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Anthony Lopes : le Gone n’est pas encore parti
Inquiétant en début de saison, Anthony Lopes, comme son équipe, renaît de ses cendres et enchaîne les performances de haut vol. Précieux face à Brest dimanche dernier, l’international portugais, qui partira vraisemblablement de Lyon cet été, est redevenu le rempart qu’il était.
Il n’y a pas que le thermomètre qui permet d’affirmer que le printemps est revenu à Lyon. Pointé du doigt en début de saison pour avoir coûté des points à l’Olympique lyonnais, notamment à la suite de ses erreurs face à Clermont (1-2), Anthony Lopes est revenu en grâce ces dernières semaines. Mieux, il est redevenu un gardien décisif en 2024. Un retour en forme qui arrive au meilleur des moments pour l’international portugais qui, à 33 ans, devrait quitter le club de sa vie cet été.
Bons et loyaux services
S’ils ont encore des chances de se qualifier pour la première fois de leur histoire en Ligue des champions, les Brestois risquent de se rappeler longtemps de cette défaite amère sur la pelouse de Lyon (4-3) et de la performance majuscule de Lopes. Logiquement nommé homme du match par ses supporters, le Rhodanien a enchaîné les arrêts, dont deux décisifs sur la reprise de volée acrobatique de Kamory Doumbia (23e) ou encore la frappe lointaine de Martín Satriano. Comble de l’ironie, c’est ce nerveux patenté qui a appelé au calme quand le match se crispait et c’est Marco Bizot, le portier des Ty-Zefs, qui a réalisé une sortie plus que musclée sur Alexandre Lacazette, provoquant le penalty victorieux pour les Gones et une comparaison foireuse de Jean-Michel Aulas. Ce calme nouveau vient de l’âge, sûrement, mais aussi de l’excellente série de l’OL, qui a remporté 16 de ses 22 matchs sous l’ère Pierre Sage. Une sérénité qui se retrouve dans les statistiques du portier. Depuis que l’ancien formateur a pris les commandes, l’ex-membre des Bad Gones, bien aidé par la charnière Caleta Car-O’Brien et le précieux Clinton Mata, a effectué 6 clean sheets contre seulement 2 avant son arrivée.
La performance XXL d'Anthony Lopes 👏👏 pic.twitter.com/1eBj9fcpn6
— Ligue 1 Uber Eats (@Ligue1UberEats) April 19, 2024
Concurrence et l’envie de bien finir
Un autre élément a joué sur le réveil soudain d’Anthony Lopes : la concurrence. Alors que le portier historique a pris 21 pions en 14 matchs, John Textor, le président de Lyon, décide en janvier dernier de ramener deux joueurs de Botafogo, l’un de ses trois autres clubs de football. Dans le lot, Lucas Perri, qui avait disputé 63 rencontres dans les cages du Glorioso la saison dernière. Alors qu’il n’a jamais vraiment eu à trembler pour sa place de titulaire, Lopes sent à 33 berges le souffle chaud du gardien brésilien de 25 ans dans son cou. Une sensation tout sauf agréable pour le Portugais qui, lorsqu’il est épargné par les blessures, trône sans partage dans les cages de l’OL (45 matchs en moyenne joués depuis la saison 2013-2014).
Si Perri a été aligné lors des derniers tours de Coupe de France, et s’était illustré en repoussant le premier tir au but du Strasbourgeois Thomas Delaine en quarts de finale, l’enfant du club peut espérer un petit cadeau pour ce qui sera sûrement sa dernière avec le club : une place dans le onze lors de la finale face à Paris le 25 mai prochain à Pierre-Mauroy, histoire de remporter pour la première fois de sa carrière un titre en tant que titulaire. Avant ça, il reste cinq matchs de championnat pour le portier rhodanien, avec de belles affiches (Monaco et Lille) et un duel au sommet face au PSG, la deuxième équipe (23) à avoir pris le plus de points en 2024 derrière l’OL (25), ce dimanche à 21h. Parfait pour amorcer les premiers pas de sa dernière danse ?
Par Thomas Morlec