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Analyse de la victoire de l’Allemagne au Mondial 90

Par Chérif Ghemmour
13 minutes
Analyse de la victoire de l’Allemagne au Mondial 90

Si le mondial 1990 est malheureusement l'un des plus moches de l'histoire, avec une qualité de jeu parfois médiocre et un niveau d'agressivité exagéré, une chose est sûre : l'Allemagne n'a pas volé son titre. Au contraire, c'était tout simplement la meilleure équipe de cette Coupe du monde.

Ça pète dans le vestiaire allemand ! Franz Beckenbauer est furax. Dans les entrailles du San Siro, il claque si violemment la porte qu’elle manque de fracasser le visage d’un membre de son staff. Encore une des légendaires colères « kolossales » du Kaiser ? Oui. Mais ça sera la seule de sa Coupe du monde. Il y aura bien sûr des coups de gueule aboyés du banc de touche. Mais pas de fracas volcanique comme celui de ce 1er juillet 1990 juste après que sa Mannschaft a éliminé la Tchécoslovaquie en quarts (1-0). « Nous menions 1-0 après avoir raté pas mal d’occases et à la 70e, nous jouions à 11 contre 10, à la suite de l’expulsion de Moravcik. Et là, on s’arrête de jouer et on laisse les Tchécoslovaques devenir de plus en plus dangereux au point que sur deux, trois actions dangereuses, ils ont failli égaliser ! Et ça, je ne pouvais pas l’accepter ! » Beckenbauer et la deutsche Qualität : exigence, professionnalisme, humilité… L’unique grosse gueulante de Kaiser Franz avait été salutaire et avait bien remis son équipe d’équerre. Mais pas la peine d’en rajouter. Parce que le groupe vit bien ! Cette phrase idiote qui transpire de toutes les équipes du monde depuis la nuit des temps est ce coup-ci bien réelle. « L’ambiance dans le vestiaire ne pouvait pas être meilleure,insistera Beckenbauer. Pour cette Coupe du monde, ce fut une équipe parfaitement harmonieuse de la première à la dernière minute. Il n’y a eu pratiquement aucune embrouille, aucune divergence d’opinion. C’était une atmosphère très plaisante. »

Juste après la victoire finale de cette RFA 1990, Le Nouvel Observateur confirmera avec un article laudateur ( « Ils gagnent parce qu’ils s’aiment » ) ce « facteur plus » qui avait propulsé les Allemands vers leur troisième couronne mondiale. Même la rivalité entre Matthäus et Klinsmann s’était estompée durant la compète. Ce n’est pas entièrement un hasard si dans les années 2000, alors que l’équipe d’Allemagne dépressive était en perdition, la fédé allemande avait nommé deux héros de 1990, Rudi Völler puis Jürgen Klinsmann, au poste de sélectionneur. Histoire sans doute d’insuffler cet esprit souriant d’Italia 1990… Sur le plan politique, l’Allemagne baigne dans l’allégresse depuis la chute du mur de Berlin, comme le soulignera le grand journaliste allemand Uli Hesse : « Il y avait une euphorie générale depuis la chute du mur en novembre 1989, puis la réunification. Pendant toute une longue période, un grand optimisme régnait en Allemagne. Et d’une certaine façon, oui, l’équipe d’Allemagne de 1990 a surfé sur cette vague positive. »

Un numéro 9 qui s’appelait Völler-Klinsmann

Quand la sélection nationale débarque en Italie, Franz Beckenbauer est plus que confiant en ses chances de voir les siens triompher : « J’en étais convaincu depuis le départ. Nous avions une très bonne équipe, très bien préparée et avec une atmosphère de groupe au top. » Y avait plus qu’à… C’est-à-dire bien suivre les fondamentaux habituels qui font la force de l’Allemagne. À commencer par une solide Mannschaft basée sur son club-matrice historique qu’est le Bayern ! Outre le boss Beckenbauer bien estampillé Bavière, six Munichois ou ex-Munichois émargent de la liste des 22 : Auman (gardien), Reuter, Kohler, Augenthaler, Pflüger, Thon, Brehme (1986-1988) et le capitaine Matthäus (1984-1988). Ce dernier et Berti Vogts (coach-assistant) apportent la petite touche M’Gladbach qui avait déjà fait le succès allemand en 1974. Et puis une bonne Mannschaft, ce sont des joueurs de caractère, des leaders ! « C’était le cas en 1990, avec Völler, Brehme, Littbarski et moi, assènera Lothar Matthäus à So Foot. En Allemagne, on parle de « mâles dominants », qui dirigent l’équipe, qui la tirent vers le haut. En 1990, nous nous sommes constamment tirés vers le haut. » Ceci dit, l’exotisme de l’expatriation colorait cette Mannschaft en 1990, avec un noyau dur de l’équipe type qui jouait en Italie : Brehme, Matthäus et Klinsmann à l’Inter, ainsi que Völler et Berthold à l’AS Roma. « À l’époque, la Serie A était une sorte de Coupe du monde toutes les semaines. Tu étais en compétition avec les plus forts, et semaine après semaine, il fallait montrer qui était le meilleur », rappellera ce bon vieux Lothar.

