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Alors, ça a donné quoi cette préparation des Bleus ?

Par Swann Borsellino
Alors, ça a donné quoi cette préparation des Bleus ?

Trois matchs. Deux victoires et un match nul. Avec ça, dans un peu plus de deux semaines, les joueurs de l'équipe de France seront qualifiés pour les huitièmes de finale de la Coupe du monde. Et si au Brésil, les adversaires seront autrement plus costauds, la préparation des Bleus a été bonne et riche en enseignements. Retour sur les enseignements après deux semaines de préparation intense.

– Une bonne animation offensive, mais des adversaires en mousse

13 buts en trois matchs. Cela ressemble à un début de saison de Cristiano Ronaldo, mais il s’agit simplement du bilan des Bleus à l’issue de ces trois matchs de préparation. Un chiffre satisfaisant, mais peu significatif au vu de la qualité des adversaires rencontrés. « Vous allez dire qu’en face, on avait des touristes » , balançait notamment Didier Deschamps au sortir de la rencontre face à la Jamaïque, avant d’apporter un peu de nuance en évoquant le fait que les Reggae Boys n’en ont pris qu’un contre la Suisse (1-0). Mais qui va faire du tourisme en Suisse, franchement ? Si le chiffre est donc à prendre avec des pincettes, la capacité des Bleus à bien jouer face à des équipes plus faibles et, donc, avec la possession du ballon, est la grande satisfaction de cette phrase de préparation. Giroud, Griezmann, Valbuena, Rémy et donc Benzema, tous les éléments offensifs du 4-3-3 de Didier Deschamps ont, chacun dans leur registre, donné satisfaction. Un 4-3-3 auquel s’accroche le sélectionneur tout en étant conscient qu’une équipe digne de ce nom ne peut pas s’enfermer dans un seul et unique système. Clé de la versatilité du dispositif de La Dèche : Mathieu Valbuena. Électron libre de l’équipe, tantôt à droite, tantôt à gauche et parfois numéro 10, le Marseillais peut transformer le schéma de DD en 4-4-2 losange avec Benzema et Giroud devant, surtout s’il continue à permuter aussi bien avec Antoine Griezmann comme lors des deux premières rencontres. En dedans face au Paraguay, le milieu à trois Pogba – Cabaye – Matuidi devra alterner séquences offensives et harcèlement à la récupération pour que le séjour des Bleus au Brésil se prolonge le plus possible. En difficulté dans la projection vers l’avant jusqu’à la rencontre face à la Jamaïque, Blaise Matuidi doit absolument exister comme il l’a fait hier soir pour éviter aux Français un calvaire de 0-0 face au Honduras ou à l’Équateur.

– Giroud/Benzema, c’est possible, mais…

Et la sixième fois a été la bonne. Alignés ensemble pour la sixième fois sous l’ère Deschamps et pour la troisième fois dans un 4-3-3, Olivier Giroud et Karim Benzema se sont enfin amusés. Eux qui semblaient perdus dans un 4-4-2 et qui se marchaient parfois sur les pieds ont passé un très bon dimanche soir. Positionné sur le flan gauche de l’attaque française, le Madrilène a planté deux buts et, surtout, dégainé trois passes décisives. Le Beur et l’argent du beurre et le cul du Gunner. Centre du gauche, patate du droit, percussion, jeu arrêté, Rim-K a régalé ce dimanche pendant qu’Olivier Giroud poursuivait sur la lancée qui est la sienne depuis le début de la préparation. Très disponible, propre techniquement et toujours prompt à recevoir le ballon, le Londonien a une nouvelle fois prouvé son importance. Seule incertitude pour le duo français : sa capacité à cohabiter lorsque l’adversaire sera plus costaud et que les efforts défensifs devront être plus importants. Sur son couloir gauche – celui de Patrice Évra – Karim devra suer plus et, par conséquent, ne pourra pas autant être à la finition des actions. Heureusement, pour cela, Didier Deschamps a des solutions.

