S’abonner au mag
  • Euro 2016
  • Présentation du groupe C

Allemagne, Irlande du Nord, Ukraine et Pologne

Par
Allemagne, Irlande du Nord, Ukraine et Pologne

Allemagne

Coach: Joachim Löw
Le premier à…

creuser des tranchées sur le terrain

Un groupe composé de peuples qui ont souffert des ravages de la guerre. Sérieusement, comment les Polonais peuvent aborder sereinement leur affrontement face à l’Allemagne ? Les organisateurs ont également eu la bonne idée de faire entrer l’Irlande du Nord dans la compétition le 12 juin. C’est-à-dire un dimanche, un jour un chouia traumatisant pour un Nord-Irlandais, et qui a autant inspiré les gâchettes de l’armée britannique que Bono. Quant aux Ukrainiens, traumatisés depuis deux ans, pas sûr qu’ils sortent de leur camp de base d’Aix-en-Provence, où ils ne sont qu’à un coup de fusil des stations balnéaires de la Côte d’Azur prisées par les Russes. Facile, donc, pour la Pologne de s’imposer à ce petit jeu. Lewandowski devant, tranchée, puis 10 joueurs. Le dispositif parfait pour faire tomber l’Allemagne.

Le 11 type

Neuer

Can, Boateng, Hummels, Hector

Khedira, Kroos

Müller, Özil, Draxler

Gomez

La carte postale

« Ma douce Ana,

De ma fenêtre, je ne vois que calme et sérénité, verdure et monts. Les bords du lac de Genève me rappellent ma Bavière natale, et j’y vois quelques réminiscences du château de Pullach. Quoi de mieux alors que de prendre la plume comme les écrivains romantiques des siècles passés pour te parler de mon amour. Toi merveilleuse Ana, si belle dans la défaite. Ne t’inquiète pas, il n’y a aucune honte à s’incliner face à Serena. Ou Venus, je ne sais plus très bien, tu sais, le tennis et moi, à part Steffi Graf… L’Allemagne a d’ailleurs toujours eu un problème avec les petits trucs jaunes. Dans un registre plus sombre de notre histoire, je suis si triste que Bild ait confirmé ta grossesse en soumettant à analyse tes petites culottes volées. Ne t’inquiète pas, j’aurai du temps – comme tu as pu le voir cette saison – pour m’occuper de cet enfant. J’ai même déjà commencé. Pendant que les autres s’entraînent dur pour que je puisse parader porte de Brandebourg avec la coupe, je profite de cette mise au vert pour continuer de réfléchir au mobilier. Pour ce qui est de l’éducation, aucun souci, Ottmar et Louis m’ont préparé un gros dossier.

Tu me manques,

Je t’embrasse tendrement,

Ton Basti.

PS : Angela te félicite.

PPS : Lukas voulait mettre la dernière écho sur Insta, j’ai évidemment refusé. »

Pourquoi ils vont…

perdre en demi-finale

Après avoir tranquillement géré son groupe malgré la frayeur polonaise, la NM n’a eu aucun problème en 8es face à la limitée Roumanie, emportée par un doublé de Julian Brandt, révélation du tournoi. En quarts contre la Belgique, Wilmots et Löw étaient clairement sur la même longueur d’ondes, avec 4 défenseurs centraux de chaque côté (Mustafi, Boateng, Hummels, Höwedes, contre Alderweireld, Lombaerts, Vermaelen, Vertonghen). Sauf que le Belge avait décidé d’aligner 3 attaquants axiaux quasi jumeaux, là où Jogi multipliait les milieux caresses. Suffisant pour se faire arracher les cheveux à Fellaini et Witsel. Score sans appel, 3-1, Götze, Brandt, Özil, Michy sauvant l’honneur en fin de match avant de signer à Hull. En demies, c’est rebelote de 2014. Cette fois, la France est chez elle, et Varane n’est pas là. Sur le premier corner, Mamad Sakho, blanchi de dernière minute, fracasse le crâne d’Hummels et la lucarne de Neuer. Et derrière, la France, héroïque à l’image d’un Christophe Jallet aligné milieu droit, bétonne vers sa finale. Pour le plus grand plaisir de Lionel.

