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Alou Diarra dans ses chaussons
Mi-juillet, l'OM a déjà dévoilé son troisième (horrible) maillot et cinq recrues. Parmi elles, Alou Diarra, annoncé comme un futur poids lourd du vestiaire. Bon signe, le capitaine de l'équipe de France semble déjà comme un poisson dans l'eau.
Après un stage en Bretagne de sept jours et avant une semaine au Pays Basque, les joueurs de l’OM sont revenus pour quelques jours à la Commanderie. L’occasion de disputer un match test devant les supporters locaux face à Montpellier, vendredi à Martigues. Dans la roue des paroles de Souleymane Diawara, le noyau dur du groupe est concentré sur un objectif : reprendre le titre de champion de France, « leur » bien. Steve Mandanda avoue se concentrer dès maintenant dans l’optique de faire une saison solide de bout en bout. « Parce que l’année dernière, on a craqué au début et à la fin » . Touchant, car le capitaine semble plus évoquer son cas personnel que celui de l’équipe. Pour cette saison, il va pouvoir compter sur son pote de l’équipe de France Alou Diarra. Un vrai milieu défensif, une sentinelle, comme l’OM a attendu d’en avoir toute la saison dernière. Un aboyeur aussi, un joueur de caractère, un de plus. Même si, comme le fait remarquer Steve: « Ça ne change pas grand-chose puisque le club en a perdu un en la personne de Gaby Heinze » .
Numéro 4 dans le dos
La place est vacante, bienvenue donc à Diarra, la star du recrutement, le milieu de terrain que Deschamps convoite depuis juin 2009 mais qui sort tout de même d’une saison moyenne à Bordeaux. « Oui, on peut dire que j’ai raté ma saison, mais c’est avant tout collectif » , se dédouane la tige avant de poursuivre. On dit qu’on tire des enseignements dans l’adversité. C’est vrai, l’an dernier, j’ai beaucoup appris. Avec les moyens qu’on avait, moi je savais qu’on partait sur une saison compliquée. Ce n’était pas le cas de tout le monde. Certains pensaient que je pouvais sauver Bordeaux à moi tout seul » . Quelque part, l’ami Alou avoue donc qu’il a préféré jouer le milieu de tableau avec les Girondins plutôt que de signer à l’OM. « L’année dernière, ça ne devait pas se faire, c’est comme ça. Je remercie les dirigeants marseillais d’avoir fait le nécessaire cette saison. Je suis assez expérimenté, j’ai un rôle à jouer, je le sais » . Hilton, que le joueur a connu à Lens et Bastia, Diawara, le compère bordelais, Cheyrou, partenaire en Espoirs et bien évidemment les membres du groupe France – Mandanda, Fanni, Rémy, Valbuena, Gignac – connaissent déjà bien la mentalité du mec qui a remplacé Vieira en finale du Mondial. Pour ceux qui ne le connaissent pas encore, le nouveau numéro 4 du club (sus à Julien Rodriguez) fait les présentations : « Je suis un mauvais perdant, un râleur, ils vont vite s’en rendre compte » .
« Je danse le MIA«
Le joueur est à l’aise. Conscient, heureux d’avoir été si vite intégré dans le groupe, alors que les oppositions musclées des Marseille-Bordeaux de ses dernières années auraient pu laisser présager un peu plus de retenue. En même temps, intégration réussie, c’est vite dit. Au traditionnel bizutage du premier stage, Alou Diarra s’est essayé à « Je danse le MIA » . Si Mandanda n’a pas voulu l’accabler, le milieu l’avoue humblement, c’était une version un peu ratée. Malheureusement pour lui, le joueur ne s’est pas uniquement raté dans les mesures. Pour sa première conférence avec la presse locale, il a aussi dérapé sur le sujet Lucho lâchant un: « Pour moi ce serait super de jouer avec lui. Mais il a ses raisons et je les respecte » . De quoi mettre le feu au poudre puisque Deschamps et Anigo calmaient le jeu ses derniers jours en affirmant que l’Argentin n’avait jamais signifié son envie de partir. En public, visiblement.
Par Romain Canuti, à Marseille
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