– Une désillusion, un onze type et des solutions

Dans chaque préparation, il faut une tuile. Malheureusement, les Bleus ont appris en fin de semaine dernière que Franck Ribéry n’irait pas à la Coupe du monde. Une année 2014 très compliquée pour le Bavarois. Une absence qui n’a pas empêché Didier Deschamps de se montrer étonnamment cash là où, souvent, le bluff est de rigueur. Oui, sauf surprise et en prenant en compte la mise au repos de Paul Pogba, le onze qui a évolué hier face aux Reggae Boys sera celui qui débutera le Mondial face au Honduras le dimanche 15 juin. L’entrée de Benzema dans le onze mise à part, le changement principal est donc la titularisation de Raphaël Varane à la place de Laurent Koscielny, pourtant loin d’être dégueulasse cette année. S’il est normal de dégager une équipe type, rien n’est figé. Comme le disent les Bleus à qui veut l’entendre depuis le forfait de RIbéry, « la force de cette équipe réside plus que jamais dans le collectif » . Pour ce, Didier Deschamps dispose d’un banc de touche très intéressant. Contre « plus fort » , Griezmann pourrait débuter à la place de Giroud ou Benzema pour occuper le flan gauche de l’attaque. Loïc Rémy peut entrer en jeu pour dynamiter et donner un peu de profondeur. Moussa Sissoko a été intéressant à droite lors de chacune de ses entrées. Digne et Sagna sont plus que des doublures dans leur couloir respectif. Et Koscielny, donc, peut également faire son entrée. Extrêmement homogène, le niveau des joueurs peut permettre à Didier Deschamps de s’adapter. À sa guise, comme on dit.

– Une communication maîtrisée sauf…

Pas un mot plus haut que l’autre, des sourires en conférence de presse et des réponses dignes des plus beaux discours de vainqueurs de Roland Garros de Rafael Nadal au cours des dix dernières années. Dans leur bulle depuis deux semaines, les Bleus ont opté pour une communication claire, nette et précise quitte à se contenter du minimum syndical. Seul grain de sable dans la mécanique de la FFF, la blessure de Franck Ribéry et les rumeurs de son forfait qui ont rythmé la préparation des Français jusqu’à l’officialisation de l’absence du joueur du Bayern Munich. Un « cas » à gérer qui a parfois agacé Didier Deschamps. Au vrai, il semble normal que la presse, ne le voyant pas fouler la pelouse, se questionne sur l’indisponibilité du meilleur joueur du pays. Tout heureux de signer des autographes un peu partout où ils passaient et très bien accueillis du côté de l’Allianz Riviera et du stade Pierre-Mauroy, les joueurs de l’équipe de France n’ont dérapé que dans le domaine capillaire. Coutumier du fait, Bacary Sagna a été largement mis en concurrence par Mathieu Debuchy ce dimanche soir. Pas en reste, Antoine Griezmann fête ses premiers buts en bleu avec une coupe pas très « célébration du D-Day » . Si ça peut aider les Bleus à se planquer plus longtemps au Brésil…

– La défense, le seul bémol ?

Avec un petit but encaissé en trois rencontres, la défense de l’équipe de France pourrait être la grande gagnante de cette phase de préparation. Pourtant, à trois jours du début de la Coupe du monde 2014, l’arrière-garde est de loin le secteur le plus incertain de l’équipe de Didier Deschamps. Peu importe le choix que fera le sélectionneur le dimanche 15 juin face au Honduras, la charnière centrale qui sera alignée n’aura que très peu de vécu international. Pressentie, l’association Varane – Sakho coule de source. Le premier, même s’il sort d’une saison mitigée, est le meilleur défenseur central français et le seul à donner de véritables garanties en matière de relance. Capitaine des Bleus en l’absence de Lloris, le second surfe sur le sacrosaint France – Ukraine qui devrait lui donner l’avantage sur Laurent Koscielny dans le rôle du « défenseur d’impact » . Pas forcément mérité au vu des performances du défenseur d’Arsenal cette saison. Autre inquiétude légitime, celle qui concerne les couloirs. Intéressant offensivement, Mathieu Debuchy donne moins de sérénité défensive que Bacary Sagna, tandis que de l’autre côté, Patrice Évra n’a pas attendu les turbulences de l’avion qui emmène les Bleus au Brésil pour tester les trous d’air. Pas toujours rassurante, la défense française a encaissé un but contre la seule équipe qui a un peu mis du sien dans le secteur offensif (le Paraguay) et a souvent été embêtée sur phases arrêtées. Des détails à régler avant de se frotter au Honduras, à la Suisse et à l’Équateur.

Brest en état de Graz

Par Swann Borsellino

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