- Ligue 1
- 36e journée
- Marseille/Toulouse
André Ayew envoie l’OM en C1
Auteurs d'une première mi-temps médiocre, les joueurs de l'Olympique de Marseille se sont imposés 2 à 1 face à Toulouse grâce à un doublé d'André Ayew. Un doublé et un succès qui permettent à l'OM de s'assurer une place sur le podium d'ici la fin de la saison.
Et une de plus qui fait 21. 21 occasions de débattre « mérite » , « maestria » et « goal average » , avec les amis, les piliers de bar, avec tonton et Tartempion. Sereins comme toujours le samedi à 17 heures, où ils ont remporté six de leurs sept rencontres disputées à cette heure, les Phocéens ont accroché une vingt et unième victoire cette saison. Calamiteux jusqu’à la demi-heure de jeu en première période et en difficulté face à des Toulousains à l’aise dans leur 3-5-2 flambant neuf, les joueurs de l’OM remercient André Ayew, auteur d’un joli doublé. Avec cette nouvelle victoire, la quatrième de suite à domicile, les Phocéens valident presque leur place de dauphin du PSG et sont assurés de terminer sur le podium.
Une demi-heure calamiteuse de l’OM
Victorieux et flamboyant comme rarement les Toulousains l’ont été, le 3-5-2 aligné par Alain Casanova à Lille est reconduit sur la pelouse verdoyante du Vélodrome. En confiance, les joueurs du Téfécé entament bien la rencontre et font le siège de la moitié de terrain marseillaise. Peu inspirés, les milieux de terrain phocéens laissent beaucoup d’espace entre les lignes. Suffisant pour que des joueurs comme Rabiot, Didot ou Tabanou s’engouffrent avec facilité pour en découdre avec la défense paradoxale de l’OM. Paradoxale car très solide dans l’axe, avec la paire Nkoulou-Mendes qui marche parfaitement, mais très fébrile sur les cotes Ouest et Est, avec la doublette sortie de Freaks, Abdallah – Morel. Si le second réalise une année 2013 correcte par rapport à ce qu’il avait montré la saison passée, le second paraît totalement perdu sur la pelouse. Les Toulousains ont donc la balle dans les pieds, mais n’en font pas grand-chose. Il n’y a guère qu’une très belle combinaison à trois sur coup franc entre Tabanou, Capoue et Ben Yedder pour inquiéter Mandanda. Physique, la partie est le théâtre de quelques contacts, de pas mal de coups de vice et de beaucoup de soupirs de Morgan Amalfitano. Sans solution pour embêter Mandanda et fatigué par leur bon pressing exercé lors de la première demi-heure, les Toulousains voient les Marseillais revenir dans la partie. Gignac dégaine la première banderille phocéenne après la demi-heure de jeu, mais sa passe spéciale au-dessus du but d’Ahamada, officiellement portier le moins serein de l’élite avec ses mains. C’est encore APG qui, servi par Valbuena, pense aller ouvrir le score, mais Capoue défend parfaitement. C’est d’un autre André que vient la lumière, juste avant la pause. Parfaitement servi en contre par Valbuena, Ayew envoie une tête dans le petit filet d’Ahamada.
Merci André Ayew, merci Romao
À Marseille, malgré le début de rencontre difficile, on se sent pousser des ailes. On se dit même qu’on peut gagner un match par deux buts d’écart. Alors Gignac fonce, combine bien avec Amalfitano, mais les deux anciens Lorientais se gênent au moment où APG déclenche sa frappe. Moins pressants, les Toulousains laissent le contrôle du jeu à l’OM. Au milieu du terrain, André Ayew récupère le ballon, dégaine un sombrero, accélère et sert Gignac en profondeur. L’attaquant marseillais évite bien le tacle d’Aurier et centre du gauche. Valbuena est trop court, mais Amalfitano récupère la balle et sert Ayew, qui n’a plus qu’à pousser le ballon au fond des filets. Simple comme bonjour. La suite du match est l’occasion pour les supporters de l’OM de souffler un coup et pour Alaixys Romao de montrer qu’il est une recrue de qualité. Pas souvent sous les feux des projecteurs, le transfuge de Lorient abat un travail monstre au milieu du terrain et perd peu de ballons. Bien décidé à participer à la fête, Gignac tente deux ou trois frappes comme en benjamins, avant de céder sa place à Jordan Ayew. À dix minutes du terme, les Phocéens pensent passer une fin de match tranquille pour la première fois depuis un bon bout de temps. Mais ce serait sous-estimer le penchant sado-maso des Marseillais. Lancé en profondeur dans le dos de Mendes et Morel, Eden Ben Basat trompe Mandanda et offre une fin de match crispante aux hommes d’Élie Baup. Alors l’OM fait comme d’habitude dans ces cas-là : la technique de la tortue. On ne joue plus, on se cache sous sa carapace et on attend en croisant les doigts. Une technique qui marche encore. L’OM se fait peur, mais l’OM s’impose. Les phases de poules de la Ligue des champions ne sont plus très loin.
Swann Borsellino