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Alors, ils vont comment, nos relégués ?

Par Régis Delanoë
Alors, ils vont comment, nos relégués ?

La mi-saison, c’est aussi le moment de s’inquiéter du sort des grands battus du printemps dernier. De Troyes à Stuttgart en passant par Newcastle, Levante ou le Hellas Vérone, tour d’horizon de l’état de forme des quatorze derniers relégués des cinq grands championnats européens.

France : Reims et Troyes veulent reprendre l’ascenseur

En Ligue 2, le mieux classé des trois relégués est le Stade de Reims, actuellement à la deuxième place et donc en position pour réussir son objectif de remontée immédiate. Dès le début de saison, les Champenois ont donné l’impression de retrouver le rythme d’un championnat qu’ils avaient quitté depuis longtemps déjà. Le nouvel entraîneur Michel Der Zakarian y est certainement pour quelque chose. Gare tout de même à l’inconstance affichée parfois, avec notamment ce parcours sans faute à domicile qui a été interrompu bizarrement par une défaite 0-2 contre Laval en novembre. La dernière victoire 2-0 à Delaune devant près de 14 000 spectateurs pour le dernier match de 2016 a néanmoins été rassurante.

Troyes, justement, peut aussi viser la remontée immédiate, avec sa sixième place et ses trente-deux points (le même nombre que Reims, second). Malgré une intersaison perturbée et un début de saison manqué, l’ESTAC s’est bien repris depuis, avec Jean-Louis Garcia aux manettes et le jeune quadra Benjamin Nivet en leader de vestiaire. Auteurs d’une très bonne passe entre fin septembre et fin novembre, les Troyens ont fini difficilement l’année en raison d’un calendrier compliqué (deux défaites en déplacement à Brest et Reims, entrecoupées d’un nul décevant concédé à domicile face à Auxerre). Les deux premiers matchs de 2017 – réception de l’AC Ajaccio et déplacement à Laval – paraissent bien plus abordables.

Le Gazélec en revanche est bien rentré dans le rang dans cette Ligue 2 2016/2017, ne semblant jamais être en position d’espérer jouer la montée. Treizième avec vingt-quatre points, huit de plus que Laval (dix-huitième), les Corses n’ont pas encore été capables d’enchaîner ne serait-ce que deux victoires de suite cette saison. L’entraîneur, Jean-Luc Vannuchi, peine à trouver le bon équilibre à son équipe.


Angleterre : Newcastle, une relégation et ça repart

Leader de Championship avant la dernière journée qui se jouait lundi, Newcastle mène un train d’enfer que seul Brighton parvient à suivre. La meilleure attaque de Championship (avec les dix-neuf buts de Dwight Gayle et… les quatre de Gouffran) confirme son statut de favori à la remontée en Premier League. Gare tout de même à ne pas verser dans la suffisance, car ce championnat est un long marathon : la défaite 0-1 concédée à domicile face à Sheffield Wednesday le 26 décembre a servi d’alerte pour les hommes de Rafael Benítez.

Du côté d’Aston Villa, la dynamique a été relancée avec le changement d’entraîneur opéré pendant l’automne. Roberto Di Matteo n’a tenu que quatre mois sur le banc et a été remplacé par Steve Bruce, qui a trouvé la bonne carburation avec cette équipe composée de pas mal de têtes connues (Amavi, Aly Cissokho, Jordan Ayew, Rudy Gestede et le meilleur buteur Jonathan Kodjia, neuf buts). Vingtième mi-octobre, Villa a récemment basculé dans la première moitié de classement et n’est plus qu’à six points de la zone de qualification pour les play-offs.

L’objectif des play-offs s’éloigne en revanche pour Norwich, le troisième relégué de Premier League la saison dernière. Avec une actuelle douzième place, rien n’est encore perdu pour les Canaris, mais la dynamique n’est pas bonne : leaders mi-octobre, les hommes d’Alex Neil (dont les anciens Rennais Nelson Oliveira et Alexander Tettey) restaient sur huit défaites lors des onze derniers matchs avant de recevoir Derby County ce lundi.