Enfin, pour ces compétiteurs-nés, le tirage ne leur a pas attribué une poule de premier tour en bois : « Nous avons eu la chance d’avoir un groupe D très relevé, raconte le Kaiser. La Yougoslavie et la Colombie étaient des adversaires à affronter avec une concentration maximale. Notre premier match, c’était contre la Yougoslavie, une équipe alors très forte, rangée même parmi les favoris par certains. Nous avons donc dû nous sur-préparer dès le départ en nous focalisant longtemps avant sur ce premier match. Nous avons gagné 4-1 à Milan, et à partir de là, tout a bien marché pour nous. » Et c’est vrai qu’à San Siro, comme dans Les Tontons flingueurs, l’Allemagne a rappelé « qui c’est Raoul » ! Déployée en 3-5-2 compact, mais polymorphe, la Mannschaft crée du danger devant dans toutes les zones. L’apport fondamental des deux excellents joueurs de couloirs que sont Andreas Brehme (à gauche) et Thomas Berthold (à droite), véritables machines à centrer, pourvoiront en ballons la paire d’attaquants Völler-Klinsmann. Il est à noter que l’équipe d’Allemagne, plutôt abonnée historiquement à l’avant-centre « unique » , avait opté en 1990 pour un « numéro 9 à deux » avec Rudi et Klinsi qui se compléteront à merveille. Admirable dans le jeu aérien, pressing, courses, appels et contre-appels, le duo « italien » soumettra les défenseurs adverses à la torture ! En Italie, la base du milieu est constituée du trio Reuter-Matthäus-Hässler, complété par les entrées ponctuelles d’Andy Möller, d’Olaf Thon ou d’Uwe Bein. Et puis la bonne bouille de Pierre Littbarski et sa touche folle émergeront du banc pour finir titulaire ! Enfin, l’impeccable défense à trois Kohler-Augenthaler-Buchwald n’a rien de figé, puisque ce dernier, le grand Guido, viendra apporter le surnombre devant (bonnes frappes cadrées) et prendre haut les attaquants adverses dangereux (Maradona, notamment).

L’épine Valderrama

L’écrasante victoire initiale contre les pauvres Yougos porte la marque du boss : Lothar Matthäus, box to box moderne et buteur. Deux buts, un du gauche en pivot et un autre en slalom spécial achevé en frappe sèche, ont bétonné un statut de warriorqu’il avait déjà, mais qu’il avait si souvent perdu en compètes internationales, hormis une victoire précoce à l’Euro 1980 (19 ans). Comme pour Beckenbauer ( « notre fabuleux départ contre les Yougoslaves nous a certainement ouvert les portes en grand » ), Lothar a vite pris conscience de l’ascendant que son équipe avait pris sur la compète : « Contre eux, nous avons posé les fondations de notre campagne victorieuse. Pensez : 4-1 contre une très forte formation qui ne sortira en quarts contre l’Argentine qu’aux tirs au but ! J’honorais ma 75e cape et ça reste le meilleur de mes 150 matchs en sélection. » La balade contre les Émirats arabes unis (5-1) sera un aimable prétexte aux révisions : des centres, des centres et des centres… Et des buts de près ! Rudi & Klinsi planteront de la tête, Lothar d’une volée traçante et le bon Bein d’un missile Bundesliga sous la barre ! Bizarrement, contre la Colombie, la Mannschaft va se retrouver confrontée au délicat problème du « joueur adverse trop génial » que le foot allemand a du mal à contenir. Et le funambule Valderrama va sérieusement enquiquiner une RFA un peu déboussolée, à tel point que Beckenbauer, pas idiot, hurlera du banc un appel à une rigueur moins paniquée ! Mais son équipe, quasi qualifiée au coup d’envoi, fait régner la hiérarchie : après une mine de Lothar sur la barre, c’est notre Littbarski adoré, entré à la 46e, qui marquera du gauche en lucarne à la 88e. Avant que Rincón n’égalise dans les arrêts de jeu (1-1). Et voilà la Mannschaft en 8es ! Elle apparaît bien mieux en point que les autres cadors qui, hormis l’Italie, ont déçu. Tels le Brésil, l’Argentine et les Pays-Bas, piteux troisièmes de leur poule… Or, c’est justement avec les Oranje que les Allemands ont rendez-vous à Milan !

