- Coupe de France
- Demies
- Angers-Guingamp (2-0)
Angers, soixante ans après
Dans une rencontre globalement équilibrée, Angers a su faire la différence. Par trois fois. Le but de Mangani, tout d’abord, puis le penalty arrêté par Letellier. Et, enfin, le but du break de Toko Ekambi en fin de rencontre. De quoi envoyer le SCO disputer la deuxième finale de coupe de son histoire, soixante ans après. Pour y décrocher, enfin, son premier titre ?
Angers 2-0 Guingamp
Buts : Mangani (38e), Toko Ekambi (90e+2)
Il n’est pas le plus connu de la génération 87. Loin de là, même. Mais à Angers, Thomas Mangani est bien le patron. Contre Guingamp, ce mardi, il l’a encore prouvé. Dans un match fermé, où les occasions dangereuses ont été rares, pour ne pas dire inexistantes, c’est lui qui a trouvé la solution. Avec son pied gauche, comme souvent. Un contrôle, deux dribbles et une frappe. Simple et efficace. Terriblement efficace même, puisque ce but, couplé à celui de Toko Ekambi dans les arrêts de jeu, permet à Angers de s’envoler vers la finale de la Coupe de France, soixante ans après la seule disputée dans son histoire. Raymond Kopa, qui a récemment donné son nom au stade angevin, doit sûrement être fier de son club de cœur.
Le pied gauche de Mangani
Si le duel apparaît équilibré au vu de la saison des deux équipes, il n’empêche que Guingamp, deux fois titré dans cette compétition sur les huit dernières années, ne peut se défaire du costume de favori. Sur la pelouse, pourtant, tous les joueurs apparaissent sapés de la même manière tant ce début de rencontre ne voit aucune des deux formations prendre l’ascendant. Le premier frisson est toutefois guingampais, lorsque Jimmy Briand voit sa frappe à ras de terre filer en direction du but, mais Vincent Manceau, vigilant, écarte le danger. Solide, le SCO subit une légère domination bretonne tout en parvenant à se projeter très vite vers l’avant. Comme sur ce déboulé côté droit de Bamba qui parvient à trouver Mangani plein axe. Le gaucher récupère le ballon, pénètre dans la surface où il élimine deux joueurs avant de faire mouche d’une frappe croisée (38e). Angers vire donc en tête au meilleur des moments, juste avant la pause. Mieux, les Angevins ont même l’occasion de doubler la mise, mais la frappe de Bérigaud s’en va percuter les parties intimes de Karl-Johan Johnsson qui, espérons-le, porte une coquille.
Letellier sauve les siens
Forts de leur avantage au score et désireux d’aller disputer la deuxième finale de Coupe de France de leur histoire, les locaux démarrent fort cette seconde période. Très fort, même, mais la tête de Ndoye fuit le cadre guingampais pour quelques centimètres. Sereins, les Angevins gèrent tranquillement leur avantage au score, tandis que les Bretons ne parviennent pas à concrétiser leur temps fort, notamment dans les trente derniers mètres où leur manque d’inspiration se fait cruellement ressentir. Les meilleures occasions restent donc angevines même s’il est difficile de trouver vraiment de quoi s’enflammer dans cette fin de match. Enfin, si. À la 88e exactement. Ndoye reçoit un ballon sur la poitrine dans sa surface de réparation. Pas pour l’arbitre qui y voit une main et siffle penalty. Briand s’élance pour arracher la prolongation, mais Letellier détourne la frappe de l’attaquant breton. Héroïque. Et histoire que la fête soit plus belle du côté d’Angers, Ekambi vient même doubler la mise dans les ultimes secondes. Soixante ans après, le SCO est donc de retour en finale de Coupe de France. Historique.
Gaspard Manet