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Aly Cissokho : « Valence, c’est une progression pour moi »

Propos recueillis par Pablo Garcia-Fons
Aly Cissokho : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Valence, c’est une progression pour moi<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Juste avant une rencontre cruciale contre l'Atlético Madrid, Aly Cissokho livre ses impressions sur le début de saison mitigé du FC Valence, son nouveau club. Il en profite aussi pour revenir sur son parcours de baroudeur du foot et nous balance les dernières blagues d'Adil Rami.

Quel souvenir tu gardes de tes trois ans dans le championnat de France ? Un très bon souvenir. J’avais envie de goûter à la Ligue 1 et j’ai passé trois années dans un grand club à disputer chaque saison la Ligue des champions. Franchement, je n’ai pas à me plaindre.

Malgré la fin un peu délicate ? On en a fait une montagne, mais je n’ai jamais mal vécu la chose de mon côté. J’étais serein dans mon travail et je garde une très bonne relation avec Jean-Michel Aulas. Les propos qu’il a tenus à l’époque (Aulas s’en était pris publiquement aux « dinosaures » de son équipe, ndlr), il avait le droit de les tenir. En tant que président, il se devait de nous bouger un peu.

Valence, par rapport à Lyon, c’est une progression ? Disons que ce sont deux grands clubs avec une grosse structure et une grosse histoire, difficile de comparer. Par contre, je considère que passer dans le championnat espagnol, c’est une progression, oui.

Tu as un peu un parcours de baroudeur de football, du fait notamment de ton départ très jeune vers le Vitória Sétubal. Pourquoi ce choix ? J’ai fait toutes mes classes à Gueugnon. Au moment où je suis arrivé à maturité, le club descendait en National. J’avais envie de poursuivre ma progression, mais aucune équipe de Ligue 1 et de Ligue 2 ne voulait de moi. Avec mon agent, on a alors regardé vers l’étranger, j’avais le choix entre la Turquie et le Portugal, j’ai choisi le Portugal.

Pari risqué, non ?Oui bien sûr, pari risqué. J’avais 19 ans, j’arrivais dans un club dont je ne connaissais même pas les couleurs. Je ne parlais pas un mot de portugais. En France, les gens pensaient que j’avais voulu m’envoler trop vite, que j’avais fait le mauvais choix, que j’allais me brûler. Même ma famille avait des doutes. Il y a eu quelques moments de solitude, mais je croyais en mes chances et j’ai réussi. À peine quelques mois après mon arrivée à Sétubal, le FC Porto s’est penché sur moi, ma carrière était lancée.

« On manque un peu de chance pour l’instant »

Pour revenir un peu à ta carrière actuelle, tu as disputé ton premier match officiel avec Valence contre le Barça, au Camp Nou. Une sacrée entrée en matière, quoi. Tu avais la trouille avant la rencontre ? La trouille non, quelques frissons on va dire. J’avais l’avantage d’avoir déjà disputé des grandes rencontres contre des grandes équipes avec Lyon. Et puis le coach, Mauricio Pellegrino, a été très rassurant. Il m’a dit que j’avais signé pour quatre ans et qu’on n’allait pas me juger sur un seul match. J’étais plus tranquille.

Sur le papier, Valence a une très bonne équipe. Pourtant, vous n’êtes que 11e du championnat. Qu’est-ce qui cloche ? On manque un peu de chance pour l’instant. On a la possession de balle, on a dix occasions de but, mais on ne marque pas. Nos adversaires, il leur suffit d’une seule pour mettre la balle au fond. Ça s’arrange progressivement, mais on a déjà pris beaucoup de retard sur la tête du classement. Il va falloir tout donner pour revenir, ça veut dire qu’il faut aussi qu’on gagne nos confrontations directes contre les meilleures équipes. Ça passe d’abord par le match de samedi.

Justement samedi, vous tombez sur un Atlético Madrid en pleine bourre. En même temps, c’est théoriquement votre adversaire principal pour la troisième place. Il y a la place pour gagner ?Ils font un début de saison tonitruant. Ils ont un effectif très solide. Et ils ont Falcao. Il va falloir jouer très groupé et imposer un maximum d’impact physique. De notre côté, on a aussi des arguments de poids, on a des joueurs très expérimentés et habitués à ce genre de pression.

Tu parles de joueurs d’expérience, tu penses que tu en fais partie ?Après David Albelda, je suis le joueur qui a disputé le plus de matchs de C1 de l’effectif. Donc oui, je pense qu’aujourd’hui, à 25 ans, je suis un joueur d’expérience, même si je découvre ce championnat.

« Falcao ou pas Falcao. Je vais aller au duel »

Pour revenir à Falcao, il aime bien faire des appels sur le côté droit de l’attaque, de ton côté donc, puis repiquer dans l’axe pour frapper du gauche, tu as une idée de comment le stopper ou tu vas juste croiser les doigts pour ne pas trop le voir ? Je ne vais pas me cacher sur le terrain. Falcao ou pas Falcao. Je vais aller au duel, je ne vais rien lâcher défensivement tout en essayant d’apporter un petit plus en attaque.

D’une façon générale, on dit que la Liga est plus technique et moins physique que la Ligue 1. Plus concrètement, c’est plus dur de défendre en Espagne ou en France ? Je dirais en Espagne. Il y a beaucoup plus d’espace ici, le jeu est plus rapide et davantage posé au sol. Les latéraux montent beaucoup et apportent le surnombre devant, des mecs comme Alves, Marcelo ou Alba par exemple.

J’imagine qu’avec tous les Français ou les francophones qu’il y a à Valence, tu as rapidement dû te sentir comme chez toi…C’est clair. Tu ne peux pas te sentir mal longtemps quand tu as dans l’équipe un rigolo comme Adil Rami.

Tu t’es pris des vannes ? Au début, ça n’arrêtait pas. Par exemple, vu que je ne parlais pas du tout espagnol, Adil m’a fait croire une fois que le coach me voulait dans son bureau pour me recadrer. Je ne comprenais pas pourquoi et je commençais à stresser à fond. Tout timide, je me pointe dans son bureau et je lui dis : « Coach, vous m’avez appelé ? » Il me regarde tout étonné, « Ah non, pas du tout » . J’étais comme un con. Voilà, c’est le genre de blagues qu’il aime faire. Ça détend l’atmosphère.

Les Français, vous formez un clan ? Non, pas tellement, on s’entend vraiment bien avec le reste de l’équipe. Les Espagnols nous ont juste un peu chambrés avant le match contre la France, ils nous disaient qu’ils allaient nous en mettre trois ou quatre. Après le match, les chambreurs avaient changé de camp.

Pour toi, l’équipe de France, c’est toujours y penser, jamais en parler ? C’est sûr que j’y pense beaucoup, mais je sais aussi qu’il n’y a pas de miracles. La concurrence à mon poste est très rude, avec des joueurs qui évoluent dans les meilleurs clubs du monde. Je pense que si je m’impose ici et que je suis bon, j’aurais à nouveau ma chance.

Dans cet article :
« Samba et Chevalier sont les deux meilleurs gardiens français de Ligue 1, sans aucun doute »
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Propos recueillis par Pablo Garcia-Fons

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