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Antero Henrique, mercato fatal ?
C'est peu de le dire : le PSG est totalement passé à côté de son mercato hivernal en recrutant uniquement le milieu argentin Leandro Paredes. Et le coupable est tout désigné : Antero Henrique, le directeur sportif du PSG, qui a probablement signé la fin de son aventure à Paris.
Thomas Tuchel n’est pas du genre à éluder une question en conférence de presse. Alors, lorsqu’il a été interrogé sur Antero Henrique, au lendemain de la fermeture du mercato hivernal qui a vu uniquement Leandro Paredes débarquer dans la capitale, l’entraîneur allemand a une nouvelle fois fait preuve de sincérité : « Vous savez très bien quel était mon souhait l’été dernier et cet hiver. Je peux comprendre que le mercato soit difficile en hiver. J’ai mon avis, il a le sien. Je ne sais pas si les deux derniers jours du mercato sont les meilleurs pour trouver une solution. » Un tacle les deux pieds décollés, digne de Nigel de Jong, qui révèle surtout l’agacement de Thomas Tuchel, qui n’a eu que Paredes comme nouveau jouet cet hiver, alors que cela fait sept mois qu’il réclame un ou deux milieux de terrain en plus.
Un premier mercato bling-bling, puis le néant
Montré du doigt depuis plusieurs mois, Antero Henrique avait pourtant séduit les supporters dès son arrivée à Paris en juin 2017. Il faut dire que celui qui avait fait un immense travail au FC Porto a régalé pour son premier mercato en tant que directeur sportif du PSG en ramenant notamment Neymar et Kylian Mbappé dans la capitale. Mais aussi en refourguant Serge Aurier ou Jean-Kevin Augustin à bon prix. Sauf que l’arrivée des deux mastodontes a peut-être aussi provoqué la fin d’Antero Henrique en raison de l’ombre du fair-play financier qui est revenue planer au-dessus du ciel parisien.
Résultat, alors que le PSG avait (déjà) besoin d’un numéro 6, Antero Henrique n’aura su ramener « que » Lassana Diarra à l’hiver 2018, pour la réussite que l’on connaît. Rebelote à l’été 2018 où Thomas Tuchel a, en vain, demandé un milieu de terrain avant de récupérer Gianluigi Buffon, Juan Bernat et Thilo Kehrer, qui se révèlent être tout de même de bonnes pioches, mais aucun milieu. Un raté que les belles ventes (encore) de Gonçalo Guedes, Javier Pastore, Yuri Berchiche et Odsonne Edouard ne viennent pas faire oublier. D’autant plus avec le départ de Giovani Lo Celso, qui rayonne avec le Betis.
L’agacement de Tuchel
Sauf que le fair-play financier ne peut pas tout expliquer. Et encore moins tout excuser. Car si Thomas Tuchel a enfin obtenu son milieu de terrain tant désiré cet hiver avec Leandro Paredes, l’entraîneur allemand n’a pas forcément apprécié que ce transfert tarde à se réaliser et l’avait fait savoir après la victoire de Paris face à Rennes (4-1), le 27 janvier dernier : « Tout le monde m’a dit que c’était fini, mais il n’est pas là. On attend Leandro depuis quelques jours maintenant. J’ai cherché partout dans le vestiaire, mais je ne l’ai pas trouvé. C’est la réalité. On est déjà le 27 janvier et je suis inquiet, car on a peut-être besoin de deux joueurs. Il faut qu’on protège nos ambitions. »
Si Leandro Paredes a fini par arriver dans le vestiaire parisien, les méthodes d’Antero Henrique, qui a fait traîner la signature en négociant différentes clauses dans le contrat du milieu argentin, commencent à déplaire. Il y a quelques mois déjà, le président du Bayern Munich Uli Hoeness s’était plaint du Portugais dans un entretien à Kicker : « Je conseille au PSG de changer de directeur sportif. Cet homme ne peut pas être la figure de proue de ce club. Si le PSG veut devenir un grand club à l’échelle mondiale, il ne peut pas se permettre d’avoir un tel directeur sportif. »
La solution Arsène Wenger ?
Uli Hoeness peut être content, le flop du dernier mercato hivernal (le Barça qui chope Frenkie de Jong, Gueye et Acosta qui passent la journée du 31 décembre à Paris avant de rentrer chez eux) ajouté au cas Adrien Rabiot qui divise Thomas Tuchel et Antero Henrique (Tuchel voulant pouvoir utiliser l’international français) ont probablement eu raison d’Antero Henrique au PSG. C’est en tout cas l’avis de plusieurs médias dont L’Équipe et Le Parisien qui révèlent que plusieurs personnes en interne militent pour l’arrivée d’Arsène Wenger au poste de directeur sportif. Un nom déjà évoqué à plusieurs reprises depuis l’arrivée des Qataris. L’avantage avec l’Alsacien est que Paris ne sera plus emmerdé par le fair-play financier, Arsène Wenger ayant toujours rendu un bilan financier positif à ses boss lors de ses vingt-deux saisons passées à Arsenal.
par Steven Oliveira
