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Angleterre, un feu Oranje à griller

Par Dave Appadoo
4 minutes
Angleterre, un feu Oranje à griller

Ce mercredi soir à Wembley, les Anglais reçoivent les Pays-Bas dans un drôle de contexte : le premier match de l’après-Capello. L’occasion, avec les nombreuses blessures majeures, de vérifier aussi qu’Albion a enfin une jeunesse et une envie : enfin faire de la sélection une priorité.

Décidemment, quand l’Angleterre croise la route des Pays-Bas, il se passe toujours quelque chose. De la rédemption de Marco Van Basten à l’Euro 1988 aux émeutes de Londres en août dernier (report du match amical prévu) en passant par l’élimination du Mondial 1994 (les Oranjes avaient laissé les Three Lions at home) ou le fabuleux 4-1 de l’Euro 1996 (un des derniers très grands matches de l’Angleterre avec le 5-1 en Allemagne en 2001), cet affrontement n’entre jamais dans la chronique ordinaire. Et en bon royaume des traditions, cette fois encore, les sujets de Sa Très Gracieuse Majesté se sont débrouillés pour faire dans l’exceptionnel. Dans le ciel de Wembley planera une ombre entêtante. Celle de Fabio Capello of course.

Il y a trois semaines, Albion s’est offert un psychodrame dont elle seule a le secret avec la démission du Don fâché de l’ingérence de la Fédération dans le choix du capitaine après avoir destitué John Terry du brassard, sans consulter l’ombrageux Italien. Au vrai, de nombreux observateurs outre-Manche rappellent qu’en réalité, Capello était conscient d’avoir perdu la main depuis le retentissant échec du Mondial 2010 et que, sous couvert d’intransigeance sportive, le Mister en a profité pour claquer la porte et s’en aller avec les honneurs. On peut le comprendre car soyons clairs, l’Angleterre reste un merdier sans nom où règnent les ambigüités : un standing bien plus élevé que son niveau réel, une relève talentueuse mais encore bloquée par des cadres sur le déclin. Charge à Stuart Pearce de manager tout ça au moins le temps d’une rencontre.

Une attaque de puceaux et de bizuts

Et le moins que l’on puisse dire c’est que « Psycho » a mis sa patte dans ses choix en écartant Frank Lampard qui doit se dire que l’Euro pue de plus en plus du cul. Car si même un intérimaire se permet de l’écarter, Lamps a de sérieux soucis à se faire. Ceci étant, pour cette réception des vice-champions du monde, c’est un peu pour toute l’équipe anglaise qu’il faut s’en faire. Wayne Rooney absent, on espérait voir une alternative au meilleur joueur britannique de son époque, un besoin d’autant plus pressant que le Mancunien manquera les deux premiers matches en juin prochain. Or, Darren Bent n’a rien trouvé de mieux que de se blesser samedi. Du coup, Pearce n’aura le choix qu’entre des puceaux et des bizuts : Danny Welbeck, Fraizer Campbell, Daniel Sturridge. On est dans le prospect ou on ne s’y connaît pas. Mais au fond, c’est peut-être symbolique d’une tendance nouvelle après des années sous la cannibalisation de la Golden Generation, une symbolique renforcée par le talent croissant d’un Joe Hart dans les bois et la place de plus en plus grande prise en défense par Phil Jones, Chris Smalling et Micah Richards aux côtés desquels Ashley Cole fait de plus en plus figure de fossile.

Bien entendu, l’heure n’est pas non plus à la révolution intégrale, notamment au milieu où Steven Gerrard s’est porté candidat pour reprendre le rôle de skipper. Manque de bol pour le Red de Liverpool, c’est vraisemblablement Hart qui enfilera le tissu autour de son biceps. Il n’empêche, au regard de leur bon parcours en qualifications ou même de leur victoire en amical face à l’Espagne (1-0) en novembre dernier, les Trois Lions semblent parcourus par un souffle, un élan que la vitesse de l’ensemble (longtemps une faiblesse) traduit mieux que tous les longs discours. Ce match face aux Pays-Bas et le sérieux qu’y mettra la bande à Scott Parker (élu meilleur international anglais 2011 après avoir été élu Joueur de la saison 2010-2011) pourraient aussi confirmer les ambitions nouvelles d’un pays qui s’est longtemps battu les reins des amicaux mais qui actuellement semble découvrir les vertus d’une bonne série, eux qui sont désormais invaincus depuis novembre 2010 et une défaite (1-2) face… à l’équipe de France dont la suite a montré le niveau pourtant faiblard. Une humiliation qui vous passe l’envie d’y regoûter, en effet.

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Chez les entraîneurs, des nerfs à manager
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