L’inexpertise

Lionel

Mécanicien chez Opel depuis 25 ans, expert en Deutsche Qualität

« Ah, vous tombez mal, moi je suis 100% pour l’EdF, même si bon, pas de Ben Arfa, c’est gros. Jamais été un rigolo, Deschamps, de toute façon. Nous, on était plutôt Milan, ils avaient de beaux maillots, sauf le Zafira, il était ridicule, lui. On a eu pas mal de cadeaux du PSG. D’ailleurs, je fais encore mon footing avec le même sweat que Lama. Maintenant, ça s’est calmé, je sais même plus s’ils continuent à sponsoriser des clubs (si, mais plus en sponsor maillot principal, ndlr). Donc vous voulez parler de l’Allemagne, bah, ils sont champions du monde, non ? Ça veut dire qu’ils sont pas mauvais. Sont jamais mauvais, les Allemands, de toute façon. C’est un peu comme les Opel, c’est pas le top, mais ça reste solide. Même si vous savez, il y a beaucoup de moteurs General Motors dans les Opel, et des Fiat aussi. Faut savoir s’ouvrir au monde. Bon, pour nous, c’est plus compliqué, ça fait plus de choses à savoir. Donc, l’Allemagne, ils jouent la France à un moment ? En quarts ? Aïe. Disons qu’on se venge, et que Varane met une tête à Hummels. 1-0, et Lloris nous tient le tout. Ça ne va pas être facile, il est en forme, le Müller, mais j’y crois. »

Mario Grötze

Les 23

Gardiens : Neuer (Bayern Munich), Ter Stegen (Barcelone), Leno (Bayer Leverkusen)

Défenseurs : Hummels (Dortmund/Bayern Munich), Boateng (Bayern Munich), Can (Liverpool), Hector (Cologne), Rüdiger (AS Rome), Mustafi (Valence), Höwedes (Schalke 04)

Milieux : Khedira (Juventus), Schweinsteiger (Manchester United), Kroos (Real Madrid), Kimmich (Bayern Munich), Weigl (Dortmund), Özil (Arsenal), Draxler (Wolfsburg), Götze (Bayern Munich)

Attaquants : Schürrle (Wolfsburg), Podolski (Galatasaray), Müller (Bayern Munich), Gómez (Beşiktaş), Sané (Schalke 04)

Sélectionneur : Joachim Löw

3 bonnes raisons de les supporter

Pour faire chier grand-papa. C’est toujours rassurant d’être dans le camp des plus forts. Hummels, Kroos, Özil, et le retour de Mario Gómez !

3 bonnes raisons de les détester

Pour faire chier grand-papa. On sait que le règne allemand ne dure jamais longtemps. Vous avez déjà vu Emre Can arrière droit, vous ?

Le portrait français

S’ils étaient :

un chanteur français : Daft Punk.

Pas de star, que des succès.

un plat français : Foie gras.

Délicieux pour beaucoup, écœurant pour certains.

un film français : La Haine.

Parce que 1982 et Multikulti.

une ville française : Strasbourg.

Évidemment.

Julian se casse la Weigl

Par Charles Alf Lafon

Irlande du Nord

Coach : Michael O’Neill

Le 11 type

McGovern

McLaughlin, McAuley, Cathcart, Evans, Dallas

Baird, Davis, Norwood

Lafferty, Ward

La carte postale

« Dear George,

Je sais que tu peux me lire de là où tu te trouves. Nous y sommes ! Nous l’avons fait ! Nous allons bientôt participer à un Euro, le premier de notre histoire. Je sais que tu étais un partisan d’une équipe d’Irlande unifiée, mais nous avons réussi seuls, avec nos joueurs de Kilmarnock, de Reading, d’Hamilton. Il y a même un gamin de United, comme toi, Paddy qu’il s’appelle. Il ne te plairait pas, il dribble assez mal. Et puis moi aussi bien sûr, même si on m’a jeté comme une vieille chaussette. Au moins, j’ai des trophées, pas comme Cory. Des trophées, on n’en gagnera pas sans doute jamais ensemble. Pourtant, représenter notre pays dans une grande compétition, c’est magnifique. Même toi, tu ne l’as jamais fait, trop vieux et trop saoul que tu étais pour la Coupe du monde 1982. Alors je me prends à rêver, rêver d’un succès, ne serait-ce qu’un match. Au moins pour qu’on arrête de nous bassiner avec McIlroy. Si Dieu le veut, on y arrivera.

