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Alors, on en retient quoi, de ces quarts de finale aller ?

Eric Maggiori
Alors, on en retient quoi, de ces quarts de finale aller ?

Depuis la remuntada du Barça face au Milan AC, on a compris qu'il ne fallait pas tirer de conclusions trop hâtives après des matchs aller. Néanmoins, ces quarts de finale aller nous ont appris certaines choses. Indépendamment de ce qui se passera dans une semaine.

Le Bayern est vraiment très fort

Certains en doutaient encore un peu, s’appuyant sur quelques arguments un peu bancals : « 20 points d’avance sur Dortmund, d’accord, mais le BVB a lâché l’affaire depuis longtemps en Bundesliga » ou encore « Oui, mais le Bayern a perdu contre Borisov et Arsenal » . D’accord. Effectivement, depuis le début de cette C1, les Bavarois n’avaient pas rencontré un gros cador européen. Le test face au leader de Serie A était donc un révélateur. Et le Bayern n’a pas flanché. Pendant 90 minutes, les Munichois ont littéralement marché sur leur adversaire italien. Certes, ils ont bien été aidés par cette erreur de Buffon et ce but inscrit après 27 secondes de jeu. Mais quand même. Derrière, ils ont affiché une sérénité dingue, ont pressé pendant l’intégralité de la rencontre, n’ont concédé aucune occasion franche et auraient pu s’imposer par quatre ou cinq buts d’écart si Robben (deux énormes occasions) et Schweinsteiger en fin de rencontre avaient été plus adroits devant le but. Le seul point faible de cette équipe semble son axe central. Mais Jupp Heynckes a trouvé la solution : le pressing au milieu de terrain de ses joueurs est tel que l’équipe adverse ne dépasse que très rarement cette ligne du milieu. Lorsque Pirlo, maître à jouer turinois, avait le ballon, trois joueurs étaient immédiatement à ses basques pour l’empêcher de jouer. Les Bavarois ont laissé filer la C1 aux tirs au but l’an passé. Cela sera compliqué de les empêcher d’aller au bout cette saison.

La Juve doit encore apprendre

La conclusion d’Antonio Conte, au terme du match aller face au Bayern, est aussi cruelle que réaliste. « Les plus forts nous ont battu, cela arrive. Ce genre de matchs doit nous faire comprendre la distance qui nous sépare encore des meilleures équipes européennes » , assure-t-il. En effet, son équipe domine la Serie A depuis un an et demi, à tel point qu’on en aurait presque oublié qu’il y a deux ans, avant l’arrivée de Conte, la Juve naviguait un peu au-dessus du ventre mou en championnat d’Italie. Elle ne s’était même pas qualifiée pour l’Europe au terme de la saison 2010/11. Redevenue compétitive en Italie, la Vieille Dame doit désormais redevenir souveraine en Europe. Le premier tour, où elle avait balayé Chelsea et écarté le Shakhtar, avait semblé confirmer ce retour. Mais comme le dit Conte, « pour construire des gratte-ciel, il faut du temps » . Son équipe a connu une progression fulgurante depuis son arrivée, mais les excellentes performances en Italie ont eu tendance à faire croire à tous qu’elle était déjà redevenue une superpuissance du football mondial. Alors, certes, peut-être que la Juve va s’imposer 3-0 au retour et que l’on parlera là de l’un des plus beaux exploits de l’histoire. Mais sincèrement, on en doute, tant le Bayern a semblé supérieur. Pour la Juve, ce match doit surtout servir de leçon pour l’avenir. Si Matri et Quagliarella suffisent en Serie A pour faire tomber l’Inter à San Siro, ils sont bien trop légers face à une équipe du Top 5 européen. La Juve a besoin d’un vrai attaquant, d’autres pièces fortes pour compléter son effectif (Peluso, il est sympa, mais face à Robben, il a pris le bouillon, tout comme Lichtsteiner face à Ribéry). Bref, la Juve a besoin de temps. En attendant, un deuxième Scudetto consécutif sera un joli lot de consolation.

