine et qui, partout où il est passé, ne s’est jamais fait d’ennemis. Ça ne peut pas être un hasard. Je pense au contraire qu’en plus d’être un très bon joueur, c’est un très bon camarade.

Si tu devais ne retenir qu’un instant décisif dans sa carrière, ce serait lequel ?Son premier but contre Barcelone à Bernabéu. Ce qu’il y a d’amusant dans cette histoire, c’est qu’il n’a appris sa titularisation qu’au dernier moment. J’ai donc dû prendre un avion en urgence pour être présent au stade. Dans les tribunes, j’avais Ramos juste devant moi, mais je m’en foutais. J’étais tellement obnubilé par le match que s’il y avait eu un meurtre à côté de moi, je ne l’aurais même pas remarqué (rires). Lorsqu’il a marqué, je me suis isolé quelques minutes pour savourer ce moment. Je me suis dit : « L’enfoiré, il a osé faire ça » (rires). Pour moi, ça restera longtemps le meilleur souvenir de sa carrière. Jusqu’à ce qu’il marque en équipe de France (rires).

Avant l’interview, tu me disais que ton père et toi souhaitiez faire très attention à l’image de Raphaël. Qu’est-ce que vous craignez dans ce milieu ?Raphaël est un très jeune joueur, et, qui plus est, il s’exprime bien. Il est donc très intéressant pour la presse. Mais c’est justement toute cette pression médiatique qu’on souhaite lui éviter. Pour l’instant, ses performances sont plus que positives donc tout va bien. Mais si jamais Raphaël connaît une baisse de forme, on veut qu’il soit tranquille. Quand il était à Lens, et même quand il est arrivé au Real, personne ne le connaissait. Tout cela est en train de changer. Mais c’est plutôt rassurant de savoir qu’il reste concentré sur son jeu. Je pense qu’il sait parfaitement qu’il doit encore se construire en tant que footballeur.

Ne crains-tu pas que sa sélection en équipe de France n’éveille cette pression médiatique ?Non, je pense que Didier Deschamps gère plutôt bien cet aspect. J’ai eu Raphaël au téléphone et il m’a avoué se sentir comme dans un bunker (rires). Il ne sait pas ce qui se passe autour et ne ressent pas cet abattage médiatique. Tant mieux.
Outre ton frère, Pogba a également été sélectionné. La relève est assurée selon toi ?Je l’espère en tout cas. En plus d’avoir une belle génération 92, il y a une très belle génération 93 qui arrive. De toute façon, la formation française a toujours été très bonne. Il n’y a qu’à voir le potentiel des espoirs qui vont disputer la Coupe du Monde en juin pour être confiant.

Vous avez prévu de la fêter comment cette première sélection ?On sera quasiment tous au stade, mes parents, mes deux sœurs et moi. Je pense qu’on va fêter ça entre nous, c’est plutôt le genre de la famille de rester soudée, de ne pas trop s’étaler. On va peut-être se permettre une petite coupe de champagne, mais on n’ira pas en boîte (rires) !

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