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Alphonse Areola, fauve qui peut

Par Maxime Brigand, à Munich
Alphonse Areola, fauve qui peut

Cette fois, c’est l’heure : avec les forfaits cumulés d’Hugo Lloris et Steve Mandanda, le gardien du PSG va connaître jeudi soir, à Munich, sa première sélection chez les Bleus après trois ans passés à poireauter en salle d’attente.

Puisque son histoire personnelle ne cesse de se déplier ainsi, il va devenir difficile de l’en séparer : dans le monde du foot, Alphonse Areola est un CBO. Soit un produit dont la saveur est assez satisfaisante pour exciter les papilles, suffisamment prometteur pour se tailler une place au milieu des références de son milieu – les burgers de fast-food pour l’un, les gardiens de but pour l’autre –, mais pas assez convaincant pour dissiper pour de bon la tentation de le faire disparaître, par période. Une dernière preuve ? En pleine conquête du monde cet été, le gardien du PSG a vu Gianluigi Buffon, monstre sacré de sa profession et légende qui pèse un peu moins de 180 sélections internationales, lui tomber dans les pattes, rien que ça. Ce qu’il a fait a été simple : une fois encore, Areola a pris la chose en pleine face et a rapidement expliqué qu’il devrait « faire avec » . Du professionnalisme jusqu’au bout des gants, comme si le joueur pro devait tout accepter, chaque situation, chaque (énième) basculement de hiérarchie et comme si le poste de gardien n’était pas assez complexe.

Au PSG plus qu’ailleurs ? « Il suffit d’essayer de mettre les gants et de voir qui est prêt à assumer tout ça » , lâchait il y a quelques mois au Parisien celui qui a planté quarante-trois titularisations toutes compétitions confondues sur les gazons la saison passée. Comment raconter l’inverse ? En six ans de carrière professionnelle, Alphonse Areola a tout accepté : les prêts (Lens, Bastia, Villarreal) d’abord, une situation d’alternance avec Kevin Trapp ensuite, la concurrence d’un type de 40 ans aujourd’hui alors qu’il ne cesse de prouver et de hurler à la face du monde qu’à 25 ans, il a « le niveau pour être gardien numéro un » . C’est aussi ce que ses deux premières sorties de la saison – face à Angers au Parc (3-1) et à Nîmes samedi dernier (2-4) – ont laissé entendre. Où est le débat ?

L’autre style

C’est justement à ce carrefour que l’on a vu Didier Deschamps se pointer à plusieurs reprises lors de la semaine écoulée, afin de défendre l’intéressé : « Il est avec nous depuis octobre 2015. Dans un rôle de numéro trois, d’accord, ce qui fait qu’il n’a pas eu de temps de jeu, mais s’il est là, c’est parce que je le considère parmi les trois meilleurs gardiens français (Stéphane Ruffier se situe certainement devant le portier parisien, mais n’a jamais vraiment goûté le soutien que doit représenter le troisième gardien, N.D.L.R.). Il est en constante progression avec le PSG, il sort d’une très grosse saison en club, où il a réussi à assumer une responsabilité qui est très élevée. Chez les Bleus, il connaît le groupe, il ne le découvre pas et c’est logique qu’avec les absences d’Hugo Lloris et Steve Mandanda, il prenne la place de numéro un. »

Oui, après vingt-neuf rassemblements en équipe de France, Alphonse Areola, dont le formateur à l’INF Clairefontaine n’était autre que Franck Raviot, l’actuel entraîneur des gardiens tricolores, va bien goûter jeudi soir, à Munich, à ses premières minutes internationales. C’est un autre monde, une autre histoire, une autre concurrence, mais aussi « un autre style » comme l’a avoué mercredi Raphaël Varane en conférence de presse : « Même s’il n’a pas encore commencé une rencontre avec nous, il est prêt, c’est un champion du monde à part entière. Tout le monde connaît ici ses énormes qualités, et physiquement, Alphonse est quelqu’un d’impressionnant. Honnêtement, personne n’est inquiet. » Areola ne l’est pas non plus et pourra, le temps d’une soirée au moins, mettre de côté les discussions avec le PSG sur une prolongation de contrat qui tarde alors que le gardien a bien pensé à quitter le club durant l’été (Naples a notamment posé 35 millions d’euros sur la table pour l’attraper, N.D.L.R.). Derrière, le néo-international aura trois matchs de Ligue des champions – Buffon étant suspendu – pour poursuivre la série. C’est une certitude : ce gars-là finira bien par domestiquer son environnement.

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