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Andy Carotte

Par Quentin Müller
4 minutes
Andy Carotte

Arrivé à Liverpool pour plus de 40 millions d'euros dans l'optique de jouer la Ligue des champions et changer de dimension, Andy Carroll est reparti aussi vite qu'il est arrivé. West Ham le rachète deux saisons plus tard la moitié de son prix, soit 19 millions. Aujourd'hui, les Hammers n'en voudraient déjà plus. Newcastle serait chaud de rapatrier son poulain pour seulement 6 millions d'euros, dès janvier 2015. En moins de quatre ans, Andy aurait alors perdu presque 34 millions de patates de sa valeur initiale. Retour sur le plus grand flop du début du XXIe siècle. 

Fin 2010, Damien Comolli, bien aiguillé par sa bible, le Moneyball, fait d’Andy Carroll sa cible prioritaire pour remplacer Fernando Torres, parti dans les derniers instants du mercato hivernal à Chelsea. À cette époque, Andy plante les pions comme des petits pains. Le grand gaillard est jeune, frais, puissant. Newcastle joue clairement pour lui et en fonction de lui. Le jeu est direct et rarement au sol. Lui saute toujours plus haut que le tout le monde. Ses stats s’en ressenttent. « On l’a recruté parce qu’il était à 31 buts en 61 matchs et parce qu’il était jeune » , se souvient Comolli. À l’époque, les Scousers sont en pleine phase de reconstruction et n’hésitent pas à mettre quarante briques sur le jeune attaquant des Magpies dans les dernières minutes du mercato d’hiver 2010. « On avait vendu Babel et Torres pour environ 66 millions d’euros. Rien que le salaire de Torres payait ceux de Suárez et de Carroll. Puis, faut remettre les choses dans leur contexte, Liverpool n’avait pas le même budget qu’aujourd’hui. » Liverpool n’aurait donc pas perdu d’argent sur le transfert d’Andy. Les Reds compenseront avec le lucratif départ d’El Nino. Une donne qui pousse Newcastle à finalement se montrer vendeur, mais pas à n’importe quel prix. 40 millions sont déboursés pour Carroll. Le jeune Magpie devient ainsi malgré lui, à 21 ans, le joueur anglais le plus cher devant David Beckham.

« Andy n’était pas un plan B »

Son prix est tellement saugrenu que la presse locale évoque alors un transfert bâclé, bouclé à la va-vite : « Non, Andy n’était pas un plan B. Nous, on le voulait pour l’été qui suivait, mais comme Torres est parti du jour au lendemain, j’ai appelé Newcastle qui, au début, n’était pas vendeur. Puis ils m’ont rappelé et ont fait grimper les enchères » , affirme l’ancien directeur sportif de Liverpool. À l’époque, si les médias anglais s’esclaffent de voir la grande perche anglaise coûter autant, sur les bords de la Mersey, on se frotte les mains, croyant ainsi réaliser une bonne affaire financière et sportive. Mais voilà, le joueur se blesse dès son arrivée et joue rarement ses matchs à 100% de ses capacités. « S’il n’a pas réussi, c’est que le garçon a eu une malchance incroyable. Il a accumulé les blessures. Mais sans ça, avec la qualité de son pied gauche, son physique, il est injouable. La preuve, pour l’Euro 2012, il revient de nulle part et est quand même sélectionné, mais se repète après. Si Dalglish était resté, il aurait réussi à Liverpool. Car on lui faisait confiance » , regrette Comolli. Hypothèse : ses problèmes physiques trahissent en fait un malaise. Celui de coûter trop cher, trop tôt, et d’ennuyer une frange du public scouser, fan des premières folies de Luis Suárez. L’Uruguayen semble d’ailleurs plus libre, seul sur le front de l’attaque. Malgré quelques coups de bluff, notamment en FA Cup, The Beast ne convaincra jamais vraiment. Il laissera un goût en bouche plutôt mitigé. Un amer mélange d’inachevé et d’arnaque salée.

Une affaire de mental ou d’hygiène de vie ?

West Ham opte pour le goût d’inachevé et se fait prêter dans un premier temps le néo-international anglais. Le gars se blesse de plus belle, mais, sur ses rares apparitions, impressionne. À chaque retour succinct, Carroll se montre performant. Sam Allardyce voit en lui le dernier maillon de sa merveilleuse chaîne de kick and rush. À tel point que le club londonien finit par le signer six saisons avec une septième en option. Problème, le mec ne joue pas plus. Toujours rongé par ses problèmes physiques, le Golgoth n’a gratté que 15 bouts de match depuis un an et demi. Carroll doit une nouvelle fois porter le poids des doutes sur ses larges épaules.

Mais pour Comolli, le mal n’est pas là : « Je ne pense pas que ça soit dû à ça. Les blessures liées au stress sont musculaires. Andy a, lui, des soucis de structure. Puis c’est un joueur qui a un gros mental. En tout cas, nous, on l’avait mis à l’aise sur le montant de son transfert. Je pense que ça a davantage perturbé les journaux anglais que lui-même. » Pour Fabrice Pancrate, le problème aurait une tout autre origine. L’ancien Parisien l’a fréquenté à ses débuts en seconde division. « Andy, c’est quelqu’un qui aime profiter de la vie. C’est son péché mignon et c’est ce qui expliquerait à mon sens ses blessures. Son hygiène de vie n’est pas à la hauteur du niveau dans lequel il joue. Parce que sinon, c’est un gars aussi grand que Crouch et avec une belle technique. » Quoi qu’il en soit, à 25 piges, les carottes pourraient déjà être cuites.

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