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- OM/Saint-Etienne
Anges verts et diables rouges
Avant de recevoir Manchester mercredi prochain, l'OM va se coltiner Saint-Etienne en championnat. Deschamps et Lucho Gonzalez, passés par la salle de presse de la Commanderie ce jeudi après-midi, préfèrent voir cette échéance comme le meilleur moyen de se préparer. Au pire ?
Cette année, OM-ASSE ne sera pas qu’une énième occasion de se rappeler au bon souvenir des parties des années 70, avec la clique des Bosquier et autres Keita. Cette année, l’ASSE est à quatre points d’un OM qui a repris sa place sur le podium. Un match pour l’Europe donc, alors que l’on commence à entrer dans les mois décisifs. A deux jours du match, Didier Deschamps a sa propre bande-annonce, tout en suspense : « On a gagné chez une équipe qui était euphorique chez elle. Là, on reçoit une formation qui s’est pris une claque (1-4 par Lyon dans le Chaudron, ndlr). La défaite est lourde, mais leur potentiel est important. Déjà l’an dernier, on avait eu le bonheur de s’imposer contre eux, mais c’était de justesse » . L’issue du match n’est donc pas certaine, surtout que des forces internes pourraient venir perturber les Olympiens.
Il y a d’abord les supporters. La dernière fois qu’ils sont venus au Vélodrome, c’était pour siffler et déployer un « bougez-vous le cul » en banderole à l’égard des joueurs contre Arles-Avignon. Un schéma qui ne devrait pas se reproduire selon Deschamps : « On a créé une psychose, même si j’en suis responsable puisque c’est moi qui ai dit qu’on avait été nuls à Monaco. Avec le recul, j’aurais peut-être dit les choses différemment » . Flanqué de son traducteur (un homme qui associe pull en laine et anorak Lafuma, probablement un prof), Lucho Gonzalez est aussi venu parler aux médias. Et il a une vision différente de ce dernier match à domicile. « Contre Arles-Avignon, on a six grosses occases. Si on ne les rate pas, il y a un autre score, et d’autres analyses à la fin du match » . Ses attaquants apprécieront. Quoique, l’Argentin n’est pas très chaud pour parler de leurs relations, même sur le terrain : « Je ne vois pas pourquoi vous insistez autant sur ce genre de questions. Il faut du temps pour affiner une relation » . Autant passer directement au deuxième piège qui attend les Phocéens, le calendrier.
Car même si tout le staff s’évertue à faire passer le sempiternel « il faut prendre les matchs les uns après les autres » , tout le monde a déjà la tête tournée vers le choc de mercredi prochain, contre Manchester United. D’autant plus qu’El Commandante y croit lui aussi : « Moi, je suis convaincu qu’on est à 50-50. On l’a vu avec le Shakhtar, il y a des surprises » . L’Argentin a une petite revanche à prendre contre les Red Devils. Lors du match retour entre Porto et Manchester United, il y a deux ans en 1/4 de finale de la Champions, il s’était blessé. Il ne le savait pas encore, mais c’était là son dernier match avec les Dragons. Et il a toujours le regret du match aller, où les Portugais avaient été éblouissants mais n’avaient pu faire mieux que 2-2. Son entraîneur, avec qui il échange beaucoup, y croit lui aussi… même s’il souligne avant tout que « contre ces équipes-là, il faut réduire au maximum la marge d’erreur. Parce qu’elles ne donnent rien. Par contre, il suffit de leur laisser une opportunité pour qu’elles vous punissent » . Ainsi, la rencontre face à Saint-Étienne sera un peu la répétition générale avant le match de gala. Et avec la même équipe que contre Sochaux, si tout le monde est à 100%. « Je joue très rarement en fonction de l’adversaire. J’effectue mon onze en fonction des besoins de mon équipe. Et j’aligne la meilleure possible » . Autant dire qu’en cas de contre-performance samedi, il ne faudra pas espérer grand-chose face à Wayne Rooney et ses copains. Mais dans le cas contraire …
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