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Angers ralenti, Monaco confirme, Dijon euphorique
Malgré son match nul concédé à domicile contre Amiens (1-1), Angers est remonté à la deuxième place au classement tandis que Nice et Lille se sont neutralisés dans le choc de la soirée. Monaco, lui, a confirmé son regain de forme en étrillant Brest (4-1), alors que Dijon a créé la sensation en allant gagner à Reims (1-2). Enfin, Metz et Toulouse (2-2) ont offert le scénario rocambolesque de la soirée avec une égalisation des Violets à la 96e minute.
Angers 1-1 Amiens
Buts : Alioui (83e) pour Angers // Mendoza (13e) pour Amiens
Bel et bien troisième de Ligue 1 au coup d’envoi des rencontres du soir, Angers pouvait récupérer sa place de co-leader en disposant d’Amiens à domicile. Tâche très abordable a priori, sauf que les Picards version Luka Elsner ne sont plus cette formation si docile à l’extérieur. Portés vers l’avant, les partenaires de Régis Gurtner créent rapidement la surprise par l’intermédiaire de Stiven Mendoza. Mais inévitablement, les hommes en rouge finissent par reculer peu à peu, et ce qui pouvait devenir une grosse sensation se transforme en acte manqué : Rachid Alioui, d’un missile contré, permet au SCO d’arracher un point.
Note du match : 2/20, comme le classement d’Angers à l’heure actuelle. Le rêve se poursuit.
Metz 2-2 Toulouse
Buts : Diallo (5e), Niane (90e, sp) pour Metz // Saïd (86e) et Kouloúris (96e) pour Toulouse
Ça ne fait rêver personne, un Metz-Toulouse ? Le stade Saint-Symphorien, lui, a plutôt bien profité du spectacle et du suspense, mais un peu moins du résultat : un match nul, grappillé de haute lutte et sur le gong par les visiteurs. Le scénario du match est dingue : ouverture du score d’Habib Diallo qui se blesse en marquant, égalisation à la 86e minute de Wesley Saïd, penalty d’Ibrahim Niane (remplaçant de Diallo au coup d’envoi) quatre minutes plus tard et enfin ultime coup de canon d’Efthýmis Kouloúris au bout du temps additionnel. Haletant.
Note du match : 6/20, comme le nombre de buts marqués par Habib Diallo depuis le début de la saison. Pas mal, pour un promu.
Monaco 4-1 Brest
Buts : Ben Yedder (27e), Slimani (62e, sp), Gelson Martins (73e), Keita (90e) pour Monaco // Mendy (78e) pour Brest
Ça y est, Monaco est lancé. En même temps, quoi de tel qu’un inoffensif promu pour garder les idées claires ? Entreprenante, l’ASM montre les dents d’entrée de jeu et pique avant la demi-heure de jeu grâce à Wissam Ben Yedder sur un cadeau d’Islam Slimani. Et comme ce n’est pas du tout, mais alors pas du tout le soir du SB29, Mathias Autret et Gautier Larsonneur (assommé par… le ballon) sont contraints de céder leur place. Sans le gardien titulaire, la mission devient impossible pour Brest qui rompt une seconde fois sur un penalty de Slimani après une faute du portier remplaçant Donovan Léon. L’Algérien s’offre même une deuxième passe décisive en lançant Gelson Martins en profondeur avant d’assister au quatrième pion de Keita Baldé, mais ne pourra quand même pas empêcher sa défense de plier sur une reprise d’Alexandre Mendy.
Note du match : 5/20, comme le nombre de buts marqués par Wissam Ben Yedder en quatre matchs de Ligue 1 avec l’ASM.
Nice 1-1 Lille
Buts : Dolberg (13e) pour Nice // Araújo (24e) pour le LOSC
La grosse affiche de cette soirée, aussi emballante sur le papier que dans le jeu. Si c’est le LOSC qui prend un départ canon, les hommes de Christophe Galtier sont calmés net par l’ouverture du score pleine de sang-froid de Kasper Dolberg. Et puisqu’il aurait été inopportun de s’arrêter en si bon chemin, les Aiglons tentent d’enfoncer le clou, mais se heurtent à un Mike Maignan forcé de démontrer pourquoi il est le troisième gardien des Bleus. Mais les Dogues ne sont pas l’une des équipes les plus séduisantes de Ligue 1 pour rien et remettent leur patte sur la rencontre grâce à Luiz Araújo, auteur d’une sublime frappe enroulée en lucarne. Et si les attaques des deux équipes continuent de se faire plaisir, ce sont bien les arrière-gardes qui auront le dernier mot.
Note du match : 9/20, comme le numéro de maillot de Kasper Dolberg qui confirme qu’il peut être un excellent avant-centre quand il le faut.
Reims 1-2 Dijon
Buts : Chavalerin (17e) pour Reims // Tavares (19e), Baldé (48e) pour Dijon
Est-il plus facile de vaincre l’OM et le PSG à l’extérieur sans encaisser de but, ou de battre la lanterne rouge à domicile en menant au score ? Question quasiment rhétorique, réponse évidente… sauf pour le bipolaire Stade de Reims, poignardé par de séduisants Dijonnais. D’une action collective qui n’a rien à envier aux grosses cylindrées européennes, ce sont donc les Champenois et Xavier Chavalerin qui prennent les devants. De quoi provoquer un petit excès de confiance et un relâchement compréhensible. Dommage parce que Dijon, loin d’être la victime que son statut de lanterne rouge laisse deviner, se remet à l’endroit grâce à l’inévitable Júlio Tavares avant d’exulter grâce au bluffant Mama Baldé, passeur décisif et buteur.
Note du match : 2/10, comme le nombre de buts encaissés par Reims ce soir. Soit autant que depuis le début de la saison.
Par Douglas de Graaf