So long,

Johnny.

PS : Helen m’a dit qu’elle te voyait souvent en rêve. Je te prie d’arrêter. »

Pourquoi ils vont…

être des vainqueurs moraux.

Parce qu’en étant sérieux cinq minutes, aussi historique leur qualification soit-elle, leur équipe ne ressemble à rien, composée majoritairement de joueurs de championnats mineurs britanniques. Chez eux, un top player est un mec trentenaire vaguement titulaire en Premier League, et un préfixe Mc un vrai plus. De quoi mettre l’ambiance. Parce que face à la Pologne, l’Ukraine et l’Allemagne, la véritable opposition ne sera pas sur la pelouse, mais plutôt dans les bars. Et ça rigole zéro. Rien que d’imaginer un mec de Kiev et un autre de Belfast parler de la guerre dans un bouchon lyonnais…

L’inexpertise

Sir George Ivan « Van » Morrison n’étant pas disponible, on a demandé à George Maurice

Sympathique retraité cannois.

« Écoutez, moi, je n’y connais rien. Van Morrison, c’est du hard rock, ça? Non, ma femme n’a même pas les yeux marrons. Je ne connais pas de Gloria non plus. Non vraiment, je ne peux pas vous aider. Je ne savais même pas qu’il y avait deux Irlande à l’Euro. Ça va encore faire du désordre. Ils ne vont pas se rencontrer au moins ? La France non plus ? Si vous y tenez, on dira qu’ils perdent tout, sauf un, pour l’honneur ! »

Les 23

Gardiens : Alan Mannus (St Johnstone), Michael McGovern (Hamilton Academical), Roy Carroll (Linfield)

Défenseurs : Craig Cathcart (Watford), Jonathan Evans (West Bromwich Albion), Gareth McAuley (West Bromwich Albion), Luke McCullough (Doncaster Rovers), Conor McLaughlin (Fleetwood Town), Lee Hodson (Kilmarnock), Aaron Hughes (Melbourne City), Patrick McNair (Manchester United), Chris Baird (Derby County)

Milieux : Steven Davis (Southampton), Oliver Norwood (Reading), Corry Evans (Blackburn), Shane Ferguson (Millwall), Stuart Dallas (Leeds), Niall McGinn (Aberdeen), Jamie Ward (Nottingham Forest)

Attaquants: Kyle Lafferty (Norwich), Conor Washington (Queens Park Rangers), Josh Magennis (Kilmarnock), Will Grigg (Wigan)

Sélectionneur : Michael O’Neill

3 bonnes raisons de les supporter

George Best ! Et Bobby Sands ! Pour faire chier Bono. On est solidaire entre roux.

3 bonnes raisons de les détester

C’est n’importe quoi cette formule. Qui a envie de se taper un Pologne-Irlande du Nord ? On est fan de City et de Stephen Ireland. On est solidaire entre roux.

Le portrait français

S’ils étaient :

un chanteur français : Michel Sardou.

Qui n’y connaît rien en géographie irlandaise de toute façon.

un plat français : Les couilles de mouton. un film français : Un homme et son chien, de Francis Ulster. une ville française : Saint-Étienne.
Josh Magennis

Par Charles Alf Lafon

Ukraine

Coach: Mykhaylo Fomenko

Le 11 (imprononçable) type

Andri Pyatov

Artem Fedetskyy, Yevhen Khacheridi, Yaroslav Rakytskyy, Vyacheslav Shevchuk

Serhiy Rybalka, Serhiy Sydorchuk, Denys Garmash

Andriy Yarmolenko, Yevhen Konoplyanka, Yevhen Seleznyov

Quatre ans après son Euro – enfin, le sien et celui de la Pologne –, l’Ukraine retrouve les joutes européennes. Après un barrage de souffrance contre la Slovénie, les 23 Ukrainiens se présentent dans les habits des parfaits outsiders. Ni trop petits, ni trop grands. Et si les Jaune et Bleu créaient la surprise cet été ?