Un match nul suffit parfois au bonheur

« Au moins, on peut encore y croire. » Voilà ce que l’on peut entendre dans les bouches des supporters parisiens et, accessoirement, des supporters de Málaga. Les deux équipes made in Qatar (ou ex-made in Qatar) ont toutes deux décroché un match nul lors du quart de finale aller qui a quasiment été accueilli comme un succès. Mais pas pour les mêmes raisons. Le PSG recevait au Parc la « meilleure équipe du monde » . Deux fois menés au score, les Parisiens sont allés puiser dans leurs ressources (et dans la myopie du juge de ligne) pour aller arracher par deux fois l’égalisation. Alors, oui, en soi, faire 2-2 à domicile contre le Barça, sur un match aller-retour, cela n’a rien de confortant. Surtout lorsque l’on sait ce qui est arrivé au Milan AC après sa victoire 2-0 à l’aller. Mais ce n’est pas tant le nul qui a été accueilli avec bonheur par le clan parisien. C’est aussi tout ce qu’il représente. Il y a un peu plus d’un an, le PSG était éliminé au premier tour de l’Europa League en s’inclinant 2-0 à Salzbourg. Aujourd’hui, il tient tête au Barça. Les Parisiens vont certainement se faire sortir au Camp Nou (enfin, après tout, qui sait…), mais ils ont au moins envoyé un signal fort pour l’avenir.

Quant à Málaga, le 0-0 obtenu face à Dortmund a de quoi faire sourire. On a tendance à dire que 0-0 est un bon score pour l’équipe qui recevra au retour. Pas forcément. Dortmund a dominé outrageusement la première période et aurait dû mener au moins 2-0 à la pause. Finalement, le BVB n’a pas réussi à marquer à l’extérieur. Avec 0-0, Málaga a donc deux résultats possibles au retour pour se qualifier : le nul (1-1, 2-2, 5-5…) ou la victoire. Le Borussia, pour sa part, n’a pas le choix : victoire obligatoire. Après, Málaga ferait mieux de ne pas regarder les statistiques. Depuis le début de la compétition, Dortmund, à domicile, c’est 4 victoires en 4 matchs, face à l’Ajax, Manchester City, le Real Madrid et le Shakhtar, et un seul but encaissé. Match nul = bonheur, donc, mais bonheur éphémère, vraisemblablement.

Être réaliste, c’est mieux que de ne pas l’être

Il y a ceux qui ont dix occasions, et qui n’en mettent pas une seule au fond, comme Dortmund. Il y a ceux qui ont dix occasions, et qui n’en mettent que deux au fond, comme le Bayern. Et puis, il y a ceux qui ont quatre-cinq occasions, et qui en mettent trois au fond. C’est le cas du Real Madrid. Les Madrilènes sont loin d’avoir offert la prestation la plus aboutie de l’ère Mourinho. Par contre, en terme de réalisme, on peut difficilement leur faire des reproches. Cristiano Ronaldo, Benzema et Higuaín ont planté aux moments parfaits du match, profitant des erreurs défensives de l’axe central stambouliote. Galatasaray a joué au ballon, a même réalisé, dans l’ensemble, une bonne prestation, mais a trouvé face à lui un Real froid et cynique. L’an passé, Mourinho et son équipe ont régalé, explosant le record du nombre de buts marqués en championnat. Cette saison, le Real marque moins et est moins spectaculaire. Mais on le sait, pour gagner une Ligue des champions, c’est le réalisme qui compte avant tout. Chelsea peut en témoigner.

Sergio Ramos et Xabi Alonso sont les pires acteurs du monde

« Oh ! Je suis trop énervé d’avoir concédé un coup franc alors que je gagne 3-0 et je tape dans le ballon pour montrer que je ne suis pas content. » Carton jaune. « Oh ! Je suis vraiment un filou, alors je vais taper dans le ballon parce que le coup franc doit être joué là-bas et pas ici. » Carton jaune. On se revoit en demi-finales, messieurs.

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