- Sortie du SO FOOT 150
- Amour du football
Anigo : « J’ai toujours été un amoureux de l’OM »
Dans le cadre de la sortie du numéro 150 de So Foot, consacré à l'amour du football, José Anigo a souhaité parler de son amour pour l'OM. Et qui dit amour, dit aussi trahison, passion et rancœur.
Vos premiers souvenirs de foot remontent à quand ?J’avais 8 ans, et mon père m’amenait en virage, pour voir jouer l’OM. On avait nos couvertures, nos sandwichs, nos bouteilles d’eau et on s’installait dans le Virage Nord. C’était familial. Pour moi, le ballon, ça commence avec l’OM. La première fois que j’ai vu un match de foot, c’était l’OM, et je m’en souviens jusqu’à aujourd’hui. J’ai commencé à jouer au foot avec mes copains, au quartier, et à l’époque, notre objectif à tous, Marseillais, c’était de jouer à l’OM. C’est peut-être moins vrai maintenant, parce qu’avec le foot, il y a la carrière, l’argent, les objectifs que fixent les parents à leurs enfants, mais tout ce qu’on souhaitait, nous, c’était jouer à l’OM. Chez les jeunes déjà, parce qu’on ne pensait même pas à devenir pro !
Vous n’avez jamais été intéressé par un autre sport ?Eh bien moi, j’ai commencé par le judo. Parce que j’étais dans un petit quartier, à Consolat, et que si on jouait au foot tous les jours dans la rue, le club où j’ai commencé s’appelait le SO Cité Saint-Louis. Et sous le siège de ce club-là, il y avait un gars qui donnait des cours de judo, et j’en ai fait à partir de 6 ans et jusqu’à 11 ans, quand ils ont monté une section foot. Je jouais un peu au milieu, un peu derrière, et les gens ont vu un potentiel chez moi, alors que moi, je ne voyais rien, je m’amusais. J’ai commencé à intégrer les sélections de la Ligue de la Méditerranée, et l’OM est venu me voir alors que j’avais déjà des propositions de Nice, Monaco ou Nîmes. C’est là que j’ai signé à l’OM : j’avais quatorze ans et demi. Je jouais un peu partout dans mon club de quartier, mais c’est à l’OM qu’on m’a fixé derrière.
Là, vous devenez professionnel…Dans mon quartier, je jouais avec mes potes, mais à l’OM, j’ai intégré le centre de formation. Ça ne voulait rien dire : c’est juste qu’on s’entraînait plus régulièrement. J’avais deux séances par semaine dans mon quartier et je suis passé à cinq.
On logeait dans une espèce de villa à Mazargues, au 357 boulevard Michelet : je me rappelle l’adresse parce que j’y suis resté quatre ou cinq ans. C’était une grande villa, il y avait six ou sept chambres et on était deux ou trois par chambre : on était une vingtaine, au maximum. C’était un couple qui gérait ça, qui nous faisaient à manger, qui s’occupaient de nous au quotidien… J’ai quitté ma famille à 15 ans pour vivre là, et c’est là où j’ai découvert un autre monde, où c’est devenu un métier. On avait beau aller aussi à l’école, on voulait en faire un métier.
Qu’est-ce que ça change à ce rapport affectif, passionnel que vous aviez avec le club ? Il y a tout qui change ! À quinze ans, vous êtes confrontés à Marius Trésor, Jairzinho, Paulo César, Linderoth… Nous, les jeunes, on faisait un match en lever de rideau de temps en temps, on était ramasseurs de balle, mais on découvrait un autre monde : on n’était plus avec nos potes en train de s’amuser, cette notion de plaisir s’en allait… Ça devenait un travail. Je suis passé pro en 1979 avec Linderoth, Trésor, Migeon, toute cette bande-là… Puis il y a eu cette cassure, quand on a commencé à perdre des matchs, puis la Ligue 2, et on a réussi à faire remonter le club.
