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Ancelotti, de héros à zéro ?

Par Antoine Donnarieix
5 minutes
Ancelotti, de héros à zéro ?

Adulé de tous les socios pour avoir apporté au Real Madrid la Décima l'an passé, Carlo Ancelotti est aujourd'hui dans l'œil du cyclone, à seulement une semaine d'un Clásico déterminant. Un désamour soudain de ses anciens fans, pas loin de tourner au ridicule.

Les trois coups de sifflet de Björn Kuipers résonnent dans l’Estádio da Luz de Lisbonne. Après douze années passées à la recherche de sa dixième Ligue des champions, le Real Madrid vient enfin de trouver des successeurs à la reprise de volée magique de Zinédine Zidane à Glasgow. Au bout du suspense, Sergio Ramos arrache la prolongation d’un coup de tête rageur et fait basculer l’Atlético Madrid dans le doute. Trente minutes plus tard, Cristiano Ronaldo montre sa musculature au monde entier, dans un match où Angél Di María aura plus pesé que lui dans le jeu. Non, la victoire finale de la Maison Blanche ne vient pas vraiment de ses individualités, mais plutôt de son collectif. Une équipe complète, prête à entrer dans l’histoire. Aux manettes de ce onze étoilé, Carlo Ancelotti aura réussi là où Carlos Queiroz, Vanderlei Luxembourgo, Fabio Capello, Manuel Pellegrini ou José Mourinho se sont cassé les dents. Arrivé du Paris Saint-Germain, Don Carlo empoche sa troisième coupe aux grandes oreilles en tant qu’entraîneur, après 2003 et 2007. Carlo Ancelotti est le descendant de Vicente del Bosque et mérite un respect infini. Du moins, c’est ce que l’on pense.

2014, l’année du Don

Comme le veut la chanson bien connue d’un dessin animé signé Walt Disney, il en faut peu pour être heureux. Et dans le fond, c’est vrai : vivre de joie, d’amour et d’eau fraîche reste bien là l’essentiel. Mais dans le virevoltant monde du football, Le Livre de la jungle reste un simple conte pour enfants, loin des réalités cyniques de la vie. Au sein du Real Madrid, se contenter de choses simples est incompatible avec la politique du club. En revanche, claquer entre 80 et 100 millions d’euros pour un nouveau joueur, histoire de démarrer sa saison avec une gourmandise, semble beaucoup plus vraisemblable. Même si le club est déjà champion d’Europe, même si son effectif fait déjà partie des tout meilleurs du continent. Parce qu’au Real comme nulle part ailleurs, il faut que ça change, que ça brille et que ça marche. Le « tout, tout de suite » est un art à Madrid.

En cela, les arrivées de James Rodríguez et Toni Kroos, cumulées aux départs en toute liberté pour Xabi Alonso, plus forcé pour Angél Di María, sont les nouvelles données de Don Carlo pour 2014/2015. Après des débuts poussifs, le Transalpin met en marche son rouleau compresseur : vingt-deux victoires consécutives, toutes compétitions confondues, permettant au club royal de vaincre le FC Barcelone lors du premier Clásico de la saison, et de remporter la Coupe du monde des clubs au Maroc. Bon perdant lors de la finale, le coach de San Lorenzo Eduardo Bauza félicitait son homologue devant la presse : « Je pense que ce Real, et je l’ai dit à Ancelotti quand je l’ai félicité, a trouvé un équilibre très dur à obtenir. Devant, ils sont extrêmement dangereux individuellement, comme peu d’équipes dans le monde peuvent l’être, mais il a réussi à faire en sorte que tous ses joueurs défendent ensemble. Et ça, ce n’est pas facile à accomplir. » Carlo, lui, se contentait de qualifier son groupe comme « la meilleure équipe du monde » . Bonnes fêtes.

2015, plus dure sera la chute

Une fois la dinde et le foie gras passés dans l’estomac, le Real digère sa première tuile pour la nouvelle année civile : une défaite 2-1 à Mestalla, bouffé par un FC Valence en pleine mutation. Trois jours plus tard, c’est au tour de l’Atlético Madrid de croquer les Merengues en Coupe d’Espagne. Soixante-douze heures pour tout remettre en question. Éliminé de la Coupe du Roi par son rival madrilène, le Real perd pour de bon sa suprématie citadine, gagnée en mai dernier. Le club royal accuse le coup, mais parvient tout de même à rester leader de son championnat. Il gagne sans convaincre, comme lors de sa poussive victoire contre Cordoue. Malgré cela, 2015 ne semble pas être l’année du Real, puisqu’une semaine plus tard, le sort va s’abattre sur Carlo Ancelotti. Déjà privé de Luka Modrić depuis novembre, l’Italien fronce le sourcil avec les blessures de James Rodríguez et Sergio Ramos après la trêve. Le début d’un long chemin de croix.

Si le Croate a plutôt rassuré pour son retour dans la pâle copie collective rendue par Madrid contre Schalke mercredi dernier, les deux dernières absences marquantes au sein des Blancos se font toujours ressentir. Mais ces blessures sont-elles pour autant la faute d’Ancelotti ? Lors d’un récent entretien avec son patron Florentino Pérez, Marca révélait le contenu du discours du président envers son employé : « Fais ce que tu veux, change qui tu veux dans l’équipe et joue de la manière dont tu le souhaites, mais ce problème, c’est toi qui dois le gérer ! » De quoi charger un peu plus les épaules d’un coach que l’on considère comme un magicien à Madrid. Mais Carlo est un homme, rien de plus. Et maintenant qu’il ne gagne plus, la presse lui annonce un ultimatum contre le Barça la semaine prochaine, et même d’éventuels points de chute outre-Manche en cas de licenciement. Démenties par Pérez dans la foulée, ces informations prouvent en tout cas que la pression du résultat existera toujours pour Ancelotti, maître du globe en décembre et sifflé avec ses joueurs il y a quatre jours. Ainsi va la vie à Madrid.

Adrien Rabiot : le Duc se sort les doigts

Par Antoine Donnarieix

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