La carte postale

« Dobriy dièn, miy dorohyy Euro,

Comment vas-tu ? Déjà quatre ans que tu m’as quittée. Et voilà que je te retrouve dans le pays qui a brisé mon plus grand rêve : la France. Être éliminée de ta phase de poules a été une horrible épreuve. Mais ce ne fut rien en comparaison de ce qui a suivi. Il n’y a rien de plus douloureux que d’être privée d’une Coupe du monde au Brésil par un défenseur plus gras que Kolo Touré. Enfin, tout ça, c’est du passé, n’est-ce pas ? Cette fois-ci, avant de décoller pour Roissy-Charles-de-Gaulle, j’ai vérifié que tous les joueurs avaient pris leur paire de couilles avec eux. De plus, Mikhaïl les a prévenus. Hors de question de finir une nouvelle fois à quatre pattes sur la pelouse du Stade de France. Franchement, quand je vois le talent de mes garçons, je suis plutôt confiante. À Kiev, Yarmolenko est devenu roi, tandis que Konoplyanka s’est imposé comme l’un des princes de l’Andalousie. Les successeurs de Shevchenko sont là. Et lui, il est désormais sur le banc, prêt à prendre les rênes de la sélection. Avec eux, inutile d’avoir peur des bouffeurs de bretzels, des Polaks ou des rouquins. Je te semble prétentieuse ? Il faut dire que depuis qu’il empiète sur mes terres, le Vlad’ a déteint sur moi. Mais plus que de la prétention, vois dans mes mots l’expression de l’impatience qui m’anime à l’idée de te retrouver. Et je compte bien réussir ces retrouvailles. Boud zdorov, Ukrayina »

Pourquoi ils vont…

libérer la Crimée

Indécise jusqu’à son dernier match face la Pologne, l’Ukraine arrache sa qualification en huitièmes de finale en terminant parmi les quatre meilleures équipes classées troisièmes. Grâce à ce système, l’Ukraine s’adjuge la plus belle opportunité que l’Euro puisse lui offrir : affronter la Russie, 1re de la poule B. Plus qu’un match de foot, un choc violent entre deux nations qui se foutent sur la gueule à quelques centaines de kilomètres de là. Malgré les risques, Jean l’Enfant maintient la rencontre. Pendant 90 minutes, les 22 acteurs se tuent, presque littéralement, sur la pelouse du Parc des Princes. Et alors que la prolongation est sur le point de s’achever, Tymoshchuk sort du banc ukrainien. Sur son premier ballon, le « Kurt Cobain de l’Est » déclenche un missile sol -air qui transperce le rideau de fer russe. 1-0. Suite à cette défaite, Vladimir Poutine annonce sur Périscope que son « équipe se retire de France et de Crimée, direction le goulag » . Malgré sa défaite en quarts face au futur champion d’Europe portugais, l’Ukraine a réussi sa compétition.

L’inexpertise

Daryna Rymareva

Productrice de films.

« Je préfère être en France pendant le Festival de Cannes que pendant l’Euro, mais je vais quand même suivre les performances de l’équipe ukrainienne. La précédente compétition chez nous était cool, mais la météo était mauvaise. Le déluge à Donetsk… Quelle horreur ! Chez vous, au moins, le climat sera agréable. Je pense que l’on peut faire de grandes choses. À moins que je ne sois trop optimiste. On terminera deuxièmes de notre poule, derrière les Allemands, mais devant les Polonais. J’en suis sûre. Espérons que les joueurs ne boiront pas autant que nous lorsqu’on est sur la Côte d’Azur. Mais je ne m’inquiète pas trop pour ça. On dit que les Ukrainiens sont alcooliques, mais c’est juste un cliché. Et de toute façon, le coach a certainement imposé un règlement durant la compétition. Du genre, pas de sexe pendant tout le mois, mais un magazine Playboy avec des mannequins du pays à chaque victoire. »