Et pour autant, même si c’est un travail, vous conservez ce rêve de porter le maillot de l’OM, alors qu’on dit souvent qu’il faut dissocier vie professionnelle et vie amoureuse ?C’est tout le drame de ma vie : j’ai toujours été un amoureux de l’OM. Ça a commencé à quinze ans, j’étais un vrai fou de l’OM. C’est peut-être parce que quand on est arrivés à quinze ans tous ensemble, on gagnait presque tout chez les jeunes. On est arrivés tous ensemble avec De Bono, Caminiti, Jacques Lopez : certains étaient là depuis plus longtemps et on est un peu montés dans le train en marche, mais on est restés ensemble et on s’est fabriqués ensemble. On a gagné la Coupe de la Méditerranée deux années de suite, on a gagné la Gambardella, puis on est allés chez les pros ensemble. Tous, on a eu cette chance d’être marseillais, nés à Marseille, et de jouer pour le club dans lequel on rêvait tous de jouer. Même aujourd’hui à 56 ans, même en étant loin, on en parle encore, on reste passionnés par ce club. Et je finirai ma vie comme ça.
Avec l’épopée des Minots, vous entrez à votre tour dans l’histoire de l’OM…L’OM nous a fabriqués, c’est une deuxième famille. On est devenus ce qu’on est devenus grâce à l’OM, on a grandi avec l’OM : on a beaucoup donné, mais on a beaucoup reçu.
Vous parlez des Minots, mais on ne parle pas de super génies du football, on parle de mecs qui jouaient avec passion. Vous savez combien on gagnait à l’époque ? Professionnels à l’OM, on touchait 5000 francs par mois, 750 euros ! Aujourd’hui, ce serait peut-être l’équivalent de 2000 euros. On a tous signé pro, on a tous accepté de signer ces contrats, et on a fait ce que l’on a fait en gagnant ça. On s’est tous mis par terre parce qu’on s’est sentis portés par un truc : quand on prend l’équipe, on a huit matchs pour la maintenir, et après, c’est Monsieur Sadoul (Jean Sadoul, président du groupement des Clubs professionnels, ancêtre de la LFP, ndlr) qui maintient le club financièrement par je ne sais quel tour de passe-passe… À l’époque, on dort sur des planches dans le bus, on n’a jamais pris l’avion… On a tous été des dingos de l’OM, et on l’est encore aujourd’hui.
Vous partez un an après l’arrivée de Bernard Tapie à Marseille. Vous voyez de l’amour pour le club, pour la ville chez cet homme-là ?Disons qu’on passe tout de suite dans une autre dimension avec lui. Nous, on n’était pas amateurs, mais presque… Avec ses qualités et ses défauts, même si ce n’est pas quelqu’un que j’apprécie, il a été un vrai détonateur pour l’OM. Il a fait grandir le club à un moment où il venait de plonger. Je ne pense pas que ce soit quelqu’un qui aime le club ou la ville. C’est un politique, qui s’est servi de l’OM comme tremplin pour autre chose. Ce genre d’homme a plusieurs coups d’avance : il sait que c’est la plus belle gonzesse de la terre, l’OM, que tout le monde va vous regarder, va venir vous voir. C’était la même chose pour la famille Dreyfus, d’ailleurs : avec tous leurs milliards, personne ne les connaissait avant qu’ils ne reprennent l’OM. Les gens se servent de l’OM en tant que vecteur de communication important. McCourt fait la même chose, et le Qatar fait la même chose à Paris d’ailleurs ! Je ne pense pas que Tapie soit un passionné, même s’il aime le sport. Il a sans doute appris à connaître et aimer Marseille, mais bon…
Tapie est tout de même resté très aimé des supporters. Pourquoi ?C’est logique ! Il est arrivé un mois, un mois et demi avant la finale de la Coupe de France 1986. On nous réunissait dans la salle de réception d’un hôtel, et la communication mettait son appel sur haut-parleur pour qu’on puisse tous entendre ce qu’il avait à nous dire. Après, il est descendu pour la finale, il nous a parlé, il nous a raconté la messe… Il y a de quoi faire un film ! On aime Tapie à Marseille parce qu’il est arrivé à une période où l’OM stagnait et il a mis les moyens… Il a pris Papin, Förster, Domergue, Thierry Laurey la première saison, et on a réussi à finir deuxièmes du championnat. Il a été très bon pour ça, et je ne lui enlèverai jamais qu’il a fait connaître l’OM sur le plan européen. Voilà pourquoi les gens l’aiment.