Espagne : Levante a bien digéré

En tête de la deuxième division espagnole depuis la quatrième journée, Levante a rapidement trouvé son rythme après une dernière saison très compliquée terminée à la place de lanterne rouge de la Liga. Meilleure défense, invaincue à domicile, la formation de Valence est coachée depuis le début de saison par Juan Ramon Muniz, anciennement sur le banc d’Alcorcon et qui est un élève de Juande Ramos.

Getafe aussi a bien l’intention de remonter rapidement en Liga. Relégable début octobre, l’équipe va bien mieux depuis en n’ayant concédé qu’une seule défaite sur la période et est remontée jusqu’à la troisième place, à deux points de Girona et d’un ticket pour une promotion directe. Cette spectaculaire remontée est l’œuvre notamment de l’entraîneur José Bordalas, qui a déjà réussi l’opération montée en Liga la saison dernière avec Alavés… avant de se faire virer dans la foulée. Un point d’amélioration ? Les performances à l’extérieur avec seulement deux succès jusqu’à présent.

Seizième avec vingt-deux points, à un point seulement de la zone rouge, le Rayo Vallecano regarde en revanche dans le rétro. Incapable d’enchaîner plus de deux victoires de suite, le Rayo est désormais entre les mains de l’ancien international Ruben Baraja, en poste depuis novembre après le départ précipité de son prédécesseur, Sandoval.


Italie : tous les trois espèrent y retourner

En Italie, les trois relégués du printemps dernier peuvent légitimement viser la remontée directe. C’est le cas du Hellas Vérone, passé de la dernière place de Serie A à la première de Serie B, une position occupée quatorze journées sur vingt et un. La raison de cette grosse forme ? Une attaque performante (avec Giampaolo Pazzini notamment) et un entraîneur bien coté aux manettes : Fabio Pecchia, arrivé en juin et qui était auparavant l’assistant de Rafael Benítez à Naples, au Real, puis à Newcastle. Il y a tout de même eu une grosse alerte au cours de cette demi-saison avec les deux lourdes défaites de suite concédées en novembre : 0-4 contre Novara et 1-5 contre Citadella. Aïe.

Deuxième, Frosinone joue les discrètes, mais mène très bien son affaire avec, sur le banc, un Pasquale Marino habitué de la Serie B et qui était auparavant en poste à Vicenza. L’année 2016 s’est quand même assez mal finie avec une cinquième défaite depuis le début de saison concédée face à Pro Vercelli, un mal classé.

À l’affût, Carpi est pour l’instant sixième et donc en position pour se qualifier pour les play-offs. Petits soucis tout de même : l’inconstance de l’équipe, incapable d’enchaîner les victoires, son efficacité offensive déficiente et le très peu de soutien populaire, avec seulement 2200 spectateurs de moyenne à domicile.


Allemagne : Stuttgart a mal fini l’année

En Allemagne, les deux relégués du printemps dernier comptent le même nombre de points à mi-saison : trente-deux points, deux de moins que le leader Brunswick. Grâce à une meilleure différence de buts, Hanovre occupe actuellement un meilleur classement que Stuttgart. Fini les galères de la saison dernière, Hanovre a retrouvé de la solidité et de l’efficacité offensive, grâce notamment aux huit buts de Martin Harnik. Sur le banc, on retrouve l’ancien attaquant du club Daniel Stendel, qui avait été nommé en avril dernier.

Pour Stuttgart aussi, le bilan est correct pour l’instant et l’objectif remontée largement atteignable. Néanmoins, les deux défaites pour finir l’année (notamment lors du choc face à Hanovre) font mauvais effet pour les hommes du très jeune entraîneur Hannes Wolf, trente-cinq ans, arrivé en septembre en provenance de Dortmund, où il s’occupait des équipes de jeunes. Un Français à signaler à Stuttgart : l’ancien Lillois Benjamin Pavard, qui essaie de gagner sa place de titulaire.

Dans cet article :
National : La chute des gros, la rébellion des mals-classés
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