- Coupe de France
- Quart de finale
- Saint-Etienne /Lorient (1-2)
Aliadière et Lorient en demi, Saint-Etienne KO
Les Lorientais sont plus que des « sparring partners ». Quatre jours avant leur finale de Coupe de la Ligue, les Merlus ont gâché la répétition générale. Vainqueurs 1-2 face aux Verts, les Bretons peuvent remercier Jérémy Aliadière, auteur du but de la victoire dans les derniers instants.
Saint-Etienne-Lorient : 1-2Aubameyang (74ème) pour Sainté ; Barthelmé (44ème) et Aliadière (90+3ème) pour Lorient
Comment jouer un quart de finale de Coupe de France lorsque, quatre jours plus tard, vous avez l’occasion de remporter le premier trophée du club depuis 2004 et un modeste titre de champion de Ligue 2 ? Cette question, Christophe Galtier et ses joueurs ont forcément dû se la poser. Mais visiblement, ils n’ont pas trouvé de réponse. Dominateurs pendant une grosse partie de la rencontre, les Stéphanois sortent de la compétition au stade des quarts de finale. La faute à Jérémy Aliadière. Esseulé pendant une bonne partie de la première mi-temps, l’ex enfant perdu du football français s’est illustré dans la seconde avec deux face-à-face perdus, mais surtout un superbe but à l’ultime minute qui envoie les Merlus dans le dernier carré.
Des Verts pâles
Les Verts ont beau vouloir tout jouer à fond, le rendez-vous de samedi reste la priorité. La preuve, Clerc, Brison et Perrin sont laissés au repos alors que Aubameyang prend place sur le banc au coup d’envoi. Sinon, Brandao fait son retour de suspension et c’est la cheville de Thiago Silva qui tremble devant sa télé. Appliqués, les Stéphanois contrôlent le début de match sans pour autant se montrer vraiment dangereux. Un retour in extremis de Gassama sur Mollo puis une tête non cadrée de Brandao, c’est tout ce que le Chaudron doit se mettre sous la dent après trente minutes de jeu. C’est peu. Dominateurs stériles, les Verts manquent d’imagination. Présent dans les airs, Brandao voit sa tête sauvée sur la ligne et Bodmer sa frappe flirter avec la barre transversale. Côté Merlus, on aurait pu se dire que ce quart de finale était l’occasion idéale pour pimenter cette saison bien terne, pour ajouter de l’excitation à cette fin de saison qui s’annonce chiante à mourir. Bah non. Les hommes de Gourcuff père dévoilent leur plan dès l’entame. Ils sont d’abord venus pour ne pas encaisser de but. Pour le reste, repassez plus tard, vers la 44e minute.
Aliadière désosse Mignot… avant Ruffier
C’est le moment choisi par Kevin Monnet-Paquet pour déposer tout ce qui se trouve sur son couloir droit. Le centre de l’ancien Lensois traverse la surface et atterrit dans les pieds de Barthelmé. Le milieu prend alors le temps de contrôler, de lever la tête, de se mettre sur son pied gauche et enfin d’envoyer le cuir dans la lucarne de Ruffier (0-1, 44e). Imparable. Juste avant la mi-temps, le moment idéal pour un braquage tout en toucher de balle. Quelques minutes plus tôt, le même Barthelmé s’était déjà faufilé dans le dos de la défense stéphanoise pour adresser un centre tendu que Corgnet n’avait pu reprendre. Piqués au vif, les Stéphanois réagissent au retour des vestiaires. Plus hauts et plus agressifs (dans le bon sens du terme comme dirait l’autre), les Verts donnent chaud à la défense des Merlus sur coups de pied arrêtés. Les minutes passent, les espaces se dessinent et Ruffier maintient les siens en vie. A deux reprises, le portier des Verts dégoûte Jérémy Aliadière. Sur une demi-volée de l’ancien Gunner d’abord. Puis sur une superbe parade réflexe sur sa ligne. Derrière, Lorient craque. Tout juste entré en jeu, Renaud Cohade envoie une galette dans la surface lorientaise. A la réception, Aubameyang – lui aussi entré en jeu quelques minutes plus tôt – égalise du pied gauche (1-1, 74e).
On s’apprête à jouer la prolongation lorsque Aliadière justifie sa hype du moment. Pas abattu par ses deux duels perdus, l’attaquant se venge d’abord sur les côtes de Mignot avec un superbe dribble, avant de s’en prendre à son bourreau, Ruffier. A la réception d’un centre d’Autret, le meilleur buteur lorientais ouvre parfaitement son pied. La volée est limpide, efficace, superbe. Elle se loge dans la lucarne de l’ancien Monégasque et envoie les Lorientais en demies. Sainté peut désormais se concentrer sur samedi.
Par Thomas Porlon