Et Deschamps et Bernès, ils l’ont, cette passion pour l’OM ? Vous plaisantez ou quoi ? Deschamps dispose d’un grand crédit, mais c’est aussi un symptôme de l’hypocrisie du foot !
Moi, j’ai 56 ans, et je n’attends plus rien du foot, encore moins du foot français. Porter ses couilles dans ce milieu, c’est un privilège, il n’y en a pas beaucoup qui les portent. Même au sein de l’équipe avec qui il a été champion du monde, s’il y avait un vrai sondage, on serait surpris de ce que les gens pensent vraiment de Deschamps… Parce que j’en connais moi, des mecs qui ont joué avec lui, et il y a un pacte de non-agression entre les mecs de 98, je ne suis pas certain que tout le monde aime tout le monde, hein ! J’ai un immense respect pour le fait qu’ils ont gagné la Coupe du monde, pour ce qu’ils ont fait pour le foot français, mais qu’on me raconte pas que ces gens sont copains comme cochons… Surtout, surtout à l’égard de Deschamps.
Vous vous rappelez d’un moment où vous vous êtes dit que Deschamps, il n’aimait pas vraiment l’OM ?Il y en a eu plein… Peut-être le jour où je fais une sortie où je le traite de Caliméro. Je vrille un peu ce jour-là, il y a la presse et je sors ça, mais ça l’a poursuivi, Caliméro. Mais honnêtement, je n’avais jamais vu un mec comme lui, il ramenait tout à lui. Lors de sa dernière saison, on a fait une série d’une dizaine de matchs sans gagner, et il m’imputait tout ce qui n’allait pas. S’ils s’entraînaient mal, c’était moi, si les joueurs s’entendaient pas, c’était moi… J’étais un vrai magicien, quoi ! Quand ça allait, c’était pour lui et quand ça n’allait pas, c’était pour moi. Bernès étant le grand ordonnateur de la presse française, qu’est-ce que vous voulez que je fasse ? Et ils ont gagné… Les gens en sont venus à me détester, il y a eu des campagnes organisés sur les réseaux sociaux par leurs amis, et quand en plus, les journalistes font campagne pour eux, ça fait mal, voilà.
Ça vous rend triste qu’on vous accuse d’avoir agi contre Deschamps, d’avoir eu un emploi fictif de recruteur au Maroc ?Merci de me tendre la perche, tiens. Ce qui s’est passé avant que je parte au Maroc, c’est que Bielsa voulait avoir les pleins pouvoirs, et que leur seul moyen au club, c’était de me licencier ou de venir me voir pour me dire qu’ils ne voulait plus de moi, et on se serait entendus.