Il est content Yarmolenko

Les 23

Gardiens : Andriy Pyatov (Shakhtar Donetsk), Denys Boyko (Beşiktaş/TUR), Mykyta Shevchenko (Zorya Lugansk)

Défenseurs : Vyacheslav Shevchuk, Yaroslav Rakitskiy, Oleksandr Kucher, Bohdan Butko (Shakhtar Donetsk), Yevhen Khacheridi (Dynamo Kiev), Artem Fedetskiy (Dnipro Dnipropetrovsk)

Milieux : Anatoliy Tymoshchuk (Kairat), Taras Stepanenko, Viktor Kovalenko (Shakhtar Donetsk), Ruslan Rotan (Dnipro Dnipropetrovsk), Yevhen Konoplyanka (Séville), Sergiy Rybalka, Denys Garmash, Sergiy Sydorchuk, Andriy Yarmolenko (Dynamo Kiev), Oleksandr Karavayev (Zorya Lugansk), Oleksandr Zinchenko (Ufa)

Attaquants : Roman Zozulya (Dnipro Dnipropetrovsk), Pylyp Budkivskyi (Zorya Lugansk), Yevhen Seleznyov (Shakhtar Donetsk)

Sélectionneur : Mykhaylo Fomenko

3 bonnes raisons de les supporter

Ils vont mettre un terme au monopole du jaune des cyclistes du Tour de France. Parce qu’on va voir Shevchenko sur les bancs des stades de Ligue 1. Olga Kurylenko.

3 bonnes raisons de les détester

On ne veut pas énerver Vladimir Poutine. Le nuage de Tchernobyl ne s’est pas arrêté à la frontière. Ils ne votent jamais pour nous à l’Eurovision.

Le portrait français

S’ils étaient :

une chanteuse française : Serge Gainsbourg.

Ses parents étaient persuadés d’être russes. Que dalle. Ils étaient ukrainiens.

un film français : Dialogue avec mon jardinier.

On se fait chier pendant 90 minutes.

Un ville française : Calais.

La frontière, française ou britannique ?

Un plat français : Une bouillabaisse.

Ce n’est pas très joli à regarder, mais ça peut être pas mal avec un bon rouge.

La charade

Mon premier est le meilleur morceau d’Usher. Mon second est ce que les Marseillais ont voulu s’ouvrir quand l’affaire VA-OM a éclaté.
Mon troisième est « avec » pour Antonio Conte et Vicente Del Bosque. Mon quatrième est ce qu’un Ukrainien qui se respecte ne boit jamais devant un match.Mon cinquième est ce qu’on essaye d’éviter en repassant sa chemise.
Mon sixième est le parfait compagnon pour éviter la fringale.

Mon tout régale chaque semaine Kévin Gameiro.

Voir la réponse.

Par Lhadi Messaouden

Pologne

Coach : Adam Nawałka

Le 11 type

Szczęsny

Piszczek, Skukala, Glik, Rybus

Milik, Krychowiak, Jodłowiec, Grosicki

Lewandowski, Maczyinski

Quand vous avez l’attaquant du Bayern Munich en pointe et une poignée de mecs aux noms imprononçables, vous avez de quoi effrayer l’Europe. La Pologne débarque en France avec ses supporters, Robert Lewandowski et l’envie de faire un truc.