La vraie finale face aux Pays-Bas

Le 24 juin à San Siro, Kaiser Franz apostrophe Leo Beenhakker, sélectionneur néerlandais : « Celui qui gagnera ce match sera champion du monde. » En éliminatoires de ce mondial, les Pays-Bas avaient fini premiers de leur groupe devant la RFA (0-0 à Munich et 1-1 à Rotterdam). Mais un parfum de revanche de l’Euro 1988 flotte dans l’air (2-1 pour les Bataves à Hambourg en demies à Hambourg). Ce RFA-Pays-Bas en forme de derby milanais (Gullit-Rijkaard-Van Basten, côté AC Milan et Brehme-Matthäus-Klinsmann pour l’Inter) tourne d’entrée à l’avantage des Allemands, d’un point de vue esthétique : le maillot très classe qu’ils arborent à ce mondial éclipse celui orange terne de leurs adversaires ! Avec les titularisations bienvenues de Pierre Littbarski et Aron Winter, ce sommet parti sur d’excellentes bases et qui laisse croire à une finale avant la lettre est, hélas !, dézingué par l’exclusion précoce et conjointe de Rijkaard et Völler. À cause d’une sale histoire de crachat à la 22e minute. Et c’est la Mannschaft qui va le plus tirer profit de cette double expulsion.

Outre une domination allemande dans les couloirs, c’est surtout le surnombre venu devant des lignes arrière qui va grandement décider de l’issue de la rencontre. Ainsi, Guido Buchwald va lourdement peser sur l’axe défensif hollandais, comme Rijkaard aurait pu le faire aussi face à l’arrière-garde adverse… et c’est bien Guido qui manquera d’ouvrir la marque d’une superbe volée sauvée miraculeusement par Van Breukelen. Le même Buchwald centrera pour Klinsmann qui marque en renard « müllérien » à la 51e (1-0). Beckenbauer, directement ( « Guido Buchwald et Jürgen Klinsmann se sont transcendés ce jour-là » ), et Ronald Koeman, indirectement, valideront le rôle déterminant de Buchwald durant cette rencontre : « Le carton rouge de Frank Rijkaard nous a davantage pénalisés que celui de Völler côté allemand. » Klinsi frappera sur le poteau avant qu’Andreas Brehme ne plie l’affaire d’un magnifique tir excentré du droit dans le petit filet opposé (2-0, 85e). Le péno de raccroc transformé par Koeman atténuera la défaite néerlandaise : 2-1 final, comme à Hambourg. Revanche validée ! Après la rencontre, Franz Beckenbauer détaillera le plan secret mis en place pour l’emporter : « Nous nous attendions à ce qu’ils prennent beaucoup de risques, alors nous nous sommes passés d’un joueur offensif. Avec ce système, nous avons fait courir les Néerlandais. Quand ils ont été bien fatigués, nous avons marqué. Les Néerlandais formaient une très bonne équipe. Mais nous savions que nous pouvions les battre, nous pouvions battre n’importe qui. » Après la qualif, il salue à nouveau sportivement Leo Beenhakker : « Nous avons gagné, alors nous serons champions du monde. Si vous aviez gagné ça aurait été vous parce que c’est vous qui aviez les meilleurs joueurs. » Dont acte ! En quarts, comme on l’a vu, une victoire assez facile sur un penalty de Matthäus à la 25e ouvrira la voie vers les demies face à l’Angleterre.

Les larmes de Gascoigne

Les Three Lions qui ont disputé deux fois 120 minutes en 8es (Belgique) et en quarts (Cameroun) partent, certes, diminués. Sauf que… Contrairement à pas mal d’autres nations, les Anglais ne nourrissent pas un complexe d’infériorité face aux Allemands. De plus, ils possèdent avec le fantasque Gascoigne, jeune et insouciant, le « joueur adverse trop génial » qui déroute les Allemands. Et au Stadio delle Alpi, Gazza va être un sacré poison dans ce match magnifique où les deux équipes sont motivées par une finale revanche de 1986 contre une Argentine qualifiée la veille contre l’Italie. C’est lors de ce match qui enregistre le retour de Völler que se distingue Bodo Illgner, l’immense gardien de Cologne, qui claque sur la barre en plongeon arrière un ballon shooté de 40 mètres par Waddle ! Il faut attendre la 60e minute pour voir Brehme, du gauche, ce coup-ci, tromper Shilton d’un coup franc indirect dévié par le dos de l’infortuné Parker (1-0). On pense le match plié, mais Gazza se déchaîne et distribue des caviars à Lineker, Beardsley et Waddle, qui ne concrétisent pas. L’entrée de Trevor Steven accentue la pression des Three Lions qui égalisent enfin par Lineker d’une demi-volée du gauche (1-1, 80e). Le match devient fou ! Sur un centre laser de Brehme, Klinsmann place une tête canon que Shilton sauve d’une parade divine ! À la 99e, Gazza voit jaune et en comprenant que sa Coupe du monde s’achève pour deux avertissements cumulés, il encaisse le coup… En prolongation, Waddle et Buchwald trouveront chacun le poteau. Mais comme dans l’autre demie, les tirs au but s’imposent. Et c’est la RFA qui passe grâce à un arrêt d’Illgner sur tentative de Pearce, puis sur un shoot au-dessus de Waddle. La RFA est en finale pour la troisième fois d’affilée ! « Pour moi, ça a été le meilleur match de la Coupe du monde. Les deux équipes auraient pu l’emporter. Il y avait une réelle complicité entre les joueurs. Encore aujourd’hui, si je rencontre l’un des joueurs anglais, nous pouvons prendre un verre et refaire le match », affirmera Andreas Brehme. Gazza, lui, a fondu en larmes. L’Angleterre vient de passer dans le camp des maudits battus par l’Allemagne : « Le football est un jeu simple, 22 hommes courent après le ballon pendant 90 minutes, et à la fin, c’est l’Allemagne qui gagne », chouinera Gary Lineker.