Si on considère que moi, j’avais un emploi fictif, Basile Boli il faut l’enfermer en prison de suite ! Ambassadeur ? Mais ambassadeur de quoi ? C’est une blague ! On m’a expliqué qu’il gagnait 30 000 euros par mois, et tant mieux pour lui, mais son rôle est quand même complètement opaque ! J’attends le jour où quelqu’un de la justice viendra le voir pour lui demander ce qu’il fait, comme on l’a fait avec moi. Moi, j’ai dû expliquer à la justice ce que je faisais au Maroc. J’ai dû faire 200 rapports, en envoyer entre 20 et 25 tous les deux mois, j’ai fait le taf pour lequel j’étais payé : j’ai suivi des compétitions en Afrique, j’ai observé des joueurs… Si c’était un emploi fictif, ça veut dire que (Jean-Philippe) Durand (recruteur à l’OM, ndlr) avait un emploi fictif, que (François) Brisson avait un emploi fictif (idem, ndlr)… Durand, il a fait des rapports pendant 15 ans, et on n’a jamais pris aucun de ses joueurs… Ça voudrait dire que le mec a touché de l’argent pendant 15 ans pour ne rien faire ? Et Zubizarreta aujourd’hui, il a un emploi fictif ? Parce qu’il paraît que Garcia refuse les joueurs qu’il propose…
C’est pour vous éloigner de l’OM que vous êtes parti, d’abord au Maroc puis en Tunisie, et aujourd’hui en Grèce ?Quand je suis parti au Maroc, c’était d’abord pour me reconstruire après la mort de mon fils. Ma fille qui avait 13 ans à l’époque était terrorisée à Marseille, quand on s’arrêtait aux feux rouges avec ma femme, des trucs comme ça… On a décidé de partir pour vivre autre chose, et quand l’OM m’a expliqué que Bielsa avait besoin de travailler sans José Anigo, avec les pleins pouvoirs, soit ce qu’on lui avait raconté à lui aussi, je leur ai dit « il n’y a pas de problème, je peux aller chercher des jeunes talents à l’étranger » , ce que je crois savoir faire, et je me suis rendu compte au bout d’un an que les rapports que j’envoyais finissaient comme les autres… S’ils les lisaient, c’était en diagonale. Moi, j’ai fait mon boulot. Eux, je ne sais pas.
Après le décès de votre fils, vous avez avoué avoir pensé au suicide. Mais le traitement de ce drame-là était tout de même très lié à ce que vous faisiez à l’OM…Oui, parce qu’on a tout mélangé. Mon fils a voulu vivre vite, avoir tout vite, et il a voulu vivre différemment que moi ou d’autres, et c’est son choix, son choix de vie. Mais jamais, à aucun moment, on ne peut mélanger ça et le foot. Mon fils, je l’aimerai toute ma vie, mais on ne choisit pas la vie de ses enfants, il y en a qui se cament et le mien, il a choisi d’avoir une vie de marginal et de l’assumer. On en a parlé, souvent, mais c’était son choix. Avec le temps, on a compris que c’était arrivé pour ça, parce qu’il voulait vivre vite. Les gens ont tout mélangé, la vie de mon fils, l’OM, moi, et ça m’a fait mal. Je ne sais pas pourquoi on l’a fait… Parce que ça sert des gens ? Je ne sais pas, mais ça m’a fait beaucoup, beaucoup de mal.
Et Vincent Labrune, c’est quelqu’un qui aime l’OM ?Comment ? Pardon ? Labrune, il aime l’OM ? Vous plaisantez ?
Labrune, je ne sais même pas s’il aime quoi que ce soit ou qui que ce soit. Labrune, il s’aime lui, et il n’aime personne d’autre. En ce sens, lui et Deschamps sont similaires, ils auraient pu s’entendre tous les deux. Sachant que Deschamps a quand même fait des choses dans le football qui lui permettent d’exister, alors que Labrune, c’est un anonyme du football : un gars qui s’est retrouvé là par hasard, à un poste qu’il n’aurait jamais dû avoir… Il en a profité, il est devenu connu et reconnu grâce à l’OM, mais moi, je n’ai pas eu besoin de Labrune pour exister. Mon parcours à l’OM existait avant lui, alors que le sien, il a duré le temps d’une chanson. De tous les présidents que j’ai connus à l’OM, et j’en ai vu, en remontant jusqu’à Fernand Méric ou Norbert d’Agostino, c’est le plus grand manipulateur que j’ai jamais vu. Même Tapie, c’est un enfant de cœur à côté de lui.
Mais où devaient-elles mener, ces manipulations ? Il n’y avait pas de vision… C’est un gars qui s’est servi du club et quand il a vu que lui aussi pouvait être abîmé, il a monté un système médiatique avec des mecs qui bossaient pour lui, dans les médias ou sur les réseaux sociaux, qui envoyaient un peu sur moi, un peu sur d’autres, sur Deschamps… Et il croyait qu’on ne s’en rendait pas compte ! J’ai eu cette discussion avec lui un jour, en lui disant qu’il fallait que ça cesse, que ça s’arrête, les conneries-là… Mais on avait affaire à un mec sans vision à long terme, sans projet, avec un ego surdimensionné, et je dois reconnaître qu’il m’a bien manipulé. Je l’assume.