La carte postale

« Cher Jacek Bąk,

Nous voilà arrivés dans ton pays d’adoption. Tu as raison, les Français ont une image de nous assez particulière. Depuis trois jours, on ne me parle que de la « raie du plombier » sans aucune raison. A priori, ça a un rapport avec notre faculté à prendre le boulot des locaux pour moins cher et une certaine façon de porter le falzar. Enfin, c’est comme ça qu’on est perçus. Tu as de la chance, toi, ton nom de famille n’est jamais écorché. Une syllabe. Facile. Mais pour les copains, ils passent leur temps à faire « contrôle C, contrôle V » pour l’écrire. À l’oral, je ne t’en parle même pas. Ça va être sympa les matchs de l’équipe nationale. Mes oreilles saignent d’avance. Tu te rends compte, pour eux, les meilleurs joueurs polonais de l’histoire sont Ludovic Obraniak et Damien Perquis. Quelle bande de nombrilistes. Et Andrzej Szarmach, c’est du poulet ? Ils adorent Michel Platini, mais ils ont vite oublié que sans notre génial Boniek, Platoche serait resté un vulgaire second couteau. Lato ? Inconnu au bataillon pour eux. C’est limite si le pape Jean-Paul-II est polonais. Par contre, l’alcool, les stars pornos, les catholiques coincés, les pauvres, Michal de la Star Academy, c’est nous. On en prend plein la tronche, mais quand on va débarquer à 10 000 dans les stades pour mettre l’ambiance et qu’ils vont se rendre compte que l’attaquant du Bayern Munich est polonais, ça va leur faire tout drôle.

Je te laisse, j’ai un évier à déboucher. »

Pourquoi ils vont…

faire peur aux flics

On a tous déjà vu tourner ces vidéos de mecs torse nu, plutôt avantagés par la nature au niveau de la musculature, mais moins d’un point de vue capillaire (lire des colosses au crane rasé) et qui prennent un malin plaisir à se battre dans la forêt avant un match de football. « J’aime me battre. » En Pologne, la mouvance ultra et celle qui englobe les casuals et hooligans font, parfois, union. Des types qui se foutent sur la gueule, parfois, mais qui donnent surtout le la en tribunes. Les chorégraphies des virages du Legia Varsovie, du Lech Poznań ou du Wisła Cracovie laissent les amateurs de pyrotechnie sur leur cul. Quand l’équipe nationale se déplace, tout ce petit monde fait cause commune et s’en va retourner les contrées lointaines. Cagoule façon Call of Duty pour les torches, tatouages, sape Lonsdale, Fred Perry ou Stone Island, paire d’Adidas autour des doigts de pieds et lunettes de soleil. On appelle ça des mecs « lookés » . Bref, à plusieurs milliers dans les villes qui vont accueillir les matchs de l’équipe nationale, les pouvoirs publics français, qui ont déjà du mal à gérer un Troyes-Rennes, vont passer des après-midi à suer en tentant de maîtriser tout ça. On va se marrer. Mais une chose est sûre, il y aura de l’ambiance dans les stades lors des matchs de l’équipe nationale.

L’inexpertise

Katarzyna Kiedrzynek

Gardienne internationale polonaise du PSG féminin. On va l’appeler « Kate » .

« Déjà, la France va découvrir les supporters polonais. Des drapeaux partout, des jolis garçons, des mecs plutôt musclés, des chants. Bon, ils sont plus sages qu’en championnat où chaque rencontre est assez chaude, mais avec l’équipe nationale, c’est plus cool. Je suis une inconditionnelle du Lech Poznań, j’adore les fans de cette équipe et l’atmosphère autour des matchs. Il faut aimer les fumigènes en revanche. Je pense que nous avons les meilleurs supporters du monde. La France va vraiment les découvrir. L’équipe nationale a tellement progressé en dix ans. Avant, on ne se qualifiait jamais, on ne battait personne. Depuis peu, on s’améliore, nos meilleurs joueurs évoluent dans les plus grands clubs européens, notamment en Allemagne, et on a une méga star, Robert. Robby, c’est l’un des meilleurs attaquants du monde. C’est l’une des dix stars de l’Euro, ce n’est pas rien. Je crois vraiment en cette équipe, on peut être une vraie surprise. Idéalement, une victoire en finale contre l’Allemagne serait géniale, car c’est notre rival numéro 1. On rêve à une finale comme ça. L’Euro, c’est ça, il faut rêver un peu. »

Levant Doski

Les 23

Gardiens : Artur Boruc (Bournemouth), Łukasz Fabiański (Swansea City), Wojciech Szczęsny (AS Rome)

Défenseurs : Thiago Cionek (Palerme), Kamil Glik (Torino), Artur Jędrzejczyk (Legia Varsovie), Michał Pazdan (Legia Varsovie), Łukasz Piszczek (Dortmund), Bartosz Salamon (Cagliari), Jakub Wawrzyniak (Lechia Gdansk)

