- SO FOOT
- n°120
- En kiosque le 8 octobre
Ancelotti : « Le PSG ne devrait pas penser tout de suite à gagner la Ligue des champions »
L'homme aux sourcils les plus épais du monde se confie dans le SO FOOT #120, en kiosque mercredi, et n'élude aucun sujet : l'Italie, l'Angleterre, le PSG, le Real, son enfance...
Ce n’est peut-être pas celui qui parle le plus fort ou qui s’épanche le plus dans les médias. Pourtant, Carlo Ancelotti est sans doute l’un des derniers grands entraîneurs de son époque.
Plus d’un an après son départ du PSG, où il a passé 18 mois sur le banc, Carlo Ancelotti revient sur les raisons qui l’ont poussé à partir : « À la fin de la deuxième saison, j’ai commencé à me convaincre que quelque chose clochait à Paris. On était en tête du championnat, mais je n’étais pas convaincu que le travail qu’on faisait était correct. » En cause, notamment, une relation compliquée avec ses dirigeants : « Les dirigeants ne pensaient plus au projet, mais plutôt aux résultats immédiats. Ils étaient impatients, alors que le PSG a besoin de travailler à moyen et long terme. Le club ne devrait pas penser tout de suite à gagner la Ligue des champions. Quand j’étais là-bas, chaque match que nous perdions débouchait sur des engueulades. » Avec un regret toutefois, celui de devoir quitter Zlatan Ibrahimović : « Je sais que tout le monde pense que c’est un type imbuvable, mais Ibrahimović est le joueur le plus altruiste que j’ai connu. C’est dommage que la terre entière soit convaincue du contraire. »
Mais en arrivant au Real Madrid, Carlo Ancelotti aura affaire à une autre forte tête du foot mondial : « Je dois dire que le footballeur qui a le plus de talent, Cristiano Ronaldo, aide beaucoup les autres. Un mec qui met 50 buts par saison, on peut vraiment dire qu’il aide ses coéquipiers et son entraîneur ! Cristiano n’est pas un égoïste alors qu’il joue dans une position qui l’exige. »
En Espagne, l’Italien prouvera surtout qu’il n’est pas le coach quelconque que la Ligue 1 n’a pas compris. Au bout de sa première saison, il décroche la fameuse Décima, la dixième Ligue des champions du club espagnol. Sa cinquième personnelle. Lui a soulevé deux C1 en tant que joueur, en compte trois en tant qu’entraîneur. Un palmarès qu’il aurait pu étoffer en 2005, lors de l’incroyable finale Milan-Liverpool, à Istanbul, où les Lombards menaient 3-0 à la pause avant de se faire rejoindre et de perdre aux tirs au buts : « Ce qui s’est passé ce jour-là est inexplicable. C’est le genre de chose qui n’arrive qu’une seule fois dans la vie. Aujourd’hui encore, je n’arrive pas à comprendre. J’ai disputé quatre finales et je vous assure que je n’ai jamais eu une équipe qui jouait mieux que celle de 2005. » Même pas le PSG, donc.
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