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Alice Marques : « Des coéquipières ne peuvent pas sortir de chez elles à cause des inondations »
Prêtée par l’Olympique lyonnais à Valence cette saison, la jeune défenseuse française de 19 ans Alice Marques s’est réveillée ce mercredi avec les alertes inondations sur son téléphone. Dans la région valencienne, au moins 72 personnes sont mortes à la suite d’un phénomène météorologie nommé DANA, entraînant des pluies torrentielles à la suite d’une dépression isolée en haute altitude.
Déjà, comment ça va ?
Ça va, j’ai de la chance, puisque la zone où j’habite n’a pas été touchée. Tout le monde a eu des alertes sur son téléphone au niveau de la ville. On doit tous limiter nos déplacements, donc aujourd’hui on n’est pas allé au club, même si c’était un jour off déjà prévu. Mais il y avait des séances soins qui ont été annulées. Aucune joueuse de mon équipe n’a été touchée directement, mais il y a beaucoup de gens qui prennent des nouvelles. Et si jamais quelqu’un a besoin, tout le monde est prêt à aider.
Le club de Valence a annoncé qu’il allait aider les sinistrés…
Oui, un mouvement a été lancé, et à partir de 17 heures, il y aura des collectes de nourriture et de vêtements qui seront organisées, au stade de Mestalla.
Comment ça s’est passé exactement ?
C’est un peu bizarre, pour moi, dans le sens où mardi, oui il a plu, mais pas non plus quelque chose d’énorme. Donc je suis rentrée chez moi, il y avait pas mal de vent, mais ce n’était pas grand-chose. Mais comme tout le monde aujourd’hui, je vois les images sur les réseaux, mais je n’y suis pas confrontée directement, même si ça freine quand même pas mal de choses. Ça a touché une partie très précise du centre, même pas tout le centre-ville. Il y a des personnes qui n’ont pas de réseau, il y a eu pas mal de coupures de réseau. Les trains sont bloqués, l’aéroport aussi, il y a beaucoup de vols annulés… J’avais de la famille qui devait venir et je suis encore en attente de savoir si elles pourront venir.
Quand on voit le bilan de 72 morts, pour l’instant, j’imagine que ça fait peur quand même…
Oui forcément, surtout quand on est toute seule comme ça dans un autre pays que le sien. Même si j’ai de la chance. C’est triste de voir autant de personnes touchées dans une ville comme ça. Ce matin, je me suis réveillée à 9h. J’avais pas mal de messages de personnes un peu inquiètes. Mais je vais bien et mes coéquipières aussi. Il y en a quelques-unes qui ne peuvent pas sortir chez elles parce que les routes sont coupées… On attend les informations pour savoir si on aura un entraînement demain ou pas.
Propos recueillis par Anna Carreau