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Alonso, bien en piste
Étonnant depuis son arrivée à Chelsea en 2016, Marcos Alonso continue de passer les vitesses et impressionne par ses qualités offensives. Des atouts qui offrent des points à son équipe en ce début de saison.
Une équipe type de la saison mérite parfois que l’on s’y penche studieusement. Prenons l’exemple de celle livrée au bout du dernier exercice par le syndicat des joueurs professionnels anglais (PFA) : cinq champions d’Angleterre (Walker, Otamendi, David Silva, De Bruyne, Agüero), un dauphin (De Gea), trois petits Spurs (Vertonghen, Eriksen, Kane) et un Pharaon (Salah). Et le onzième ? Un intrus, un type qui ne jouera pas la Ligue des champions cette saison et qui cavale sur le côté gauche d’un club qui a échoué à une triste cinquième place au printemps dernier. Détail : Marcos Alonso, lui, n’a pourtant rien d’un mec triste.
Si sa nomination dans cette dream team n’a bizarrement pas convaincu Julen Lopetegui, alors sélectionneur de l’Espagne, de l’emmener dans ses valises pour la Coupe du monde, elle démontre tout de même les bonnes performances qu’il a réalisées jusqu’ici avec Chelsea, et ce, malgré l’exercice 2017-2018 particulièrement anxiogène traversé par les Blues. Des prestations spectaculaires qu’il empile avec régularité depuis son arrivée en Angleterre, en provenance de la Fiorentina lors de l’été 2016.
Une activité folle
Un chiffre pour mesurer tout ça ? 24 : le nombre de buts dans lesquels Marcos Alonso est impliqué (quatorze buts, dix passes décisives) depuis deux ans et deux matchs en Angleterre. Simple, sur la période, aucun défenseur n’a fait mieux, et le bonhomme ne semble pas avoir été statistiquement trop perturbé par le passage du 3-4-4 d’Antonio Conte au 4-3-3 de Maurizio Sarri. Ainsi, lors de la première journée à Huddersfield (0-3), le latéral espagnol aura touché 103 ballons (seul Azpilicueta en a touché plus, 106), réussi 92% de ses passes, frappé trois fois au but, touché la barre sur coup franc et provoqué un penalty transformé dans la foulée par Jorginho. Rebelote samedi dernier, face à Arsenal (3-2) : trois frappes, 102 ballons palpés (cette fois seul Jorginho a fait mieux, 105), trois duels aériens remportés sur cinq (plus que n’importe qui en Premier League lors de la deuxième journée), une passe décisive pour Pedro sur l’ouverture du score des Blues et même un but décisif en fin de match. Rien que ça.
Casse-tête principal de Sarri
Au regard de sa palette technique, de sa vitesse et de son adresse, l’idée d’un Marcos Alonso, formé au Real Madrid (1999-2010), positionné plus haut sur le terrain fait son chemin. Pourquoi ? Car lors des deux premières journées, l’international espagnol (1 sélection) aura surtout pris la lumière pour ses qualités offensives, laissant ensuite régulièrement des espaces dans son dos et provoquant un déséquilibre difficile à masquer avec un côté droit où César Azpilicueta règne en maître.
Four strikes of the highest standard…Take a bow, @MarcosAlonso03! ? #CFCinPerth pic.twitter.com/t1eGkxg4pb
— Chelsea FC (@ChelseaFC) 21 juillet 2018
Le cas Alonso est aujourd’hui le casse-tête principal d’un Sarri qui réclame à ses joueurs un jeu porté vers l’avant, basé sur un pressing très haut et qui épouse parfaitement les qualités offensives de l’ancien joueur de la Fiorentina. Reste que Chelsea a été bousculé défensivement à plusieurs reprises en ce début de saison, notamment contre Arsenal et essentiellement du côté de Marcos Alonso. Ce déplacement à Newcastle est un test qui devrait mesurer les avancées d’un secteur qui reste malgré tout relativement solide (deux buts encaissés).
Par Florian Cadu