On sait donc avec qui vous êtes en mauvais termes. Mais avez-vous des amis dans le foot ?J’ai encore plein d’amis au club, mais je vais pas dire qui c’est pour éviter de leur nuire. J’ai plein d’amis dans le foot et heureusement, sinon ça voudrait dire que j’ai la peste et le choléra. Des amis, mais pas vraiment de meilleur ami.
Quelle place avaient les supporters dans votre histoire avec l’OM ?Là aussi, on a raconté plein de choses… J’avais des rapports avec les South Winners comme avec les autres, peut-être un plus avec eux parce que je connaissais Rachid (Zeroual), mais je connaissais aussi Cataldo, Tonini, tout le monde… Ça a été monté quand il a fallu chercher des excuses à Deschamps. Je ne nie pas que j’avais plus de relations avec les Winners, mais quand le stade s’est retourné contre moi, personne ne s’est mis en opposition, la preuve que nos relations n’étaient pas celles que l’on décrivait.
Le plus beau moment de votre histoire, c’est quoi ? Il y a plein de trucs. Il y a la victoire en Gambardella, qui a été fantastique en matière de passion : il y avait zéro fric, on le faisait uniquement par plaisir et on s’est régalés. Ensuite, en 2001, j’ai été champion de France avec la réserve et j’ai vécu des moments extraordinaires avec ce groupe-là. Quand je suis vraiment monté chez les pros pour la première fois en 2004, j’avais une équipe, j’ai vécu des moments extraordinaires.
Les victoires contre Liverpool et contre Newcastle, à Marseille. Je n’ai jamais vu le stade aussi fou que pour ce match-là, contre Newcastle. Drogba qui fait passer le ballon derrière sa jambe, c’est comme Meriem qui part tout seul à Milan, ça va tellement vite… Évidemment qu’on gagne notre vie, qu’il y a des grosses primes, mais là, quand vous êtes sur le banc pour un match comme ça, je ne sais pas comment vous le décrire… C’est un moment de jouissance tellement extrême, vous atteignez un niveau de plaisir et de bonheur tellement extrême… Je pense que les gens qui se shootent doivent toucher quelque chose de cet ordre-là. C’est juste incroyable, c’est un des plus beaux moments de ma vie professionnelle, c’est sûr.
Aujourd’hui, en 2017, c’est définitivement fini avec l’OM ?En ce qui me concerne, c’est définitivement fini dans la mesure où je n’ai pas envie d’être abîmé comme je l’ai été. Ça vaut pour moi, mais aussi et surtout pour ma famille, parce qu’elle a été beaucoup touchée et je ne veux plus avoir à leur imposer ça. J’ai vécu de super choses à l’OM, je ne garde que le meilleur et aurais le temps de m’expliquer du mauvais un jour, de rentrer dans les détails et dire les choses que j’ai à dire sur certains de manière très précise.
Vous regardez encore tous les matchs ?Je les regarde quand je peux, mais je ne les enregistre pas quand je les rate. La dernière fois, pour le match de Monaco, j’étais dans le bus après un match contre le Panathinaïkos quand j’ai reçu des messages de gens de ma famille qui m’envoient le score et me disent « l’OM se fait dérouiller à Monaco » … Je regardais les buts et c’était surréaliste, parce que l’OM qui perd à Monaco 6 à 1, j’y ai passé de nombreuses années et je n’ai pas souvenir d’un tel carton. Ça me fait chier de voir les gens se délecter de la défaite de l’OM parce que je suis marseillais au fond de moi et que j’ai pas envie de me faire charrier… J’étais au Maroc quand l’OM a pris 5-1 contre Paris et franchement, ça ne m’amuse pas. Ça me rend malade de voir ça. Je comprends que Paris soit plus fort que l’OM, mais il faut les battre quoi. Il faut les battre.
Propos recueillis par David Alexander Cassan