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« Allez les Rouges », l’Espagne se met au français

Par Robin Delorme, à Madrid
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Entre faux complexe de supériorité et francisation de son vocabulaire, la presse espagnole n’en mène pas large à quelques heures du rendez-vous dionysien. Heureusement, quelques saillies priceless arrachent de francs sourires. Revue de choix.

Le Boston Medical Group doit avoir des couilles en or. Comme son nom ne l’indique pas, cette entreprise médicale australienne s’est offert la Une des quatre grands quotidiens sportifs espagnols. Que ce soit dans leur corner droit ou gauche, Marca, As, Mundo Deportivo et Sport affichent une adorable publicité pour l’amour et la paix dans le monde : « Ejaculation précoce ? Problèmes d’érection ? Le sexe, c’est la vie ! » À moins de 24 heures du choc France-Espagne au Stade de France, le slogan a de quoi faire rire. D’autant qu’entre une Tour Eiffel aux couleurs espagnoles (Marca), un beau pied-de-nez à Benzema ( « Allons enfants de la Patrie… » en Une de As) et une page intérieure dont Francis Lalanne aurait été fier ( « Allez les Rouges » , en français dans le texte, chez Mundo Deportivo), la presse espagnole est très chaude. Pour preuve, Marca a même fait de ce mardi un rendez-vous vestimentaire : « Plus rouge que jamais : Aujourd’hui, l’Espagne aussi enfilera un pantalon rouge. » Enfin pas toute l’Espagne : Sport offre ainsi le beau sourire de Tito à ses lecteurs pour son retour à Barcelone. « Del Bosque et les deux Espagne » Exception faite du quotidien pro-barcelonais, toute la presse espagnole s’éprend d’un sentiment patriotique. Et n’hésite pas à sortir la boîte à titres chocs. Pour Marca, plus gros tirage espagnol, « Nous jouons la défense de notre titre mondial » : « L’équipe de Deschamps est passée de la nécessité de gagner à la situation plus commode où un résultat nul lui convient. Pour l’Espagne, il n’y a aucun choix. C’est gagner ou gagner. Et cela signifie le retour à tous les épisodes qui ont rendu si grande la sélection. Elle a toujours parfaitement répondu lorsque la situation l’exigeait. » Les voilà rassurés, le match nul face à la Finlande est somme toute un bon résultat pour la Roja. Dans ce sens, Luis Martín, journaliste du Pais, ne se fait pas de mouron : « Del Bosque ne doute pas du style, et ses joueurs encore moins. La moitié d’entre eux est du Barça : le match finlandais n’avait rien d’une nouveauté. » Style toujours, c’est Sergio Ramos qui enfonce la porte ouverte par son entraîneur moustachu : « Ce que nous avons gagné et la manière dont nous l’avons fait, personne ne pourra nous l’enlever. Nous n’allons pas vivre de ces deux Euros et du Mondial, mais personne ne l’avait fait avant et, même si le football n’a pas de mémoire et qu’on ne gagne pas avec un bouclier, la philosophie ne change pas. »

Pour une fois que son grand ami Piqué s’accorde avec lui dans une riche interview au Pais ( « La culture espagnole dit qu’elle est en crise si tu perds un match » ), le Sergio arrive pourtant à se rater : l’Espagne du football a de la mémoire. Et tente justement de s’en servir pour se donner du cœur à l’ouvrage. As sort ainsi en pagaille de nombreuses statistiques : sur 32 duels, l’Espagne s’est imposée quatorze fois (pour onze défaites) face à la France, la dernière défaite de la Roja remonte à novembre 2011, il faut remonter à 1994 pour retrouver trace de trois matchs nuls consécutifs… Autant de chiffres qui poussent à l’optimisme. Et comme si cela ne suffisait pas, Marca implore le Dieu du foot : « Andres, c’est ta nuit. » Pourtant, c’est bien dans les colonnes du même titre madrilène que l’on peut trouver l’avis le plus neutre – ou le moins enflammé. Dans son édito, Felipe del Campo se mue en défenseur de « Vicente del Bosque face aux deux Espagne » : « Le sélectionneur sera toujours le meilleur de l’histoire. Si la Roja perd, ses détracteurs vont l’enterrer et si elle gagne, ses défenseurs le sacraliseront. » La famille Valbuena, Giroud le bon vivant À travers les dizaines de pages consacrées au choc de ce mardi, on retrouve tout de même quelques articles qui valent le coup. Comme ce reportage dans As sur la famille de Mathieu Valbuena. À la rencontre du grand-oncle du lutin marseillais dans la ville de Laguna de Duero (province de Valladolid), on y apprend que le tonton Justo Castrodeza « aime beaucoup Mathieu, mais l’Espagne reste l’Espagne. J’aimerais bien que Mathieu fasse un bon match, qu’il marque, mais que la Roja s’impose. » Dans El Pais, un focus est consacré aux deux hommes forts du match aller : Blaise Matuidi et Olivier Giroud. Le Parisien y est surnommé « trois poumons » quand son comparse offensif est qualifié de « bon vivant » . Mais c’est surtout l’interview fleuve de Gerard Piqué ( « Ce pays est bipolaire » ) qui attire l’attention. Entre confessions sur sa vie de couple, sa vision de la vie de footballeur et son jugement sur l’état actuel de l’Espagne, le bougre prouve encore une fois qu’il est au-dessus du lot. Comme As, qui clôt son édition par une photo de « Virginie Caprice, une mannequin française au père italien et à la mère allemande » . Et oui, il n’y a pas que le foot dans la vie.

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Par Robin Delorme, à Madrid

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