L’hymne à la joie

Le 8 juillet, Lothar Matthäus pénètre en confiance sur la pelouse de l’Olimpico de Rome :« La finale, c’était comme un match à domicile : les Italiens supportaient la RFA, car l’Argentine les avait éliminés et Diego Maradona était impopulaire à Rome. Nous savions que les Argentins étaient moins forts que quatre ans avant. Ils avaient été un peu chanceux aux tirs au but, avec un jeu pauvre et des pauvres résultats. » On a tout dit de cette triste finale où les sifflets ont accompagné un Diego bien muselé par Buchwald et une Albiceleste sans imagination, diminuée en outre par quatre absences (Caniggia, Batista, Olarticoechea et Giusti, suspendus). L’Allemagne a fait le jeu avec principalement sa machine à centrer, Brehme, pour des actions chaudes (Völler, Berthold). Le reste de ce match fermé, âpre, haché, se résumera curieusement à une suite de penaltys ! Deux refusés pour Augenthaler (séché à la 58e par Goycochea) et pour Calderón (bousculé par Matthäus à la 78e). Et c’est sur une faute pas évidente de Sensini sur Völler que l’arbitre accordera enfin un péno alors que l’Argentine est réduite à dix (rouge pour Monzón à la 65e). La Mannschaft dispose de trois tireurs : Matthäus, Völler et Brehme. Le premier décline, car il se sent à l’étroit dans les pompes trop neuves qu’il a chaussées à la mi-temps. Rudi, en tant que joueur fauché est exempté. Alors c’est Andreas qui s’y colle. Andy dispose des deux pieds : le gauche pour la puissance, le droit pour la précision. Ce sera le droit… Bingo ! Ras de terre dans le petit filet droit de Goycochea, pourtant penalty killer : 1-0, champion du monde ! Car l’Argentine qui prend encore un rouge (Dezotti) ne reviendra plus.

Au coup de sifflet final, la RFA devient avec trois couronnes mondiales et trois finales la plus grande nation de football de l’histoire ! Lothar Matthäus qui a enfin gagné une Coupe du monde, savoure en se remémorant la finale de 1986 où il avait si bien contrôlé Maradona. Jusqu’à ce que Diego délivre la fameuse passe décisive à Burruchaga parti offrir le but victorieux de l’Albiceleste (3-2). « Oui, notre but vainqueur avait quelque chose de douteux, mais les dieux du foot choisirent la justice en laissant gagner la meilleure équipe », conclura légitimement Lothar. L’Allemagne s’est procuré 16 possibilités sur 23 actions quand l’Argentine n’a tiré qu’une seule fois au but ! Meilleure attaque (15 buts) et zéro défaite, what else ? Lothar, fidèle relais de Beckenbauer sur le terrain, gagnera un Ballon d’or 1990 bien mérité. Quant à Kaiser Franz, il est devenu, lui, le second personnage du football après Mario Zagallo à avoir gagné la Coupe du monde comme joueur puis comme sélectionneur. Il commentera lui aussi sobrement et avec justesse la victoire allemande : « Nous méritions de gagner cette Coupe du monde parce que nous avons joué le meilleur football. » Il laissera pour l’éternité l’image du Maître accompli arpentant en solitaire, médaille autour du cou et mains dans les poches, la pelouse de l’Olimpico au milieu des effusions de joie. « C’était un adieu sans retour. Il n’y avait plus ce feu en moi, plus de passion. » Mais apaisé, quand même, le Kaiser. Zen… Comme il l’avait été aux premiers jours de ce mondial.

Monaco, dans son gadin d’hiver

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