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Le retour du grand méchant Bayern ?
Privé de titre la saison dernière, le Bayern Munich a décidé de ressortir les crocs pour ne rien manquer cette année. Belles victoires, et joueurs performants : le grand méchant Bayern est-il de retour ?
Alors oui, nous ne sommes qu’au mois de septembre. Oui, le Bayern Munich n’a cartonné « que » Kiel et le Dinamo Zagreb, mais tous les signaux semblent au vert outre-Rhin. Depuis le début de saison, les Bavarois sont en effet invaincus, et pas grand monde ne semble en mesure de les arrêter. Un climat de sérénité porté par la jeunesse de Vincent Kompany au poste d’entraîneur et dont les joueurs profitent pleinement. Loin de l’atmosphère pesante de la saison dernière, de l’armoire à trophée vide, et du bal de coachs.
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— FC Bayern München (@FCBayern) September 18, 2024
1-6, 9-2, en moins d’une semaine le Bayern Munich a collé deux départements au Holstein Kiel et au Dinamo Zagreb, venus servir de victimes expiatoires en Bundesliga et en Ligue des champions. Deux larges succès, qui ont vu Harry Kane se goinfrer (sept buts sur les deux rencontres), Jamal Musiala réciter ses belles partitions, ou encore Serge Gnabry regagner (un peu) le cœur des supporters, après ses velléités de départ exprimées en début d’été. Surtout, ils dessinent les contours d’une saison entamée sous les meilleurs auspices. À l’origine de ce réveil : le Bayer Leverkusen, évidemment. Conscients d’avoir failli à leur tâche en laissant filer le championnat puis la Coupe au profit des hommes de Xabi Alonso, les Bavarois avaient pour objectif de laver l’affront dès la reprise. Chose faite, pour une équipe qui marque trois buts de moyenne par match en Bundesliga (auxquels s’ajoutent quatre inscrits en Coupe et les neuf en C1) et dont l’effectif trouve doucement son rythme de croisière.
Kompany en accord avec les cadres ?
Parmi les réussites de ce début de campagne, il est ainsi logique de s’attarder sur la gestion de l’effectif. Débarqué peu avant les Jeux olympiques, Michael Olise est le symbole de cette période estivale plutôt maîtrisée. Buteur trois fois en cinq apparitions, le Français s’est rapidement installé dans le onze de Vincent Kompany et en a profité pour gratter ses premières capes en Bleu. « Pour moi, c’était une bonne chose qu’il aille aux Jeux olympiques. Cela lui a permis d’arriver en jambes au Bayern Munich », posait d’ailleurs le Belge concernant son joueur ce vendredi. Autre élément nouveau à citer, Aleksandar Pavlović. En soutien de Joshua Kimmich et Jamal Musiala dans l’entrejeu, le jeune récupérateur de 20 ans a émergé dans la rotation, comme joker d’un milieu de terrain complété par la recrue João Palhinha, encore en rodage. Le tout, en y incluant les options Sacha Boey (récemment blessé) et Mathys Tel, eux aussi prépondérants.
Derrière ce listing d’arrivants, les cadres veillent alors à chapeauter le reste. À savoir, le bon déroulé des événements. Au Bayern Munich – plus que partout ailleurs, certainement –, l’art de savonner la planche est en effet une spécialité. Thomas Müller, Manuel Neuer et Joshua Kimmich en triptyque fatal, le club rouge a traversé ces deux dernières années au rythme des bisbilles internes. Avec Julian Nagelsmann, d’abord, jamais en odeur de sainteté dans les coursives de l’Allianz Arena, malgré un titre de champion. Puis avec Thomas Tuchel, lui aussi lâché par son vestiaire et dont le bilan a logiquement été ponctué par une saison blanche (en 2017, Carlo Ancelotti avait vécu pareille situation, au sortir d’une défaite contre le PSG en Ligue des champions). Pour Kompany, la donne paraît donc – jusqu’ici – plutôt positive. Certainement aidé par sa jeunesse et son bagage de joueur, le technicien de 38 ans coche les cases de la « proximité » avec les joueurs, tout en bénéficiant du rendement favorable de ses recrues. De quoi lui offrir une certaine marge de manœuvre et permettre aux Munichois de rouler sur les adversaires. En attendant de voir le Bayern redevenir Super.
Par Adel Bentaha