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Ancelotti et son arbre de vie

Par Simon Capelli-Welter
4 minutes
Ancelotti et son arbre de vie

Carlo est venu au PSG en Père Nöel, sans barbe ni cadeaux, mais avec son sapin en 4-3-2-1..

Sirigu l’agressé dans les bois. Maxwell à gauche, Sakho et Lugano dans l’axe, Bisevac à droite. Bodmer en six, protégé par Sissoko d’un côté, Jallet de l’autre. Nenê et Menez pour ambiancer, Gameiro devant. Ce soir, à Brest, Carlo Ancelotti va sortir l’arbre de Nöel, et s’est ainsi qu’il sera décoré. Cette composition s’articule surtout autour de cette ligne de 3 milieux, plutôt à profil défensif, mais au milieu de laquelle Bodmer aura un rôle important à jouer : celui qu’occupait Pirlo du Milan AC. C’est le premier truc remarquable de l’arbre de Nöel. Un six technique, avec une vision de jeu et une qualité de passe importante. Si Bodmer n’est pas Pirlo, sa titularisation à ce poste témoigne bien d’une chose : Carlo Ancelotti croît en les vertus de son schéma et compte bien l’appliquer à sa nouvelle troupe. On dit souvent que c’est au coach de s’adapter à ses joueurs ; Carlo, lui, est venu avec son système et a demandé à des joueurs de s’y adapter.

Pas de pitié pour les croissants

L’Arbre de Nöel donc. Un 4321 tout ce qu’il y a de plus logique en fait, représenté sur le papier, comme par exemple dans les petits schémas de compos de l’Equipe ou de la Gazzetta, par un triangle isocèle parfait. Cette composition représentant le positionnement de l’équipe à la perte de balle (en attaque, quand tout va bien, les joueurs bougent et les lignes sont amenées à se distendre), la méthode est simple : proposer à l’adversaire un bloc compact, avec des lignes aux rangs croissants ; un joueur en plus au fur et à mesure qu’on franchit les lignes et se rapproche des buts adverses. Le but de ce schéma est de s’adjuger la maîtrise du match en empêchant l’adversaire de le faire. Placée ainsi, l’équipe a normalement pas trop à réfléchir, les choix défensifs s’imposent d’eux-mêmes, il suffit à chaque fois de prendre le joueur devant soi pour le défenseur qui fait face au porteur de balle, et pour les autres, de bien couvrir leur zone. Ainsi, comme chaque joueur se sait protégé par un joueur de plus dans la ligne derrière lui, il peut se montrer agressif si besoin est et sortir du bloc défensif sans forcément nuire à l’équilibre de celui-ci. En première ligne, Gameiro a le droit (voire le devoir…) de sortir presser sur toute la largeur de sa ligne. En deuxième ligne, Nenê et Menez s’occupent respectivement de leur demi-largeur. Idem ensuite pour Sissokho et Jallet, mais eux doivent veiller à ce que celui qui ne sorte pas protège bien l’axe (et Bodmer par la même occasion). Et enfin, derrière, les quatre restent le plus serrés le plus longtemps possible (les deux paires de deux milieux excentrés permettant en principe aux latéraux de ne pas trop partir à l’aventure) et le but est ainsi bien protégé. Quand on joue dans cette formation, tous les joueurs adverses sont bien emmerdés, faisant face un à mur compact et soudé. Alors ce sont en général les latéraux qui se retrouvent le plus en possession du ballon. Et comme, en général toujours, et en Ligue 1 plus particulièrement, les latéraux ne sont pas les joueurs les plus dangereux d’une équipe, c’est un schéma défensif qui fait ses preuves.

Bodmer en eaux troubles

De cette composition découle aussi une certaine manière de procéder offensivement. Le principe des lignes croissantes est le même. Le « 1 » de la plus haute ligne multiplie les appels sur toute la largeur et écarte la défense. Les « 2 » ont eux toute la liberté d’évoluer librement sur leur demi-largeur, ainsi que le droit (voire le devoir…) de permuter et de s’engouffrer dans les espaces ouverts par le « 1 » . La ligne de « 3 » agit comme une soupape derrière eux, et le plus central des 3 a souvent la responsabilité du jeu, ou en tout cas de son tempo. C’est ici qu’on retrouve ce bon vieux Bodmer, qui pourrait, si Carlo le veut et si les Qataris ne recrutent pas tout de suite, trouver ici le poste qu’il n’a cessé de chercher tout au long de sa carrière. Mathieu a toujours semblé un peu court défensivement pour assurer dans les équipes jouant avec deux milieux défensifs (la plupart, ce qui du coup est assez embêtant). On l’a donc retrouvé en défense, dans une ligne de 4, mais bon, en défense centrale ces carences défensives et son manque d’attrait pour le duel se retrouvaient surexposés comme un Anglais au soleil. Mais au milieu et dans une ligne de trois, Mathieu pourrait briller comme jamais. Pourrait…

Pour l’instant, et en attendant le retour de Pastore, l’évolution de Mathieu Bodmer constitue le principal chantier pour Carlo et son arbre de Nöel façon PSG. Voire Bodmer embrasser enfin l’horizon de ses possibles est le plus grand espoir que porte en lui ce schéma. C’est ça, ou finir façon vieille branche comme Pedretti.

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