Milieux : Jakub Błaszczykowski (Fiorentina), Kamil Grosicki (Stade rennais), Tomasz Jodłowiec (Legia Varsovie), Bartosz Kapustka (Cracovia), Grzegorz Krychowiak (Séville), Karol Linetty (Lech Poznań), Krzysztof Mączyński (Wisła Cracovie), Sławomir Peszko (Lechia Gdansk), Filip Starzyński (Zagłębie Lubin), Piotr Zieliński (Empoli)

Attaquants : Robert Lewandowski (Bayern Munich), Arkadiusz Milik (Ajax), Mariusz Stępiński (Ruch Chorzow)

Sélectionneur : Adam Nawałka

3 bonnes raisons de les supporter

Célia Jaunat. Gérard Krawczyk, le réalisateur de Taxi 2, Taxi 3, Taxi 4, le vrai coup du chapeau. Laurent Romejko, taulier des Chiffres et des lettres depuis l’Euro 92.

3 bonnes raisons de les détester

Gérard Krawczyk, le réalisateur de Taxi 2, Taxi 3, Taxi 4. Trois CSC. Le braquage de Michal sur Élodie Frégé. Votre cousin est plombier au chômage.

Le portrait français

S’ils étaient :

un chanteur français : M. Pokora. un plat français : Une religieuse. un film français : La soupe aux choux. Une ville française : Bourré (Loir-et-Cher).

La charade

Mon premier est un mois qui plaît à Basile Boli, Mon deuxième est la moitié du prénom de Musampa,
Mon troisième est la première lettre de l’alphabet, Mon quatrième est pratiqué par Jeanne et Serge,
Mon cinquième est ce qu’un remplaçant coupe à la mi-temps, Mon sixième est le participe passé du verbe devoir,
Mon septième en a ras le bol, Mon huitième sert à défiler après une victoire,

Mon tout est une chanson de Michal, le plus polonais des star académiciens.

Voir la réponse.

Par Mathieu Faure

Rédaction

Charles Alf Lafon, Lhadi Messaouden et Mathieu Faure

Édition

Swann Borsellino, Julien Mahieu, Ronan Boscher et Gilles François

Design et coordination technique

Gilles François et Aina « Andy » Randrianarijaona

Secrétariat de rédaction

Julie Canterranne et Cécile Kremer

Crédits photo

Pays de Galles, Russie, Angleterre et Slovaquie
Islande, Autriche, Portugal et Hongrie

Par

Euro 2016Les 6 groupes
Articles en tendances
12
Revivez Nantes-OM (1-2)
  • Ligue 1
  • J10
  • Nantes-OM
Revivez Nantes-OM (1-2)

Revivez Nantes-OM (1-2)

Revivez Nantes-OM (1-2)
11
Revivez Lille-Lyon (1-1)
  • Ligue 1
  • J10
  • Lille-Lyon
Revivez Lille-Lyon (1-1)

Revivez Lille-Lyon (1-1)

Revivez Lille-Lyon (1-1)
10
Revivez PSG-Lens (1-0)
  • Ligue 1
  • J10
  • PSG-Lens
Revivez PSG-Lens (1-0)

Revivez PSG-Lens (1-0)

Revivez PSG-Lens (1-0)
Logo de l'équipe Auxerre
Auxerre coule Rennes
  • Ligue 1
  • J10
  • Auxerre-Rennes (4-0)
Auxerre coule Rennes

Auxerre coule Rennes

Auxerre coule Rennes

Votre avis sur cet article

Les avis de nos lecteurs:

Dernières actus

Nos partenaires

  • Vietnam: le label d'H-BURNS, Phararon de Winter, 51 Black Super, Kakkmaddafakka...
  • #Trashtalk: les vrais coulisses de la NBA.
  • Maillots, équipement, lifestyle - Degaine.
  • Magazine trimestriel de Mode, Culture et Société pour les vrais parents sur les vrais enfants.
  • Pronostic Foot 100% Gratuits ! + de 100 Matchs analysés / semaine